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Aaron Payne
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La loi est dure mais c est ma loi
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Inspiration artificielle

avec Bastian « Doc » Doyle

Sept mois, presque jour pour jour. Sept mois de poumon qui brûle, de respiration douloureuse, de cicatrice qui tire. Sept mois de récupération lente et irrégulière, de frustration et d’un mélange étrangement hypocrite d’admiration et de rejet. J’aimerais pouvoir mettre tout ça derrière moi mais c’est encore compliqué. On refuse toujours de m’envoyer battre le pavé. Et ça me désespère. J’ai l’impression d’avoir sacrifié énormément pour cette ville, et comment me le rend-elle ? En me faisant retomber dans la hiérarchie ?! Tu parles d’une reconnaissance…

Aujourd’hui, j’ai l’espoir d’avoir une bonne nouvelle. Une radio (encore une) et une petite discussion avec mon pneumologue devraient me permettre d’obtenir ce précieux sésame que j’attends, celui qui me permettra de retrouver un travail digne de moi, loin de la paperasse, des formulaires et de ces écrans qui me foutent mal au crâne. Je me prête volontiers à leurs séances photo sous rayons et à leurs exercices – inspirer, expirer, recommencer –, plutôt fier de mes performances. Je me suis bien remis, non ?

Non. Le verdict me tombe dessus presque aussi violemment que ces balles. Je n’ai toujours pas retrouvé une capacité pulmonaire suffisante pour m’autoriser à pratiquer un métier réclamant une forme physique irréprochable. Une « forme physique irréprochable » : j’ai failli éclater de rire en entendant ces mots. Je voulais reprendre mon poste dans les rues de Kobe, pas de Harlem ! Ce n’était pas comme si les policiers japonais couraient beaucoup derrière les criminels ! Mais rien à faire. Suite à la chirurgie, il reste des adhérences entre le poumon et la plèvre, qui entravent ma capacité respiratoire. Il faudra peut-être recourir à la chirurgie – une petite, par endoscopie – pour les réséquer. Je quitte le bureau furieux.

Ce simple énervement me provoque une vive douleur dans la poitrine. Par chance, je me retrouve seul dans l’ascenseur, me permettant de me laisser aller contre la paroi de la cabine pour reprendre un peu mon souffle. Mon corps essaie de me rappeler que cet idiot de médecin a raison : je n’ai même pas la force de patrouiller toute la journée. Le froid ne me réussit pas, réveille des tensions sous ma cicatrice. Quand je force vraiment trop, les douleurs peuvent remonter jusque dans mon épaule. Tout ça persiste à petit bruit, rien à voir avec l'automne dernier, mais de façon trop insistante pour que je les ignore. Mais n’est-ce pas aussi l’inactivité qui me fait y penser ?

Les portes s’ouvrent pour faire entrer deux femmes, une vieille croulante et une jeune qui la soutient. Je me redresse, me pousse sur le côté pour leur laisser de la place. Tandis que l’adolescente appuie sur le bouton de l’étage immédiatement inférieur, mon regard tombe sur celui qui est indiqué « urgences ». Je pense au Doc : d’abord parce que si me souvenirs sont bons, c’est là qu’il travaille ; ensuite, parce que c’est bien lui que j’ai vu sur la place. Si j’en ai brièvement douté dans les jours qui ont suivi, abruti que j’étais par les morphiniques, les infos télévisées m’ont confirmé que je n’avais pas rêvé. Au dernier moment, je me ravise et plutôt que le chemin de la sortie, je prends celui des urgences.

- Bonjour, demandé-je à l’hôtesse à l’accueil. Est-ce que le docteur…

Merde ! C’est quoi déjà, son nom ?

Un mouvement aperçu du coin de l’œil me tire de cet embarras. Une grande silhouette en blouse blanche coiffée d’une chevelure blonde, y’a pas de doute, même de dos. Je remercie l’hôtesse d’un sourire.

- Salut, Doc ! Je vous dérange ?

Sans doute que oui, dans une plus ou moins grande mesure. Ou qu’il n’a pas envie de me voir. Mais tant pis ; maintenant que je suis là…

- J’étais dans ce passage dans cet hosto alors j’ai pensé à vous. Comment vous allez ?

Yyc
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Aaron Payne


La journée était plutôt calme aux urgences, si on peut le dire ainsi. Il y avait des va-et-vient sans cesse, mais pour des cas de vomissements ou des étourdissements, rien de bien grave. Quelques patients sous soluté, parce qu’ils sont mal hydratés à force de trop travailler et de ne pas manger, ni même boire. Souvent ils partent aussi vite qu’ils sont arrivés, les urgences sont faites pour ça après tout. Aujourd'hui aucune blessure au sang qui explose au visage ni d’os cassé qu’on ne devrait normalement pas voir. C'était somme toute un bon quart de travail bientôt terminé, jusqu’au moment où Madame Wen disparaisse de sa chambre du troisième étage pour choisir la sortie – qui est aussi l’entrée - de mon service. Tous les employés de l’hôpital savent que cette patiente va au marché chaque jeudi. Le problème, c’est qu’elle est atteinte d’Alzheimer et donc, ne se souvient pas qu’elle a sa place ici, en attente d’être transférée dans un centre pour personnes âgées. On a tous reçu le message en même temps et avec rapidité, il faut la retrouver avant qu’elle s’enfuit pour quelques heures, sans savoir où revenir. Marchant d’un pas vite, je distingue une petite taille aux cheveux blancs. Le bas de ma blouse vole au vent lorsque je tourne le coin et sans réfléchir, j’articule d’une voix grave sans même tourner la tête.

-Donnez-moi deux minutes Aaron.

Payne est ici? Ayant la dame dans ma ligne de mire, j’ai seulement reconnu son accent, puis sa manière de se présenter à moi; aucun autre ne m’apostrophe ainsi. Je fronce les sourcils, j’espère qu’il n’est pas blessé en premier lieu mais aussi, je me demande pourquoi il est là. Ses dernières phrases font maintenant écho dans mon cerveau, j’étais passé comme un fantôme autour de lui. J'attrape d’abord la main de ma fugueuse entre les miennes, pour lui souffler des paroles qu’elle aura déjà oubliées demain. En lui souriant, je cherche du regard une infirmière qui pourra la ramener dans sa chambre.

-Il se fait tard pour aller au marché Madame Wen, on ira demain acheter des melons, d’accord?

C’est un mensonge, il est à peine seize heures mais elle hoche de la tête, me gratifiant d’un joli sourire. Je signale par téléphone que l’alerte est soulevée, puis je reprends ma respiration en m’approchant d’Aaron. L’envie est loin de lui faire une accolade, on n’est pas assez proches amicalement et en plus, j’ai du vomi séché près de l’écriture de mon nom sur ma blouse. Maintenant que le boulot est terminé, je porte ma main sur l’épaule de mon interlocuteur, l’invitant à me suivre dans une pièce où on oscule les gens malades. Une salle close, un lit avec un papier parchemin qui fait un bruit monstrueux et un bureau. Au moins il y a une chaise pour les invités et un siège à roulettes pour le médecin, que j’opte après avoir enlevé mon vêtement souillé. Je sais que sa question pourrait paraitre banale, toutefois ce n’est pas ce qu’il vient chercher. Je pourrais seulement dire ‘’oui et vous’’, ce ne serait pas malpoli mais après avoir vécu une telle situation, ce n’est pas mon genre de m’en foutre.

-Je suis désolé. J’ai reconnu votre voix mais je devais m’occuper de cette patiente d’abord. À 90 ans, elle croit toujours dur comme le fer qu’il faut acheter des melons tous les jeudis. On a dû manquer de surveillance et si elle sort, ce sera difficile de la retrouver. Mais bon, ce n’est pas pour ça que vous êtes venu aux urgences. C'est difficile à expliquer, enfin, je vais mieux. Je n’ai plus de crises d’angoisse, ni de tremblements. Je n’avais pas tant de blessures physiques cette fois, c’était surtout psychologique. Je vais encore voir le psy, moins souvent par contre. Le protocole de l’hôpital veut que ce soit aux deux semaines avec un arrêt de travail d’un mois, je l’ai suivi à la lettre.

Je ne sais pas quoi dire en fait. Il semble aller bien, mais je suis conscient que ça peut être déchirant de se créer une façade du mec qui sourit tout le temps, juste pour montrer aux autres qu’au fond, c’est totalement faux.

-C’est surtout la famille qui m’a sauvé, entre autres mon copain. Chaque nuit il me réveille des cauchemars, même après des mois de l’événement. Et vous? J’imagine que c’était un suivi aujourd’hui, avec le Docteur Ying? Qu’est-ce qu’il a dit? Si je peux me le permettre bien sûr. La popularité est montée en flèche d’ailleurs, comment vous la gérez? Je ne regarde pas souvent les infos mais avec les commères et le regard des gens à mon égard, je sais que vous êtes vu comme un héros.
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Même en débarquant à l’improviste, j’aurais été vexé qu’il m’écarte de façon trop cavalière. Alors qu’il utilise mon prénom me suffit. Les mains dans les poches, je le suis de loin tandis qu’il trottine  derrière une petite vieille. Toute souriante, elle détonne au milieu de cet environnement bourdonnant, peuplé de blessés, de proches inquiets ou d’impatients. Elle, elle n’est pas censée être là mais elle ne s’y est pas retrouvée par malice, c’est évident… L’attitude du Doc à son égard me le prouve. Ce mec est un ours en peluche, en fait ? Costaud, hirsute, mais tout doux ? Enfin, j’irais pas le mettre en rogne quand même, pas plus que je ne l’ai déjà fait. Aussi – et surtout parce que cette gentille mamie mérite qu’on la reconduise avec délicatesse – j’attends sagement que le Doc revienne vers moi.

D’ailleurs, faudrait peut-être quand même que je me souvienne de son nom ; ça la fout mal que je l’aie oublié alors qu’il se souvient du mien. Quand il se rapproche de moi, j’avise son nom brodé sur la poitrine de sa blouse (c’est quoi cette tache bizarre à côté ? Pas sûr de vouloir savoir) et ça me revient. Bien sûr ! Je m’étais même fait une réflexion sur l’origine de son nom ! Mais son prénom, je l’aurais jamais retrouvé. Bref : me reste plus qu’à le fixer dans mon crâne de piaf.

Je le suis sans me plaindre jusqu’à une salle d’examen. Sans plainte mais avec un poil d’hésitation : il ne m’a pas mal compris, hein ? Il ne croit pas que je suis blessé et ne va pas me demander de me foutre à poil devant lui ? Non, c’est bon : il enlève sa blouse et s’assoit sur le tabouret derrière le bureau. Donc pas de consultation médicale mais quand même : j’étais juste venu dire salut, et là, je me sens comme à un entretien d’embauche… Qu’est-ce qu’il peut bien avoir de si sérieux à me dire pour qu’il vienne nous enfermer ici ?

Un poil suspicieux, je l’écoute, m’amuse pour la forme de l’histoire de cette vieille patiente, puis redevient sérieux quand il part dans le vif du sujet. Désarçonné par une approche aussi frontale, je ne sais pas bien quoi répondre à sa première tirade, quand il parle de psy, si bien qu’il a le temps d’enchaîner sur une seconde. Il m’offre gentiment une échappatoire à cet interrogatoire, des questions auxquelles je pourrais donner une réponse purement factuelle, mais ce dernier mot provoque chez moi un ricanement irrépressible.

- Un héros, hein ? Ouais, si on veut… Un héros qui s’est sacrifié, alors. Votre collègue ne veut toujours pas que je reprenne du service, il trouve que je ne suis pas de retour au meilleur de ma forme. Faudra peut-être que je repasse sur le billard pour virer des adhérences.

Je pourrais m’arrêter là mais j’ai comme l’impression qu’après ses propres confidences, ce ne serait pas tout à fait juste.

- C’est ça, le plus dur, vous savez : l’impression d’avoir beaucoup perdu, ce soir-là. C’est vrai que c’est rien, comparé aux collègues morts, et aux morts parmi les civils, mais… Est-ce que je suis vraiment un héros, si je suis un héros à usage unique ? D’autant que je n’ai fait que faire mon boulot, protéger les habitants de cette ville. Si je savais que perdre un poumon et mon boulot était le prix à payer pour ce quart d’heure de gloire, j’aurais passé mon tour.

J’essaie de cacher l’amertume qui me serre la gorge, sans trop y réussir.

- Ma famille, à moi, ne m’a pas beaucoup aidé. Enfin, ma famille se limite à ma mère, en fait. Et en bonne démocrate, elle est opposée à la fois à la peine de mort et aux armes à feu. Elle me l’a pas dit comme ça, mais elle trouve que j’ai pris un trop gros risque en visant de type, et que j’aurais dû laisser les unités spécialisées faire leur boulot au lieu de jouer les cow-boys. Tu parles d’un soutien…

« Quant à…

J’étais sur le point de mentionner Logan mais j’en suis finalement incapable. Lui non plus n’a pas été d’un grand soutien. Non pas que je le lui ai demandé, de toute façon. Qu’est-ce qu’il aurait fait de plus ? C’est pas comme s’il était du genre à me tenir la main pendant que je lui raconterais mes états d’âme. Nan, ce rôle-là était déjà pris :

- Quant au psy, moi aussi j’ai dû m’en coltiner un. Je sais pas trop si ça fait quoi que ce soit, c’était surtout la procédure, pour que les chefs se couvrent.

Je suis peut-être un peu dur : ça a dû faire du bien, quelque part. Mais c’est pas comme si y’avait grand-chose à soigner, en fait. Juste le tout début : cette minute où tout a basculé ; où les deux collègues à mes côtés se sont pris une balle alors que moi, je n’ai eu qu’une petite égratignure. Juste ça.

- Enfin, j’imagine que les choses étaient encore plus intenses vues de l’intérieur. Franchement, Doc : qu’est-ce que vous avez fait dans vos vies précédentes pour vous traîner un karma pareil ?

Yyc
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C’est quoi, la troisième fois qu’on se rencontre? Je me souviens de son nom par simple mémoire, comme pour la plupart des patients qui reviennent aux urgences. Mon travail est de les aider, alors il est inévitable de créer un lien de confiance envers eux. Il y a aussi la barrière de l’étranger qui les force à être plus méfiant mais quand on est malade, une sorte de prudence s’envole. Malgré leur peur, j’ai assez de temps pour créer un lien amical avec le patient, ce qui me fait toujours chaud au cœur. Les cartes de remerciements me gênent tout le temps sauf qu’au fond de mon esprit, je les aime. On n’a pas le droit aux cadeaux, même pas des bouquets de fleurs et encore moins de la nourriture. Toutefois, on les garde en cachette pour que les infirmières et médecins puissent piger un petit gâteau. Je sais pas pourquoi je pense à ça d’ailleurs, Aaron n’est pas du genre à donner des cadeaux ni de faire des remerciements. Il est plutôt, je ne sais pas trop en fait. Il ne donne pas l’impression du mec difficile à cerner, juste celui qu’il faut écouter pour en savoir plus.

Je lève les sourcils lorsqu’il se met à rire. C'est vrai, je suis surpris parce que je ne me suis jamais attardé sur qui est le vrai héros dans cette scène qui nous a tous rejoints. Ce que j’ai dit, c’est que les autres le voient comme un personnage brave, ça ne veut pas dire que c’est ce que je pense. Il a agi sans se douter des conséquences, comme moi. Il se passe quelque chose alors on veut contribuer, souvent par mégarde c’est plus fort que nous, une seule personne ne peut pas se charger d’un tel poids sur ses épaules et c’est frustrant, voire insatisfaisant. On veut régler le problème mais ce n’est pas possible, alors on fulmine. Après sa déclaration d’héros, je ne crois pas qu’il en soit un. Pas Aaron, ni Hayden, ni Elisabeth et encore moins moi. Je quitte son regard lorsqu’il mentionne les morts. Mes dents grincent, j’ai les poings serrés sous le bureau mais après tout, ce qui est fait ne peut pas être réparé.

J’attends qu’il finisse son discours. Ce n’est pas facile évoquer un tel sujet et en plus, aucun de ses membres de sa famille le soutien. Je ne dirais pas que ça fait pitié, ça ne serait en aucun cas le fixer avec des yeux de biche donc je le regarde d’un air neutre. Parfois les sourcils froncés quand il évoque sa mère. Non mais franchement, elle aurait pu avoir un minimum d’empathie sachant que c’est son seul fils. Ça m’énerve les gens d’une telle froideur. Puis mon rire se fait entendre dans toute la pièce. Est-ce que je crois au karma? Je crois que rendu où j’en suis, je devrais.

-Je ne sais vraiment pas, peut-être que j’étais un petit con dans plusieurs vies et qu’en ce moment, on me le fait payer. Pourtant je suis doux comme un agneau et je ne sais même pas me battre malgré ma carrure, c’est injuste. Mais vu de l’intérieur, c’était aussi de l’extérieur. J'étais le numéro un à être tué avec le flingue entre les deux yeux, c’était assez terrifiant. Puis quand il est mort, je n’ai rien fait. Certes on m’a amené dans le fameux restaurant mais c’est tout ce que j’ai pensé. Je savais qu’il allait mourir dans moins d’une heure, où la balle était loguée, peut-être que ça m’a aidé à peser dans la balance.

C’est pas moi qui ait reçu deux balles non plus, mais être en arrêt de travail peut être décourageant à la longue.

-C'est dommage pour votre mère, mais je crois que le Docteur Ying a raison. Si vous n’êtes pas à 100% de votre forme, il faut attendre. Et je sais que c’est la partie la plus chiante, je l’ai déjà vécue. J'acceptais de voir personne, je me suis renfermé sur moi-même et ce n’était franchement pas la meilleure solution. Si je n’arrive pas à sauver un patient à l’hôpital, c’est la même chose pour vous de courir après un fugitif.

Puis j’entre dans le vif du sujet, un peu pour savoir son opinion mais aussi, m’interroger s’il va partir en courant. Je ne suis pas un ami pour lui, on ne se doit rien.

-Vous auriez vraiment manœuvré d’une autre manière si c’était à refaire? Je veux dire, sans la gloire des groupies et des médias. Les gens comme nous deux agissent trop vite, sans se douter des conséquences et c’est ce qui nous conduit à l’erreur, de vouloir aider. Je ne crois pas qu’il y ait de héros dans tout ce cirque, sans oublier les autres jours où on amène des gens blessés avec une réponse tirée par les cheveux. Pour l’instant ça s’est calmé, je n’ose pas imaginer les prochaines représailles.
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avec Bastian « Doc » Doyle

J’essaie juste de détourner la conversation de moi, bien sûr. Ces histoires de karma, et tout, un collègue bouddhiste a essayé de me les expliquer mais j’ai rien pipé. Je crois que ça veut dire que si tu es sympa dans ta vie d’avant, tu auras une belle nouvelle vie après ta mort. C’est con. Déjà, faudra m’expliquer si naître dans le pays le plus riche du monde, dans une jolie banlieue, avec la mère que j’ai mais aussi avec le père que j’ai eu, c’est une belle vie ou une vie moche. Alors voilà, je réussis à faire des allusions de ce genre mais uniquement pour faire la conversation. Heureusement que le Doc ne part pas dans des considérations philosophico-religieuses, même en prenant cette blague au premier degré.

C’est drôle qu’il m’ait fait penser à un ours, un peu plus tôt : il me confirme tout ça d’une étrange façon. Je pourrais lui expliquer qu’avec sa carrure, et surtout dans ce pays de petits insulaires, inutile de savoir se battre : il y a juste à foncer dans le tas. Mais bon, en bon médecin, il doit préférer réparer les tronches à les casser. Tant mieux ; il en faut, des gens comme lui, pour passer derrière les gars comme Logan ou moi, ou pour réparer les horreurs des salauds qui ont attaqué Uzume. Je parle pas de les réparer eux, et visiblement ça ne lui vient pas non plus à l’esprit. Ou ça lui est venu après coup, quand il a réalisé qu’il ne faisait rien pour aider ce bougre. Je ne lui réponds que d’un haussement d’épaule. S’il attend à être rassuré quant à cette apparente indifférence, ce n’est pas moi qui vais lui offrir ça. Il a fait ce qu’il fallait, même s’il n’est peut-être pas prêt à se l’entendre dire.

Pas plus que je ne suis prêt à m’entendre répéter que l’autre toubib a raison. Laissez-moi digérer cette réponse avant de me la répéter ! Je sais qu’il faut que je sois à cent pourcents de ma forme, je le sais et c’est justement parce que je le sais que je ne veux plus l’entendre. Je serre les dents. Il a peut-être vécu ça mais il est de retour au travail, maintenant. Tout doit lui paraître plus facile. Moi, je ne sais pas quand, ni même si je pourrai retrouver le mien un jour. Alors je ne suis pas d’humeur à me faire sermonner. D’autant que c’est hors de question que je me referme sur qui que ce soit.

- C’est sympa de me soutenir, Doc, mais on reparlera de ça quand j’aurai prouvé à votre collègue qu’il a tort.

Parce que ça arrivera. Ce n’est qu’une question de temps avant que mon satané poumon arrête ses conneries et rentre dans le rang. Hors de question que je retourne me faire charcuter. Que Doc change comme ça de sujet est peut-être le signe qu’il n’en est pas convaincu mais je le suis. Je me plie pourtant à cette distraction. Même s’il a l’air de sous-entendre que j’ai agi pour la gloire, je durcis mon ton mais retiens mon indignation. Je n’ai pas le souffle pour m’énerver, de toute façon.

- Sans hésiter, j’aurais quand même appuyé sur la détente. J’ai pas fait ça pour les groupies, Doc ; je suis pas ce genre de type. Je suis certain que j’ai fait ce qu’il y avait de mieux à faire. Qui sait combien de personnes de plus ils auraient tuées, sinon ? Mais ce que je voulais dire, c’est que j’aurais volontiers renoncé à ma célébrité si ça m’avait évité de me prendre deux balles. Ou… Nan, me prendre ces deux balles, c’était aussi la conséquence directe de sauver deux innocents et ça, je veux pas y renoncer. Donc disons simplement que les groupies et les médias, c’était juste un bonus. C’est pas que ça m’a déplu, hein : je voulais donner de l’espoir aux gens, qu’ils soient rassurés quant à leur sécurité, et je pense que j’ai réussi. Mais je suis pas le genre de gars à rouler pour ça.

Je ne relève pas son affirmation sur les héros, ou plutôt sur leur absence. Je ne prétends pas avoir sauvé la situation à moi tout seul mais je l’ai un peu débloquée, quand même, non ? Même si ça ne fait pas de moi un héros dans l’absolu, que je n’aurai peut-être plus jamais l’occasion de me montrer aussi déterminant, j’ai été héroïque sur ce coup, je maintiens.

Ce qui retiens plus mon attention, c’est sa mention de représailles.

- Vous pensez vraiment qu’ils peuvent encore venir se venger ? Ça fait des mois… Mais qu’ils viennent un peu, je les attends de pied ferme.

Je n’ai pas peur, vraiment pas. Je ne dis pas que je n’y ai pas pensé, au début, mais ces craintes ont vite disparu. S’ils tardent à me tomber sur le coin de la tronche, c’est qu’ils hésitent, et s’ils hésitent, s’ils réfléchissent, ils réaliseront l’évidence, et l’évidence est qu’il est mieux pour eux de rester loin de moi. Contrairement sans doute aux gentils policiers japonais, toujours polis et mesurés, je ne serai pas d’humeur à faire dans la dentelle, ils ont bien dû le comprendre. D’autant que dans ce genre de groupes, je ne suis pas certain de la loyauté envers un chef qui ne peut plus les atteindre.

- Dites-moi, Doc : ça vous embête pas de pas savoir pourquoi vous avez vécu ça ? Moi, je trouve que ça tient pas, cette histoire de pure démonstration de force. Faut être sacrément culotté, même timbré, pour faire ça à Uzume. Y’avait d’autres quartiers plus à leur portée, à Kobe, quand même. Et puis, vouloir parler au maire, franchement, ça rime à quoi ? Moi, je crois que y’a quelque chose derrière tout ça, et ça me fait chier de pas savoir à quoi ou qui je dois ça.

Peut-être que je me plante, mais sans doute que non. Depuis quand ces petits minables de la bourgade d’à côté s’en sont vu pousser une paire de cette taille ? Si seulement ces péteux de l'anti-gang acceptaient de me lâcher quelques infos...

Yyc
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Aaron Payne


Je suis convaincu qu’Aaron est au courant de ce qui pourrait arriver s’il ne fait pas attention à sa santé. Peut-être a-t-il consulté plusieurs pneumologues pour des avis convergeant, l’hôpital de Koyane est assez réputé pour ses bons docteurs. Je sais que leurs statistiques m’incluent, toutefois je ne peux pas être ici tous les jours pendant vingt-quatre heures, donc on doit faire confiance entre nous, les médecins. J'assiste souvent aux galas de charités pour faire acte de présence, mais c’est seulement pour le bon fonctionnement de l’hôpital. Le côté administratif, ce n’est pas mon domaine et lorsqu’on vient me rencontrer en plein travail, je souris tout en écoutant attentivement. En réalité, j’espère qu’ils parlent rapidement et qu’ils retournent dans leur bureau; ils n’ont rien à faire sur mon plancher. Pour les patients ou une discussion après le boulot, c’est une tout autre différence. Je reste à disposition de chacun, tel Aaron. Il n’est pas là pour un avis médical, j’avais évidemment deviné mais ça doit le froisser tous ces rendez-vous et sa famille semble spéciale. Il a bien fait de venir me voir, même si je plombe un brin son moral. Je retrouve quand même mon sourire sans rien dire, avec toute sa volonté, c’est certain qu’il sera sur pied bientôt.  

L’impression me dit qu’il a compris de travers mes paroles. Je voulais seulement savoir s’il aurait pris la même décision, comme je l’ai fait. Les gens impulsifs sont bons pour réagir sur-le-champ, sauf quelques exceptions. Un mauvais choix peut être fatal mais avec une bonne pensée émotionnelle et de longues études, c’est plus facile. Un policier excellent possède l’intelligence de ne jamais avoir de dommage collatéral tout comme un médecin ne tue jamais son patient. Je me repasse souvent ladite soirée dans ma tête. Aaron aussi j’imagine, mais on n’a pas le même métier. S'il n’était pas intervenu, je serais six pieds sous terre et j’évite de me demander qui d’autres y seraient. Ma joie disparait et je me gratte l’arrière de la tête, réfléchissant à sa question même si l’envie n’y est pas.  

-Ma question n’était pas en rapport avec la popularité, seulement avec le choix sur le moment mais je comprends, j’aurais aussi fait la même chose. Ma décision a aussi été rapide, je n’ai pas porté attention aux événements dans la seconde qui m’entouraient et mon côté hâtif a fait que j’étais pris au piège. Si ça n’avait pas été moi, ça aurait été quelqu’un d’autre. Puis, la tragédie n’aurait sans doute pas été la même. On sait tous les deux que je serais mort si vous n’aviez pas été là. De toute façon, à quoi bon en discuter si ça fait partie du passé? Déjà que je ne suis même pas retourné à Uzume, encore moins dans cette rue depuis ce jour.

J'aurais dû fermer ma gueule sur le coup des représailles. Malgré la venue de policiers après les attaques, je n’avais rien de bien précis à leur donner. C'est vrai, ça fait des mois mais il y a certaines choses illogiques et importantes qui sont restées dans mon cerveau. Ce n’est pas mon genre d’éprouver de la vengeance, encore moins à le crier dans une rue bondée de personnes. Je suis clairement mal à l’aise de divulguer des informations à qui que ce soit, sauf qu’Aaron semble vraiment motiver à choper le coupable. Le problème, c’est qu’il est mort et ce n’est pas comme s’il était le seul. Enfin, c’est ce que je pense. Je soupire, sa question me laisse perplexe et pour aucune raison valable, je me ramasse toujours où il ne faut pas. Je me replace sur le tabouret, songeur.  

-Ça ne m’embête pas, ça me soule carrément parce que ça me concerne personnellement. J'ai peut-être un tuyau pour vous aider, mais je préfère garder l’anonymat. De toute façon ça reste sous secret médical, donc je ne peux pas vous donner de noms, compris? Il faut vérifier derrière parce que quelques jours avant Kiku, on a amené un patient ici, salement amoché. Je n’étais pas à l’hôpital ce soir-là, mais il est resté sous surveillance plus de 24 heures. L'histoire était qu’une personne se serait faite agressée à Inazami et que l’autre l’aurait sauvé. Je sais que c’est un quartier merdique sauf que la victime était peu habillée et ses plaies ne faisaient pas de sens. Aussi, on a dû transférer la dite personne attaquée dans une chambre privée, surveillée par des hommes en costards noirs.  

Je racle ma gorge, encore avec la froideur qui me glace dans le corps entier.  

-Une ou deux journées après, trois personnes sont débarquées, sans nom. Brûlures superficielles et égratignures, rien de bien grave mais l’autre est décédée au bloc à cause des blessures par balles et couteau. Ce n’est pas moi l’inspecteur, mais avec tout ça, je crois qu’il faut s’attendre à une éventualité de recevoir une ou plusieurs représailles. J'espère fortement que ça n’arrive pas, mais je ne suis pas fou non plus. Il faudra faire bon usage de ce que je viens de vous dire.

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Il est pas con, le Doc. Il pose des questions intelligentes, en un sens, mais si je vraiment je les comprends de travers, c’est qu’il les pose bizarrement. Enfin, ma réponse aurait été la même : non, je n’aurais pas agi différemment. Pas pour l’instant critique, en tout cas, parce que je ne vois pas ce que j’aurais pu faire pour réduire le nombre de victimes. En y repensant, si, il y a une chose que j’aurais pu faire autrement : c’est me rendre compte que les trois jeunes qui nous ont tiré dessus étaient louches. Ils l’étaient, forcément. La faune de Sanda n’est pas celle d’Uzume, ce devait être évident qu’ils n’étaient pas à leur place. Mais je ne l’ai pas vu, et Yamamoto est mort, et Kimura a de gros soucis de motricité du côté gauche – pour lui, aucune chance de revenir un jour battre le pavé. De là à dire que ça aurait fondamentalement changé la suite des évènements… Je n’ose pas le croire. Mais y’aurait deux flics de plus sur le pavé de Kobé aujourd’hui. Deux têtes de moins à leur tableau de chasse. Peut-être même moins, s’il avait pu prévenir les civils qui s’étaient retrouvés piégés dans cette rue. Peut-être…

Et peut-être que non. Comme dit le Doc, à quoi bon, puisque c’est le passé ? Pourquoi, aussi, tenir à éviter les lieux où ces horreurs se sont produites ? Elles ne risquent pas de s’y produire de nouveau s’il s’y montre, et ça n’efface rien. Enfin, je peux aussi voir les choses sous cet angle parce que moi, de toute façon, je n’ai pas vraiment eu d’autre choix que d’y retourner. Je vis trop près, l’éviter aurait été plus emmerdant que ça m’aurait préservé de… de quoi que ce soit que le Doc veuille éviter en évitant cette place.

Il est pas con, mais ça se voit un peu trop. Quand il gigote nerveusement, lorsque je mentionne mes doutes quant à la version officielle, il ressemble à un gamin qui essaie de faire croire que ce n’est pas lui qui a vidé la jarre à cookies. Mais, sans doute parce qu’il est pas con et qu’il se doute qu’il ne pourra pas me cacher la vérité indéfiniment, il crache assez vite le morceau.

Je me penche en avant pour l’écouter, me grattant le menton du bout du pouce, concentré. J’essaie de remettre dans l’ordre ce qu’il me dit. Quelques jours avant l’attaque… Deux victimes, dont une bizarrement blessée et mise sous protection... Puis d’autres, brûlées, abattues… Je savais qu’il y avait une guéguerre entre les yak et les bandes de Sanda mais à ce point… Et surtout, si une de ces victimes avait été protégée, c’était qu’il ne s’agissait pas du premier petit frère venu… Je reste songeur un instant pour tenter d’y comprendre quelque chose.

- Sanda aurait blessé quelqu’un d’important pour les yak ? soufflé-je, autant pour moi que comme une véritable question, avant de relever les yeux vers le Doc. Mais qu’est-ce que vous voulez dire par « ses plaies ne faisaient pas sens » ? Elles ne collaient pas avec ce qu’on vous a dit sur leur origine ? Elles auraient pu être… auto-infligées, par exemple ? Ou ne pas être dues à une attaque ?

Là, on arrive dans un scénario franchement tordu. Je pensais plutôt à ce que l’instigateur de tout ça ait une raison précise de réclamer le maire, et que finalement les yak ne soient qu’une excuse ; ou alors qu’ils aient eu un tuyau les encourageant à attaquer à ce moment-là et à carrément tenter un coup d’État sur le crime organisé de Kobé. Dans ce cas, réclamer le maire aurait pu servir à reconnaître leur emprise sur la ville… Mais c’est peut-être bien plus simple que cela. Juste des représailles. Mais pas pour une petite attaque quelques jours plus tôt : pour s’en être pris à une personne à laquelle ils n’auraient pas dû toucher. Ou non, si ses blessures sont auto-infligées… C’est qu’ils n’auraient pas voulu être désignés comme boucs émissaires d’une attaque fictive ?

- Ne vous inquiétez pas pour l’usage que j’en ferai, Doc : je n’irai pas crier ça sur tous les toits. Et encore moins d’où je tiens ces infos, tiens-je à le rassurer. Mais vous comprenez que s’il se passe quelque chose de louche, quelque chose que certaines personnes tiennent à garder secret pour leur propre bénéfice mais qui peut nuire à la population, on doit arrêter ça. Ou s’il y a moyen de casser ce cercles de représailles, nous devons le faire.

J’ai utilisé ce « nous » presque sans m’en rendre compte. C’est pas trop dans mes habitudes de faire confiance à un associé mais je sais que je n’ai pas trop le choix, ici.

- Doc, vous m’aideriez ? Ces snobs de la lute contre le crime organisé veulent pas me donner d’infos. Je pourrais peut-être faire du gringue à cette fille, Kobayashi, mais elle se fait désirer, j’y suis pas encore… Donc je dois me contenter des versions officielles. Mais peut-être que déjà, en recoupant ça avec ce que vous pouvez apprendre de votre côté, ça peut nous aider ? Comme cette histoire de gars aux blessures qui ne collent pas… Faudrait que je vois la version que mes estimés collègues ont jugé convenable de coucher sur le papier, et que vous me disiez ce que vous en pensez… Vous accepteriez ? Après tout, ça nous regarde en premier lieu. On nous doit la vérité, à nous comme à toutes les victimes de cette attaque. Nous cacher la vérité, c’est nous sacrifier, en un sens.

Une montée de lyrisme qui me surprend mais dans le bon sens. C’est plus classe que « c’est nous prendre pour des cons » et sans doute plus à même de parler à notre raffiné Doc. J’espère juste qu’il acceptera parce qu’on peut avoir l’impression que je lui demande de violer le secret médical. Mais ce n’est pas le cas : je lui demande pas de nom, ni rien. Juste son avis d’expert sur les conclusions de mes collègues. Donc c’est pas vraiment contraire à son éthique, au final.

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Ça y est, j’en ai déjà trop dit. Et de toute façon il n’est même pas en service, comment il pourrait soutirer des informations au crime organisé? Organisé, tu parles d’une ironie. Il faudrait un indic qui entre dans la place et encore, ils sont tellement nombreux qu’ils devraient être plusieurs. Ça ne fonctionnerait jamais et pourtant, chacun souhaite que tout entre dans l’ordre. Peut-être que quelqu’un, en quelque part, sait ce qui se passera dans les prochaines semaines, prochains mois. Comment le trouver? Ce n’est certainement pas les prières aux temples qui vont aider. Tout explose entre les yakuzas et nous, les civils, en payons le prix par nos vies. Je n’ai pas envie d’embrouilles, mais peu importe où je vais, on veut m’emmerder sans rien avoir demandé. Je regarde Aaron, puis le mur et je ne sais plus où, ce silence commence à peser lourd. Je sais qu’il mijote quelque chose, sans doute une question en lien avec tout ce que j’ai mentionné et qu’il voudra la détourner, comme si c’était légal. Ce n’est pas le premier qui m’interroge, toutefois il va droit au but et c’est mieux ainsi.

Il y a plusieurs hôpitaux en ville, celui de Koyane se distingue par sa grosseur et aussi, son point d’accessibilité. Peut-être que ce sont des coïncidences, qu’il y a d’autres blessés ailleurs. Et j’entends par là cachés dans un appartement glauque à souffrir le martyr pour de mauvais traitements. Déjà qu’il y en a un décédé au bloc, combien de mafieux sont dans l’océan? Qu'est-ce que ça m’énerve de penser à ça, Aaron ne pourrait pas réfléchir plus vite? Sa première question ou réponse était peu audible, quoique réaliste. Je ne sais pas ce que la jeune femme avait de spécial, mais est probablement chère aux yeux de quelqu’un. Les sentiments nous obligent parfois à voir plus grand, à vagabonder dans notre cerveau et agir de façon irrationnelle. Alors cette Mia, une personne doit l’aimer du plus profond de son cœur pour la protéger. Et moi, je remercie Josh à chaque jour d’être arrivé en retard à cette soirée. Enfin Aaron sort de ses pensées et me percute de plein fouet. Je ne lui ferai pas l’honneur d’un dessin ni d’aller chercher l’image du scanner. Si ce que je dis est vrai, c’est que ça l’est. Je n’ai jamais vu un humain s’infliger une telle cruauté sans être sous l’effet d’une drogue illicite.

-Impossible. Même si la victime aurait voulu mettre fin à ses jours, elle ne se serait pas plantée un couteau dans le poumon et la balle dans son bras gauche a été tirée de loin. Ce n’est pas un suicide mais une attaque qui a sans doute mal virée. Elle a dû être séquestrée, va savoir car dans le rapport elle ne portait pas grand-chose et était sans papiers. Si le couteau avait été retiré, elle se serait vidée de son sang en moins d’une heure. Je ne sais pas pourquoi, mais quelqu’un la voulait vivante. Et ça n’a pas pris de temps avant qu’on la retrouve ici.

On, nous, qui ça? Un docteur et un policier pas encore en service, je vois vraiment pas ce qu’on peut réunir comme preuves tangibles. Et ma famille alors, qu’est-ce qui me prouve qu’elle sera en sécurité? J’habite encore chez Josh à défaut de mon appart à Koyane. On en n’a pas discuté depuis l’événement, toutefois j’aimerais qu’il déménage dans mon quartier plus fiable avec sa petite sœur, évidemment. Je pourrais faire office de transport pour elle, matin et soir. On s’entend super bien et s’il lui arrivait quelque chose...je ne m’en remettrais pas. Il y a mes parents aussi, n’importe qui oserait faire une simple recherche pour deviner s’ils sont en vie et où, quel cauchemar. Un rire nerveux et sincère à la fois m’échappe. Flirter pour des infos? C’est la première fois que je l’entends celle-là et qui plus est, il ne réussit pas. Ça touche directement son ego de mâle alpha mais bon, j’ai pas pu m’en empêcher.

-Vous êtes rouillé pour draguer les femmes? Désolé mais c’était quand même drôle. Je veux bien vous offrir mon aide malgré l’illégalité. Vous vous mettez dans le trouble, j’espère que vous en êtes conscient? Peut-être que ça nous concerne, pourtant vous voulez aller jusqu’au bout? Parfois c’est mieux de ne pas avoir de réponses à certaines questions. J'ai seulement une condition. Si ma famille est en danger, ne serait-ce qu’un peu, j’arrête. Il faudrait trouver un endroit de rencontre, ici c’est trop prévisible et je n’ai rien à faire dans un commissariat. Ah et c’est une jeune femme, ça vous évitera de chercher un homme pour rien. Début vingtaine, assez petite et britannique.
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Le Doc collabore avec une rapidité qui m’étonne. Je m’attendais à devoir batailler un peu plus pour lui arracher des infos, à ce qu’il proteste au nom de sa conscience professionnelle, du respect de ses patients, tout ce genre de bêtises juste bonne à faire causer les philosophes et les avocats. Mais non. Tout de suite, il me dit ce que je voulais savoir sur les blessures de la victime – une femme ? Je ne m’y attendais pas, mais ça peut expliquer la violence des représailles. On ne touche pas à un frère et encore moins à leurs nanas. Il n’a pas tout à fait compris ce que j’avais en tête quand je parlais de blessures auto-infligées, mais je ne le détrompe pas. Il m’en apprend déjà beaucoup. Donc pas de mise en scène, ou alors avec un complice, mais plutôt une attaque sans volonté de tuer. Juste de quoi mettre les autres en rogne sans aller trop loin ? De la torture ? L’histoire devient à la fois de plus en plus intéressante et de plus en plus troublante.

Sa pique me sort brusquement de ma réflexion. Rouillé, moi ?! S’il n’avait pas directement enchaîné sur ce que je voulais entendre, je lui serais rentré dans le lard. C’est pas moi qui suis rouillé, ce sont les Japonaises qui aiment se la jouer sainte nitouche un moment avant de nous tomber dans les bras, comme pour nous faire croire qu’elles ne sont pas faciles à séduire. Il doit le savoir, pourtant, lui aussi, qu’il nous suffit d’un clin d’œil, aux hommes comme nous, pour les faire se pâmer. Enfin, sauf s’il ne tourne qu’à voile – ou qu’à vapeur, je ne sais jamais qu’est-ce qui représente quoi. Mais ça doit être vrai pour les minets japonais aussi, de toute façon : eux non plus ne résistent sans doute pas longtemps à notre charme de grand Caucasien. Donc oui, il cherche uniquement à me faire tiquer. C’est aussi bien que je ne rentre pas dans son jeu et que je me concentre sur ses révélations. Je me penche vers lui, les coudes sur les genoux, pour les accueillir, comme pour renforcer la proximité entre nous et l’impression de confidence, et hoche régulièrement la tête. Je fronce théâtralement les sourcils quand il parle de potentielles menaces sur son entourage.

- Votre famille ne risque rien, je vous assure, promets-je d’un ton grave. Je vous demande juste de me mettre le pied à l’étrier, de m’aider à avoir une idée du tableau dans son ensemble. Je n’envisage pas encore de m’approcher d’eux. Ça, ce sera l’étape suivante, mais quand j’en serai là, il n’y aura aucune raison de penser que vous m’aurez aidé.

Ça, c’était une objection à laquelle je ne m’attendais pas. Qu’est-ce qu’il croit ? Qu’on va aller infiltrer les yakuzas tous les deux ? Je lui demande juste de lire des dossiers et de me les raconter, rien pour se prendre pour 007.

- Pour la rencontre, l’hôpital me paraissait un bon endroit : vous avez toutes les raisons de vous y trouver et moi, je dois venir pour des check-up ou des examens. Mais si vous préférez un café ou une salle de sport, ça me va. Il y a aussi le cinéma : un grand classique.

Je propose ça avec un léger sourire en coin. C’est à moitié une blague, puisqu’il a déjà l’air de se croire dans un film policier. Mais je rebondis vite sur un autre sujet, bien plus intéressant.

- Mais donc, c’était une femme britannique ? C’est étonnant, de voir une gaijin liée à des histoires de yak… soufflé-je en me laissant aller en arrière dans mon siège, levant les yeux vers le plafond.

Je me balance légèrement sur ma chaise, songeur, et me remets à parler tout seul. Pour une fois que j’ai quelqu’un pour m’écouter…

- Le charme du vieux continent, j’imagine. Enfin, donc, si on a cherché à la garder en vie, c’est soit qu’on voulait quelque chose d’elle, soit qu’on ne voulait pas trop mettre ses copains en rogne. La modération, c’est pas trop le genre de ces types alors j’imagine que c’est la première option. Mais est-ce que c’est ce qu’elle a dit qui a provoqué cette attaque et l'implication du maire ? Et qu’est-ce que ça peut être ?

Je laisse brusquement retomber les pieds avant de ma chaise au sol et me plante bien droit face au Doc. J’avais dit que je voulais juste son avis d’expert… J’ose ?

- Vous sauriez me trouver son nom et son adresse dans son dossier ?

J’ai osé.  

- Puisque d’après vous, je suis si mauvais pour draguer et je ne l’aurai jamais par mes collègues. Mais je pourrai toujours prétendre le contraire si jamais on me pose la question.

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Il a oublié que la vérité finit toujours par se savoir. Peut-être que les conséquences envers moi ne seraient pas énormes, mais lui devrait le considérer rapidement. Ce qu’il ne comprend pas – ou qu’il évite -, c’est que je serai complice de ses recherches et en soi, je ne me ramasserais pas derrière les barreaux malgré les deux côtés de la médaille. Les policiers seront heureux d’avoir des informations importantes, sauf que les mafieux sont bien plus nombreux que tous les commissariats du Japon réunis. Et s’il y a des flics corrompus, le nombre est encore plus mince. Je n’aime pas les gens qui font des promesses sans réflexion. Ma famille est ce que j’ai de plus chère au monde, peu importe le pays, je prends un risque avec aucune protection. Ce sera à moi d’étudier la question; si j’en fais part à Josh. Je suis assez grand garçon pour me dire qu’en effet, c’est un mensonge de cacher une certaine action, un fait qu’on a choisi. Moins on en sait, mieux on se porte. Toutefois je ne sais pas mentir et il me connait trop bien pour déceler que quelque chose ne tourne pas rond. Est-ce que j’ai vraiment envie de connaitre tout ce qui se trame dans le noir? Je ne crois pas, j’ai déjà assez de mes patients.

Qu’est-ce qu’il peut être con Aaron. Enfin oui il est flic, alors nos pensées sont différentes mais se jeter dans la gueule du loup, c’est franchement débile. J'espère seulement un aspect, c’est que je n’aurai plus affaire à lui lorsqu’il aura ce qu’il veut. Il est comme un chien qui veut l’os au complet au lieu de se contenter d’un morceau. Il commence à me faire perdre patience à répéter tout ce que je dis et ce rapprochement, merci à cette petite table d’exister.

-Je ne suis pas quelqu’un qui croit aux promesses en l’air, faites attention. Vous savez je tolère les yakuzas à l’hôpital. Dans le sens qu’un médecin ne fait pas d’exception et doit soigner tout le monde. À l’extérieur, vos plans, qu’ils soient légaux ou non, ça ne regarde que vous.

C’était des paroles un peu sèches, mais avec des sujets sensibles ou dangereux, je ne suis pas souriant. L'hôpital devient donc le meilleur choix, puisque je n’ai jamais le temps d’aller discuter tranquille dans un café à siroter un thé. Je ne suis pas dans le déni pour le travail non plus, je consacre la majorité de mes heures au boulot et de ce fait, c’est l’endroit le plus sûr et la chance de me trouver si on me cherche. C'est vrai qu’on me voit parfois à la salle de sport, mais c’est surtout tard le soir et c’est nullement sécurisé, n’importe qui peut entendre. Et un dernier détail me vient en tête. La ville entière en au courant qu’Aaron s’est fait tirer dessus, alors ce n’est pas anormal de le voir régulièrement ici.

Puis je soupire. Il abuse, j’ai envie de partir tellement sa question est inutile. Comme si j’allais lui fournir son nom sur un plateau d’argent. C'est son job d’investiguer, pas de me mettre en colère. J'essaye de décompresser, adieu le secret médical? Pas du tout. Je ne perdrais pas ma licence en médecine pour une connerie. En plus du chantage, ça ne fonctionne pas et je suis convaincu qu’il peut dénicher une adresse en étant plus respectueux avec ses collègues. Son monologue ne pique pas ma curiosité, c’est à lui de retourner derrière ces événements et de démêler tout ce merdier. Tendu, j’essaie d’avoir un ton neutre et de couper cette conversation.

-En effet, je peux le faire facilement si vous revenez avec un mandat. Ce n’est pas moi qui ai dit que vos relations de travail sont mauvaises, à vous de gérer ce souci. Vous avez les dates, le genre, les blessures, je ne vois pas pourquoi vous auriez de la difficulté à trouver cette personne.

Je me lève instantanément en grattant mes cheveux, j’en ai assez entendu pour aujourd’hui. J’attrape ma blouse blanche et ma main sur la poignée, ma voix redevient comme toujours, calme et forte.

-La prochaine fois, apportez les dossiers et demandez-moi à la réception. Mes heures changent souvent mais ce sera quand même après mon service. Bonne soirée, Aaron.

La porte est ouverte, ça ne peut pas être plus évident sauf que, j’ai aussi une vie à l’extérieur de cet immeuble.
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Il est pas con, il collabore, mais c’est une sacrée girouette, le Doc. Il cause juste assez pour me mettre l’eau à la bouche et quand on en arrive aux choses sérieuse, « Naaan, finalement, ça vous regarde. » Je t’en foutrais… On avait pas dit que ça le concernait aussi, lui qui a failli se faire buter en plein milieu de la place ? Mais bon, en bon nounours, faut croire qu’il n’a pas ce qu’il faut en lui pour aller au bout de ses idées. Être assis derrière un bureau ou debout auprès d’un lit d’examen ; se cacher derrière ce bon vieux serment d’Hippocrate pour justifier de ne pas traiter les yak différemment des honnêtes citoyens, c’est bien un truc de planqué, tiens… Son « C’est pas moi qui l’aie dit ! » aussi. Il l’a un peu sous-entendu, quand même…

Mais je ne me vexe pas. Je reste digne, je ne flanche pas, ne vais certainement pas implorer son aide. Je n’aurai pas ce mandat, il le sait pertinemment. Déjà, parce que ce genre d’affaires, ce n’est pas dans mes attributions – encore, ça, il peut ne pas vraiment en avoir conscience. Et ensuite (et ça, il le sait parfaitement) parce que je suis en congé forcé. Mais c’est ça qui fait que c’est justement le meilleur moment pour moi pour fourrer mon nez où je ne suis pas censé. Une fois que je reprendrai le taf, je devrais justifier de mes heures. Là, je n’ai de compte à rendre à personne. Mais ça ne veut pas dire que j’ai le temps de jouer les devins. J’ai une date approximative et pas de meilleure porte d’entrée que lui dans cet hosto, c’est pas comme s’il m’avait beaucoup aidé puis me laissait le plaisir de trouver moi-même la clé de l’énigme. Il m’aguiche puis me laisse tomber juste avant de conclure, voilà ce qu’il fait. Y’a un nom pour les femmes qui font ça.

- Moi je crois que je vois, gromelé-je, mais sans plus relever que ça.

Monsieur veut avoir la conscience propre ? Très bien. Je me débrouillerai. Mais qu’il ne compte pas sur moi pour le remettre dans la boucle, alors. La prochaine fois ? Tu sais combien de temps tu pourras l’attendre, ta prochaine fois ? Je ne lui dis pas, bien sûr. Il découvrira à la fin, comme tout le monde, que je me serai débrouiller sans lui. Relevant le menton, affichant un sourire lui indiquant clairement que je n’ai aucune intention de me laisser faire ainsi, je me lève et m’approche de la porte.

- Bonne soirée, Doc. Et à une prochaine.

Une poignée de main, et je suis dehors.

Sur le chemin du retour, je repense à ce qu’il m’a dit. Je ne peux pas prétendre qu’il n’a servi à rien. Je commence à entrevoir un scénario qui fait sens, plus que celui officiel, mais il y a encore bien des points à creuser. De quoi tromper l’ennui qui commence à sérieusement m’encrasser les neurones, et rabattre leur caquet aux huiles qui pensent que je ne suis bon qu’à battre le pavé. Et surtout, d'être sûr de qui je dois remercier pour tout ça.

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