mode sombre
Hakumei
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce| Ven 22 Juil - 12:25
La nuit est tombée depuis plusieurs heures déjà quand je m’engage dans les rues d’Uzume. Dans la touffeur de l’air humide qui colle à la peau et des effluves brûlants de l’alcool, aucun passant ne se démarque ni attire l’attention. Ils sont tous accaparés par leur exaltation frivole, égarés de leur très chère casuistique, et je m’engouffre au creux des allées résidentielles sans jamais recueillir un de ces regards obliques et curieux.

Cet interlude, dans le déroulé des événements, n’était pas prévu. Je suivais depuis quelques semaines un certain Kosuke Kobayashi, un homme peu scrupuleux et surtout peu intelligent, car il a trouvé opportun de détourner l’argent que lui confiait un kyodai du Yamaguchi. Au lieu de blanchir cet argent, comme il le lui était demandé, le bougre avait fomenté un contrat foireux conclu avec une succursale tout aussi douteuse, puisqu’elle semblait purement fictive. J’ai donc été chargé de fouiller dans la vie de ce pauvre type, une entreprise scabreuse mais néanmoins palpitante ; tout au moins plus stimulante que d’aller tuer quelqu’un sans sommation.
J’ai donc fouillé. J’ai mis la main sur ce contrat, j’en ai lu les stipulations, j’en ai analysé les prérogatives et obligations et, pendant un instant, cet examen approfondi m’a ramené à mes souvenirs d’étudiant, à Amai, lorsque les professeurs nous donnaient à décortiquer des contrats et conventions passés entre États.
Bien sûr, le contrat de ce Kosuke était mal foutu : la succursale existe bien, mais son immatriculation est étrangement récente. Le contrat fait mention d’une prestation de service ridicule au vu de la compensation pécuniaire faramineuse et le déséquilibre économique est flagrant. Pour ne pas arranger le cas de ce petit ingénu, qui doit se penser très intelligent, ce dernier apprécie tout particulièrement les jeunes filles, pour ne pas dire très jeunes filles ; et bien que je n’ai pas besoin de raisons supplémentaires pour buter une sous merde pareille, cette déviance manifeste me motive davantage à lui coller une balle dans la tête.

Problème : depuis quelque temps, la raclure de chiotte semble s’être liée d’amitié — ou plus, je ne suis pas dans leur pieu — avec une femme qui n’est manifestement pas une de ces fillettes encore étreintes par les joies de la puberté et de l’adolescence. Elle est jolie, indubitablement : le visage constellé d’innombrables taches de rousseur, anguleux et pâle, il est marqué par des yeux ocre bons à faire tourner les têtes, comme celle de Kosuke. Elle est jolie, oui, mais ce type-là n’a pas l’air d’apprécier les femmes majeures, et pire encore, l’inconnue semble se foutre de sa gueule, minaudant, jouant la comédie. Un obstacle non négligeable : je ne peux pas tuer ce déchet de l’humanité si cette femme est au milieu. Elle est gênante.

Voilà pourquoi j’arpente les rues d’Uzume, ce soir. La nuit est claire : un temps parfait pour entrer par effraction chez les gens, pas vrai ? Alors je m’engouffre dans l’immeuble grisâtre, que j’ai identifié alors que je suivais l’inconnue aux taches de rousseur quelques jours auparavant, et monte les escaliers aussi discrètement que ma lourde carrure de quatre-vingt-dix kilos me le permet.

Quelques minutes après, je pénètre dans l’appartement. Vide. Je jette un œil à ma montre et exhale un soupir excédé. Qui n’est pas chez soi après deux heures du matin, franchement ?! Claquant ma langue contre mon palais en une onomatopée agacée, je fais volte-face, dardant mon regard dans les quatre coins du petit appartement. Car il est petit, sans être exigu : dans la pénombre, je peux distinguer la couleur des tissus et des revêtements, la forme des meubles et leur agencement. On est loin des appartements de standing qu’accueille Koyane, mais la demoiselle a, semble-t-il, fait de son mieux pour rendre l’endroit agréable à vivre.

Rongé par l’impatience, je traîne çà et là, ouvrant quelques tiroirs ; sur une facture, j’obtiens son nom et prénom. Sur une autre, son métier. Je souris devant l’intitulé « professeure de musique ». On aurait pu bien s’entendre, moi qui suis passionné de guitare et de musique, mais quelque chose me dit que Madame Taches-de-Rousseur n’appréciera pas cette première rencontre. Sans rancune, hein ?

Je tenterai de ne pas me montrer trop impétueux et ainsi ne pas la menacer avec une arme, mais il faut le dire, je n’ai jamais été de nature très patiente, a fortiori face à des gens qui dissimulent obstinément des informations que je veux détenir au plus vite. En tout cas, l’impatience grouillant dans mes tripes se tait quelques secondes, quand enfin j’entends des pas dans le couloir, se dirigeant manifestement vers cet appartement.


Sommation | Luce 2zss Sommation | Luce 73su Sommation | Luce Wv2j
Luce Galante
Professeure de guitare & Musicienne professionnelle
Citation :
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Luce Galante

Mes informations

Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Re: Sommation | Luce| Mar 9 Aoû - 0:13
« Rentres bien ! » Elle lança un vague geste de la main vers la voiture qui redémarra après l'avoir laissée au pied de son immeuble, la housse de sa basse sur le dos. Le concert ce soir avait été un de leur meilleur, le publique déchaîné et leur batteur régulier – pour une fois – et elle avait cette boule de chaleur entre les côtes, cette tension dans les lèvres qui la faisait sourire. Ses pieds étaient sur terre, sa basse pesait sur son dos, les fibres de sa chemise en organza frottaient contre ses épaules sous sa veste épaisse. Elle était loin de cet état fantôme ou plus rien n'était tangible et profitait d'être pour une fois vraiment ancrée. Luce monta les escaliers avec un fredonnement entre les lèvres, qui se transforma en bâillement quand elle tourna la clé dans la serrure, dans le mauvais sens puis le bon avec la fatigue.  

Elle déposa sa basse et commença à enlever une de ses bottes à la pointe de l'autre, son geste d'un coup stoppé. Elle ne l'avait pas remarqué à son entrée, mais il apparaissait maintenant au coin de son regard, une silhouette assise sur son canapé, trop imposante pour être reconnue comme autre chose qu'un homme.
La panique n'arriva même pas de suite. C'était trop hors-norme pour qu'elle ne prenne pas la peine de s'assurer qu'il ne s'agissait pas de n'importe quoi d'autres, de la mauvaise surprise d'un ami à une hallucination de la fatigue – mais la fatigue pouvait avec difficulté rendre aussi bien cette sensation d'un autre individu dans la pièce.

Luce le dévisagea des pieds à la tête : occidental, grand, large d'épaule, plus musclé que le type lambda, et pas le même regard que le type lambda. En bref, s'ils en venaient à un affrontement, entraînée ou non elle n'avait que de très minces chances. Mais elle était rentrée depuis maintenant presque deux minutes et il n'avait pas encore esquissé un seul geste vers elle, que ce soit pour la tuer ou l'immobiliser, n'avait même pas bouger de son canapé, alors sa priorité ne semblait pas d'utiliser la force.

« … Que me vaut cette charmante visite nocturne ? » Elle se redressa et laissa tomber l'idée d'enlever ses bottes – il valait mieux les avoir aux pieds si la fuite devenait la meilleure solution. Agir comme si elle ne sentait pas son cœur sonnait l'alerte dans tout son corps était tout ce qu'elle pouvait faire pour l'instant, alors avec des gestes raides, elle retira et accrocha sa veste. Ça commençait. Les sensations se faisant plus vagues sous ses doigts, la situation devenait irréelle et les façons dont elle pouvait y réagir aussi, le tout enveloppé des instincts de survie que la dissociation n'avait pas encore bouffé. Elle s'accrochait à des lambeaux de conscience pour ne rien tenter d'idiot ou de téméraires, certaine qu'elle s'en sortirait au mieux avec un bras cassé, au pire avec la nuque brisée. « Vous voulez un verre ? » Tenta-t-elle avec un sourire crispé et faux, quelques pas vers la cuisine, le claquement de ses épaisses semelles au sol. Un pique de nervosité frappa quand elle réalisa perdre l'inconnu dans son champ de vision, mais c'était aussi la possibilité de récupérer un couteau. Il avait de toutes façons sûrement pensé à la même chose et apparaîtrait d'ici quelques secondes pour la surveiller.

La musicienne regarda quelques secondes le tiroir, avec deux ou trois couteaux de cuisine à l'intérieur, avant de se détourner pour ouvrir le frigo. Elle n'avait pas vraiment d'endroit ou cacher de lame, le tissu presque transparent de sa chemise n'était pas idéal pour cacher quelque chose dans ses manches. Et il valait mieux savoir qui était ce type et ce qu'il voulait. Les options n'étaient pas si nombreuses, et si elle n'avait pas une malchance terrible, elle n'avait pu mal jouer que sur une affaire : Kobayashi. Il avait du remarquer quelque chose d'étrange la concernant, et il envoyait faire une petite vérification – ou un grand nettoyage de printemps. «  Qu'est-ce que vous voulez, du shōchū ou un thé ? » Plus elle jouait de ce rôle décontracté, plus sa panique grandissait mais se cristallisait. Il suffirait qu'un contact pour qu'elle explose et tente d’étriper l'inconnu, mais elle réussissait pour l'instant à tout retenir derrière sa façade d'indifférence.
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Re: Sommation | Luce| Ven 26 Aoû - 17:12
Les bruits de pas, d’abord feutrés, emplissent la cage d’escaliers. Dans le silence, je les entends comme un lourd fracas rebondissant contre les murs du couloir exigu. Le mouvement finit par s’arrêter, juste derrière la porte, substitué par le cliquetis d’une clé mal enfoncée dans la serrure, un tour, puis un autre, « clac », et la porte s’ouvre sur une petite et frêle silhouette – plus petite encore que dans mes souvenirs.
Elle ne me remarque pas tout de suite, mais quand elle réalise que je suis là, assis sur le canapé, elle se fige, pareille à un animal pétrifié dans son mouvement devant les phares d’une voiture. La pièce est pourtant inondée par une demie pénombre épaisse, et je tiens définitivement plus de l’ours que d’une cylindrée.

Finalement, elle quitte son inertie pour tourner son regard vers moi. Elle me dévisage longuement, et je la laisse faire, non sans lui retourner la politesse ; on reste là à s’observer pendant de longues secondes, en chien de faïence. « … Que me vaut cette charmante visite nocturne ? », ose-t-elle finalement, avec une légèreté qui me laisse circonspect. J’hausse un sourcil et ne réponds pas. L’idée de sortir mon Glock pour le lui coller contre le front me traverse soudainement l’esprit, poussée par une impatience capricieuse, et je dois me faire violence pour contenir cet élan et ne pas lui ordonner, putain de merde, de me dire ce qu’elle foutait avec Kobayashi. « Vous voulez un verre ? », poursuit-elle dans un sourire, et l’impatience me vrille l’estomac. Jeneveuxpasdetonverre, connasse, vire-moi ce sourire de là, vire-moi ça tout de suite avant que je te défigure. Mais à la place, je souffle simplement : « Ouais. » Ouais, Logan. Calme-toi.

Je me redresse, quittant le canapé pour lui emboîter le pas vers la cuisine, d’une démarche lente, avant de m’adosser contre le chambranle de la porte, lui barrant ostensiblement la route. Elle me demande ce que je veux boire, et je ne lui réponds pas tout de suite, occupé à la toiser lourdement. « Je veux savoir ce que tu fous sur mes platebandes. Après, je voudrais de l’eau. Juste de l’eau ». Un silence. J’esquisse un sourire. « S’il te plaît ». Et je croise les bras, résolu à obtenir mes informations. Je fais même l’effort d’adoucir les traits de mon visage, dissimulant mon impatience ; je ne veux pas lui faire de mal, après tout – enfin, pas là, tout de suite, mais peut-être après, si elle s’entête à tourner autour du pot.

« Kobayashi. Qu’est-ce que tu lui veux ? J’ai besoin d’une réponse claire. Ne me mens pas, autrement, je serai obligé de devenir violent, et je t’assure que tu ne veux pas que ça arrive. Donc : Kobayashi. A quoi tu joues avec lui ? »

Si mes propos sont teintés de menace, ma voix, elle, en est dénuée : lasse, atone, l’idée même de jouer les gros bras face à cette brindille me fatigue. Je suis pas payé pour traumatiser des bonnes femmes, c’est pas mon job, et je préfèrerais mille fois me bourrer la gueule avec cette inconnue plutôt que de jouer au mystérieux tueur à gages. Alors j’attends.


Sommation | Luce 2zss Sommation | Luce 73su Sommation | Luce Wv2j
Luce Galante
Professeure de guitare & Musicienne professionnelle
Citation :
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Luce Galante

Mes informations

Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Re: Sommation | Luce| Jeu 1 Sep - 23:33
Les mouvements raides et le regard fixe, elle ramassa deux verres dans un placard, une oreille pour ce que disait l'inconnu. Ses platebandes. Un sourire à la mauvaise personne ou un concert au mauvais endroit ne l'auraient pas mis dans une situation pareils – c'était possible mais si peu probable. Il n'y avait qu'un aspect de sa vie qui aurait pu lui valoir une effraction à minuit passé, mais elle n'avait pour l'instant rien fait au Japon. Elle avait des plans, mais rien de matériel pour l'accabler.
La politesse de l'homme la surprit et elle lui lança un rapide regard en coin, quelques secondes pour capter son expression et observer un peu mieux ses traits. Il semblait vouloir apaiser la tension dans la pièce. C'était bon pour elle. Ce qui l'était moins, c'était que son visage était familier. Sa silhouette aussi, quand elle y faisait plus attention. Mais elle ne savait pas d'où. Elle avait juste la sensation d'avoir déjà vu quelqu'un lui ressemblant.

Elle eu sa réponse pendant qu'elle versait un verre à l'inconnu, des mèches en glissade sur son visage penché, assez pour cacher la crispation dans sa mâchoire. Il était là à propos de Kobayashi, c'était l'énorme merde. Elle expira lentement et se servit un verre à son tour, ses idées en train de se rassembler dans sa tête. Il ne savait pas ce qu'elle voulait à l'autre enflure, c'était le plus important.
Elle ne savait pas elle, de quel côté de l'échiquier il se trouvait. « Platebandes » était trop vague comme terme, surtout quand on avait un japonais encore parfois vacillant comme elle. Et une conclusion alourdis de menace ne l'aider pas à imaginer qu'elle soit réellement sur ses platebandes et qu'il cherche lui aussi à tuer le vieil enfoiré.

De toute façon elle n'avait rien à perdre. S'il était en effet avec Kobayashi et qu'elle parlait, elle était morte. Si elle pouvait avoir ne serait-ce qu'un indice sur son lien réel avec Kobayashi, même au prix d'un nez cassé ou d'une épaule déboîtée, elle pouvait adoucir la réalité et espérer s'en sortir. De toutes façons, elle détestait être menacée.

Luce hocha la tête, le mouvement lent et plus souple que les précédents, un verre d'eau dans chaque mains quand elle se tourna vers lui. « Okay »
Elle claqua un verre contre la table, devant lui, avant de relever les yeux vers lui. « On va rééquilibrer les choses » Dit-elle sèchement, les yeux braqués sur lui. Son visage était familier. Vraiment familier.
« Vu tout ce que tu sais de moi, tu vas me balancer quelques trucs sur toi. T'as pas trop le choix, vu que tu as besoin que je réponde à tes questions. Tu peux toujours me buter, mais la discrétion c'est important dans ton job non ? Et une personne qui manque d'un coup c'est pas très discret. » Elle n'avait aucune idée de son job, mais un cadavre ne faisait bon sur aucun CV et entrer par effraction n'était pas la marque d'affaire très légale. Elle était même étonné qu'il n'est pas masqué son visage. Elle prit une gorgée d'eau rapide pour calmer son rythme cardiaque partie en folie. La dernière fois qu'elle avait du bluffer comme ça, c'était avec le frère de son ex-mari. Elle avait finit par le poignarder. Elle espérait que la soirée de finirait pas pareils, parce qu'il n'y avait pas un doute que ce serait son cadavre qu'on devrait cacher cette fois.

« Sans dire que si je marche pas seule sur tes « platebandes », t'es plutôt dans la merde » Elle ne savait pas de quoi il faisait partie, mais elle pouvait lui faire croire qu'elle venait de quelque chose d'aussi, voir plus gros. Si elle n'était plus une petite civile insignifiante, s'il y avait des gens pour s'inquiéter de sa disparition, enquêter dessus et surtout continuer de jouer sur les platebandes de l'inconnu, la tuer devenait d'un coin moins banale.
Elle fixa quelques secondes son visage, et retrouva qui il était. C'était un type croisé une fois dans le métro. Et une autre fois dans un Konbini. Il n'avait acheter qu'une boîte de pâté pour chat et elle avait trouvé ça drôle et étrange. Il la suivait. Depuis combien de temps ?

« Alors toi, qu'est-ce que toi tu lui veux, à Kobayashi ? T'es son garde du corps ? Un homme de main ? T'essayes de lui mettre le grimpant dessus ? J'suis déjà pas son genre, mais alors toi » Elle préparait l'amorce de son plan B : elle était juste une femme avare courant après l'argent du vieux Kobayashi. C'était d'un cliché terrible mais les hommes aimaient souvent croire à ce genre de scénario. Elle hésita quelques secondes, mais décida d'enfoncer le clou, peut-être le dernier de son propre cercueil.

« Le chat a aimé son pâté? »

Elle était prête à lui jeter son verre à la gueule et à se jeter sur le tiroir de couteau s'il semblait s'énerver.


Luce cherche la meilleure stratégie pour vous assassiner en #cc6600
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Re: Sommation | Luce| Sam 10 Sep - 15:46
Désarçonné par son flegme, je ne peux qu’observer son attitude impassible et son épouvantable placidité. Taciturne, elle dépose le verre d’eau sur la table avec une indolence telle, armée d’une telle langueur, que j’éprouve soudain l’envie irrépressible de cogner sa petite boîte crânienne contre l’angle de la table, là, et ça ferait un si joli carnage carmin, tout ça, vous trouvez pas ? Une cascade de sang contre ma patience, et mes nerfs iraient mieux, et tout se tarirait — mes émotions, je veux dire, à mesure que tout ce sang poisseux tremperait le sol de son appartement. Mais je sais d’où viennent ces désirs d’annihilation ; aussi, je me contrôle, je feins le calme, je reste sage. C’est sa sérénité qui me met dans cet état. Ça me déstabilise. Je suis doué pour tuer, moi. Pour battre, frapper, brûler, pas pour négocier des informations au beau milieu de la nuit, alors même que la seule chose dont j’ai envie, là, tout de suite, mon fantasme ultime et inavouable, serait de dormir huit heures d’affilée.

Pourtant, tout change rapidement. Elle ne s’en rend pas compte, mais son attitude se modifie, elle évolue en une sorte de logorrhée contenue, une loquacité soudain exubérante, alternant, erratique, entre des ordres et des menaces. Le contraste est frappant : adieu le mystère des premières secondes, envolé, ce calme olympien, et la voilà qui trébuche piteusement sur des justifications lacunaires, incomplètes, à la manière d’un enfant afféré à convaincre ses parents qu’il n’a pas englouti cette tablette de chocolat.

Je soupire. Même si j’ai le sentiment d’écouter une ode à la connerie, je ne peux pas me résoudre à ignorer ses avertissements. En revanche, qu’elle fasse partie intégrante d’une organisation plus importante n’affecte en aucun cas mes plans et ma détermination : j’ai été embauché pour faire un truc ; je le fais. Il est hors de question de retourner vers mon employeur, la queue entre les jambes, en lui arguant d’un air pusillanime que je n’ai pas osé buter ce gars car sa mort aurait constitué un risque de taille pour ma petite personne. Ce n’est pas sérieux.

La remarque sur le chat, placée avec un flegme tout à fait feint — je le sais, à présent, ou du moins, je le soupçonne fortement, réussie tout de même à faire monter mon agacement. Je me suis fait griller, ouais, je ne suis pas doué pour les filatures. Mais sait-elle autre chose ? Mon lieu de travail, mon prénom, mes fréquentations ? Je secoue la tête, exhalant un nouveau soupir aux accents dépité, et lorgne le fond de mon verre d’eau.

« Luce », commencé-je dans ce même soupir, « ça me fait chier, tout ça », et je lève les yeux vers elle.
« Tu sais ce que j’ai envie de faire, là ? Pioncer, bordel. Je veux rentrer me pieuter, pas rester ici à marchander des infos auprès d’une bonne femme. J’ai pas envie d’être violent », en fait, si, « Mais si tu me dis rien, je vais devoir t’étrangler, et c’est chiant, ça, c’est long, et il faudra encore que j’appelle Kao pour jeter ton cadavre quelque part. Alors que, si t’étais honnête avec moi, je pourrais l’être avec toi, et tout irait mieux dans le meilleur des mondes ».

Je mets un terme à ma tirade monotone et le silence retombe lourdement dans la pièce. Je devrais répondre à ses questions, ou du moins me montrer aussi honnête qu’elle semble l’être avec moi ; ça la mettrait en confiance, assurément. Je pince les lèvres, fais mine de réfléchir quelques secondes, de peser scrupuleusement le pour et le contre, avant de souffler, du bout des lèvres, avec résignation : « Moi, c’est Dan, enchanté ; j’ai pas donné ce pâté à mon chat car il ne bouffe pas la merde du konbini ; il mérite mieux. Kobayashi m’envoie pour tester ton honnêteté, chose que je suis pas vraiment censé te dire, mais il m’a pas assez payé pour que je me montre si scrupuleux ». On peut être deux à jouer au con, très chère.
« Si t’es effectivement malhonnête, je suis tacitement chargé de te tuer. Et… c’est tout. Des questions ? »


Sommation | Luce 2zss Sommation | Luce 73su Sommation | Luce Wv2j
Luce Galante
Professeure de guitare & Musicienne professionnelle
Citation :
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Luce Galante

Mes informations

Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Re: Sommation | Luce| Lun 19 Sep - 0:22
Entendre son prénom l'étonna sans le faire. Le son dans la bouche de l'inconnu l'étonna. Qu'il ait cette information, non. Qu'il l'utilise en introduction comme une façon de lui faire comprendre qu'en effet, il avait des informations sur elle, non plus. Il semblait fatigué et elle ne savait s'ils jouaient une espèce de comédie ridicule où elle tentait de paraître forte et lui faible, dans l'espoir d'intimité ou faire baisser sa garde à l'autre, mais elle se méfia un peu plus.

Un vertige lui frappa la tête en entendant la menace et même si son corps ne bougea pas elle eu l'impression que toute la pièce tourna quelques secondes. Il y avait une part d'elle qui voulait relever les yeux vers Logan, et le défier de le faire. Elle avait tué trois hommes pour la violence qu'ils portaient en eux, et pourtant elle ne demandait que ça dans sa vie : ces courts instants de violence, où tout le reste prenait d'un coup plus de sens. La tension au ventre, la peur dans tout le corps et le besoin de fuir ou se battre, ce n'était d'un coup plus uniquement dans sa tête mais réel, tangible, autre chose qu'un souvenir que si peu comprenaient.
Mais s'il y avait un point de non-retour où Luce ne serait plus capable de voir sa mort au bout du chemin, elle ne l'avait pas encore passé. Elle savait que si elle mettait l'homme au défit d'en effet l'étrangler, il y avait une possibilité qu'il le fasse,  et qu'il valait mieux ne pas agir sur le paradoxe qui grouillait sous sa peau. Alors elle ne dit rien, les yeux toujours en train de planer un peu au-dessus du sol, et continua de l'écouter.
Il y avait quelque chose qui sonnait creux dans ses explications, mais elle ne pouvait pas être sûre. Kobayashi n'avait pas de raison de vouloir vérifier si elle était honnête : ses plans de meurtres n'étaient que dans sa tête et nulle part ailleurs. Tout ce qu'il y avait d'étrange, c'était qu'une des anciennes « conquêtes » de Kobayashi était une de ses élèves. C'était via une crise de larmes un jour en cours, qu'elle avait apprit que l'homme d'affaire ramassait ses coups d'un soir aux portes d'un lycée – façon de parler, la vérité tenait plus de la prostitution déguisée, le silence des adolescentes acheté à coup de cadeaux hors de prix. Mais c'était un cours privé : il n'y avait pas de structures derrières, aucune inscription dans un registre, avec un nom, un numéro de téléphone, une adresse. Si Kobayashi était au courant, il la faisait suivre depuis longtemps.

Luce regarda l'inconnu quelques secondes encore avant de se détendre – à peine la courbe de ses épaules qui s'apaisa. S'il disait vrai, il n'était pas impliqué corps et âme dans son travail – et il tenait plus du « free-lance » que de l'homme de main de Kobayashi. En résumé, sa situation pourrait être bien pire – c'était un optimisme morbide qui parlait, mais un optimisme toujours.

Elle soupira et se tourna vers le frigo, posa son verre à côté. « Quelques unes. Assieds-toi, j'vais cuisiner. Quitte à mourir, je préfère avoir manger avant. Tu vas pas dormir mais tu aurais un dîner gratuit alors râles pas. Tu peux même aller re reposer dans le salon en attendant, tu dois déjà connaître comme chez toi » Dit-elle, sa voix cette fois réellement posée. Elle n'arrivait pas encore à réaliser qu'elle serait peut-être morte à la fin de la soirée – c'était trop lointain – et pour l'instant elle pensait surtout à gagner du temps et calmer les nerfs de tout le monde – ou faire définitivement sortir l'homme de ses gonds. Elle ne s'approcha pas du tiroir des couteaux et sortie une boîte d’œufs, un bol et de quoi assaisonner une omelette avant de continuer. « Pourquoi il veut tester mon honnêteté ? Il a l'intention de me passer la bague au doigt ? » Elle prit une pince à cheveux qu'elle rangeait toujours dans un placard au-dessus de la cuisine et releva ses cheveux – étrangement dans le thème, c'était un des moyens qu'elle avait trouvé pour se donner l'air plus juvénile et s'approcher des standards habituelles de Kobayashi, il savait qu'elle approchait de la trentaine, mais l'illusion avait semblé lui convenir.

« Et qu'est-ce qu'il entend par honnêteté ? » La musicienne se retourna vers Dan et rajouta « Parce que s'il pense que toutes les nanas qui lui tournent autour sont poussés par un amour pur et sincère, c'est lui le problème, pas moi ». Quelque chose lui faisait dire qu'elle verrait une lueur d'amusement, ou un sourire : Que Dan, avec les petits commentaires qu'il avait déjà dispersé avec discrétion dans la conversation, était du genre à aimer l'ironie et le sarcasme.


Luce cherche la meilleure stratégie pour vous assassiner en #cc6600
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Re: Sommation | Luce| Sam 24 Sep - 12:48
Je pensais l’effrayer ; les menaces, lorsqu’elles sont savamment distillées, produisent toujours un effet intéressant. La terreur surgit sur le visage, les muscles de la mâchoire s’agitent subrepticement, mus par de curieux spasmes. Mais tout ça, c’est juste avant que l’information n’atteigne véritablement la conscience, et lorsque l’avertissement funeste déclenche finalement l’alarme du plus primitif instinct de survie, c’est le reste de la machine qui se met en branle : les sourcils se tordent alors en une inflexion saisie par un effroi pathétique ; la bouche s’entrouvre sous le poids de la sidération. Parfois, ça s’arrête là. D’autres fois, ce sont les larmes pitoyables qui débordent des yeux exorbités, et qui salissent tout, ou les supplications minables bondissant hors de lèvres chevrotantes, des implorations froissées par d’insupportables trémolos qui font vriller la voix dans des intonations désespérées. Tout ça est méprisable, mais terriblement humain : face à la perspective de sa propre fin, soudain tangible, soudain imminente, on s’accroche à la vie, on cherche alors à négocier avec le destin.

Luce, non. Elle accueille la nouvelle avec un fatalisme résolu, froid. Un instant, je me dis qu’elle est complètement tarée, et qu’elle n’a pas bien pris la mesure de ce qui pouvait — de ce qui allait arriver ; car il est des fois où les idiots ne me prennent pas au sérieux, et avec eux, je m’applique d’autant plus à l’ouvrage. Et puis je perçois le soulagement, dans l’indicible relâchement de ses épaules, et je comprends que quelque chose cloche. C’est pas normal. Les seuls dégénérés qui ne réagissent pas à de telles menaces sont, moi mis à part, tous ceux qui gravitent autour de ce que la lie de l’humanité produit de pire ; et qui y gravitent assez près pour n’en avoir plus rien à foutre.

Luce, donc, à l’évidence, n’en a plus rien à foutre, et je me demande pourquoi. Je n’ai pas le temps de réfléchir davantage à cette petite énigme, car elle m’intime de rester là, de patienter, au prétexte qu’elle tiendrait tout particulièrement à son dernier repas de condamnée. Méfiant, je crains aussitôt qu’elle veuille gagner du temps : est-ce qu’elle attend quelqu’un ? Est-ce qu’un type va débouler ici pour me faire la peau ? Je fronce les sourcils. J’suis pas là pour jouer à la dinette : je comptais prendre mes informations et me tirer d’ici sans tergiverser. Mais j’avais pas prévu de tomber sur une cinglée pareille. C’est qu’elle est particulièrement dérangée, vous savez, et je croise les bras, agacé par son petit manège.

« Bouffe en vitesse, j’ai pas que ça à foutre », si je ne comptais pas la tuer, son attitude effrontée me donne envie de changer mes plans. Je soupire et l’observe préparer son maigre repas ; je pense toujours à l’idée qu’elle essaie de me piéger, mais le Glock qui dort dans son velcro, contre ma hanche, sait taire mes inquiétudes. Je ne suis pas le plus futé, le plus intelligent, mais s’il y a bien une chose que je sais faire, c’est me servir d’une arme.

« J’en sais rien, Luce. Je sais pas pourquoi ce type m’a demandé d’être là et de faire c’que je fais. Moins j’en sais, mieux je me porte. »

Si son attitude me met en rogne, son sarcasme a le mérite de m’adoucir et d’attiser ma sympathie. Je peux bien prendre le temps de jouer un peu, si c’est contre un esprit vif enclin à l’ironie grinçante.

« Peut-être qu’il craint autre chose. C’est pas un mauvais bougre, il doit avoir des raisons de m’envoyer ici ». C’est que je croirais presque à mon tissu de conneries. « Et donc ? Pourquoi une petite musicienne sans histoire tournerait autour d’un gars comme Kobayashi pour son fric ? Qu’est-ce que tu veux : te prendre un appart plus grand ? Ton dernier repas est une pauvre omelette insipide. T’es pas le genre de meuf à être poussée par des désirs de grandeur. »

Mes paroles méprisantes sont toutefois accompagnées d’un sourire tranquille, presque heureux de croiser une de ces curieuses personnalités portées sur les traits d’esprit. Je reste pourtant sur mes gardes, car sa réaction me prouve définitivement que quelque chose cloche avec cette femme.


Sommation | Luce 2zss Sommation | Luce 73su Sommation | Luce Wv2j
Luce Galante
Professeure de guitare & Musicienne professionnelle
Citation :
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Luce Galante

Mes informations

Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Re: Sommation | Luce| Lun 3 Oct - 20:35
Encore une fois, il laissa deviner qu'il ne bossait que ponctuellement pour Kobayashi. Elle commençait à se demander si ce n'était pas trop évident et grossier pour cacher quelque chose. Peut-être qu'elle surinterprétait et tentait de donner du sens à chaque mot, pour s'offrir une illusion de contrôle et de pouvoir sur la situation. Mais c'était la deuxième fois qu'il semblait laisser filtrer son je-m’en-foutisme évident. Peut-être qu'il tentait de l'endormir, et espérait justement qu'elle le penserait assez peu investi pour oser lui révéler quelque chose. Dans ce cas elle devrait se féliciter d'être parano, et de n'avoir mit qu'un pied dans le piège.

Elle continua de l'écouter d'une oreille en cherchant des épices dans ses placard. Et stoppa son geste. Il était insultant. Il la prenait pour une conne. Et ça marchait, parce qu'elle avait réagit. Pas à son commentaire, mais au fait qu'il est osé un coup aussi rentre-dedans. Au final, ça revenait au même, parce qu'ils savaient tous les deux que l'autre était au courant des saloperies de Kobayashi. Elle se retourna et le regarda des pieds à la tête, un sourire en coin apparut sur ses lèvres, en même temps qu'une fossette sur son menton. « Je connais pas beaucoup de types bien qui ont besoin d'envoyer des petites frappes chez les nanas qu'ils fréquentent » dit-elle, les yeux fixés à ceux de Dan pour peut-être réussir à y voir passer une réaction – au moins de l'orgueil, parce qu'il n'était pas une petite frappe. Elle revint face au comptoirs avec un rire amusé et silencieux, un majeur pour l’intrus levé au-dessus de son épaule. Elle-même s'étonnait d'être aussi insolente avec quelqu'un qui avait évidemment de quoi la tuer sur lui – et si ce n'était pas le cas il pouvait trouver ce dont il aurait besoin dans la cuisine, ou simplement y allait à la main. Mais s'il allait le faire, autant s'offrir le plaisir de l'emmerder avant. Et ce fantasme un peu étrange d'une certaine proximité avec celui qui allait la tuer. Et puis Dan semblait trop « professionnel », quelque soit sa profession, pour la tuer à cause d'un doigt d'honneur. S'il avait déjà tué comme il s'en vantait indirectement, il devait en falloir plus pour qu'il perde son sang-froid. « Moi et mon omelette insipide on t'emmerde. J'aurais bien fait autre chose que mais je pense qu'avoir un couteau à la main détendra pas l'atmosphère. Et je suis aussi fatiguée » elle avait passé les 5 dernières heures presque sans arrêts debout, et même si les montées et descentes d'adrénalines causées par Dan la maintenant éveillée, elle sentait parfois l'épuisement réapparaître. Si elle ne mourrait pas, elle tomberait dans son lit après tout ça.

« Et peut-être que j'en ai marre des omelettes à deux heures du matin. C'est un peu prétentieux de dire qu'un tour dans mon appartement et dix minutes de conversation te suffisent à savoir ce que je veux. Je m'en fiche de la grandeur, mais le confort et la sécurité c'est pas mal aussi » dit-elle en sortant une poêle et en allumant la plaque chauffante. Malgré tout, il l'avait en vérité plutôt bien cernée. C'était facile. Mais elle se demandait s 'il y avait quelque chose chez elle qui puait le meurtre. Et s'il l'avait senti. Si elle avait le même regard étrange que lui. Puis elle se retourna vers Dan, le bas de son dos appuyé contre le plan de travail, elle légèrement penché en avant. « Une autre question : pourquoi t'as utilisé le mot « plate bande » plutôt? Ça sous-entend qu'on soit en concurrence, non ? Mais t'as pas l'air de courir après l'argent de Kobayashi autrement qu'en étant payé pour le job qu'il t'as confié. Donc pourquoi le mot « plate bande » ? » Dit-elle, articulant chaque syllabe du dernier mot. Elle mâchait le visage de Dan des yeux. S'il y avait le moindre muscle bougeant dans sa mâchoire ou sa tempe, elle voulait le voir. S'il détournait le regard ou semblait surprit qu'elle se souvienne de ce qu'il avait dit, elle refusait de le louper. Sûrement qu'elle paraissait moins calme à l'instant, trop détendue pour être prête à tenter quelque chose comme planter une lame dans l'abdomen de l'intrus, et plus souriante non plus.


Luce cherche la meilleure stratégie pour vous assassiner en #cc6600
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Re: Sommation | Luce| Mer 2 Nov - 17:14
Touché. Dans le mille. Son immobilisme ne dure qu’un instant, l’inertie fugace, une seconde, interrompt le mouvement de ses muscles, et quand elle se tourne vers moi, j’ai ce sourire ravi sur le visage ; un sourire qui feint l’ignorance, l’ingénuité, mais pétri de tant de sournoiserie qu’il ne dissimule même pas ma satisfaction. Ouais, Kobayashi est un fils de pute. Pire, même : car le traiter ainsi serait accabler sa pauvre génitrice de faits dont elle est sans doute ignorante ; pour le dire prosaïquement, Kobayashi est une tête de nœud insignifiante que je rêverais d’écrabouiller à la force de mes poings, là, entre mes deux mains, le regard rivé sur sa sale gueule de merdeux. Et ça, Luce le sait aussi — pas pour mes envies de meurtres ; je ne suis pas assez con pour dévoiler mes plans à une inconnue qui, de ma planque, du temps passé en filature, m’avait semblé sans histoire.

Mon orgueil piqué à vif, quand elle me traite de petite frappe, et je pense aussitôt « connasse », ou un truc du genre, je ne sais plus, et mon sourire défaille presque. Moi, une petite frappe ? Quelle connasse, je vous le dis ; et je réponds à son doigt d’honneur par un ricanement bref, méprisant, bien qu’une part de moi apprécie l’audace fracassante dont elle se pare. De nouveau, elle déblatère, c’est un flot poisseux de justifications et à chaque fois qu’elle fait ça, petite Luce, je sais que j’ai vu juste. Encore une fois, j’ai cette impression qu’elle essaie de gagner du temps. J’abaisse le regard sur le verre d’eau que je n’ai pas touché, et tandis qu’elle m’interroge sur l’utilisation du mot « plates-bandes », je contourne la table, flegmatique, silencieux, pour m’approcher d’elle. J’aime à dire que je n’aime pas faire ça : jouer de ma carrure pour avoir l’ascendant. C’est trop facile, et je ne cherche pas vraiment la facilité. Mais avoir l’ascendant sur mes petits congénères, ces choses fragiles que la force effraie, c’est particulièrement satisfaisant.

Alors je m’amuse, forcément. Luce, appuyée sur le plan de travail de la cuisine, et moi, armé de mon mètre quatre-vingt-six, m’approchant inexorablement, un sourire tranquille sur les lèvres, la dévisageant de toute ma hauteur. Son espace vital, je l’ai franchi avec une indolence effroyable, lui bloquant toute échappatoire. « Au contraire, un couteau, ça détend tout de suite l’atmosphère. Ça calme les ardeurs de tout le monde. »

Le grattement du velcro à ma ceinture déchire une seconde le silence, et j’attrape mon couteau militaire sans brusquerie, levant la lame coruscante au niveau de mes yeux. « J’aime beaucoup la coutellerie. Ce couteau-là est mon préféré : trois cent quatre-vingts grammes, lame de six millimètres, il plonge dans les muscles sans effort », soufflé-je avant de m’interrompre, abaissant la lame vers Luce, « mais avant de s’en servir, il faut toujours vérifier son affutage ». Je saisis, avec mon flegme légendaire, une mèche de ses cheveux, et fais glisser le tranchant de la lame sur la longueur, avec une lenteur insoutenable ; le couteau emporte quelques cheveux dans son sillage. « Bref, ce serait con de crever après avoir bouffé cette omelette insipide. Tu permets ? »

Me détournant lentement, je fais soudain comme chez moi, fouillant les placards et le frigo, avant de monopoliser le plan de travail, pour y découper des légumes en julienne. « Plates-bandes, hein ? Tu lui extorques du fric et tu penses que tu marches pas sur mes plates-bandes ? C’est mon boulot, de surfacturer mes services de garde du corps. Bien sûr que tu marches sur mes plates-bandes. Les petites frappes ne cherchent rien d’autre que l’argent, et j’en suis une. »

Ma nonchalance manifeste ne parvient pas à dissimuler l’ironie de ma voix ; oui, je suis un gosse et oui, j’ai mal pris le fait d’être relégué au rang de petite frappe. Connasse, maugréé-je quelque part dans un coin de mon esprit, à deux doigts de bouder.


Sommation | Luce 2zss Sommation | Luce 73su Sommation | Luce Wv2j
Luce Galante
Professeure de guitare & Musicienne professionnelle
Citation :
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Luce Galante

Mes informations

Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Re: Sommation | Luce| Dim 12 Fév - 0:57
Elle empêcha le sourire tombé des lèvres de Dan d'aller aux siennes. Pourtant c'était tentant. Et toc. Connard. Elle s'amuserait presque, s'il n'y avait pas un pourcentage – inconnu – de chance pour qu'elle soit morte demain. Mais même ça c'était lointain, si lointain, un vague devoir qu'elle devait honorer. Tout autour, pour l'enrober, il y avait sa colère, son ennuie, et le sirupeux de la disparition du sourire de Dan,  ennuyeux, dangereux mais amusant. Plus ils parlaient, moins elle pensait à sa survie, plutôt qu'à la possibilité d'avoir le dernier mot.

Luce le regarda se lever avec un pique entre les côtes, son sang plus fluide et plus rapide à l'idée d'un coup à venir. Chaque pas vers elle faisait bouillir quelque chose au niveau de sa poitrine, puis de ses épaules, sa gorge, ses joues, ses genoux se débloquaient, près à esquiver, ses bras étaient lourds mais léger. Elle était incapable de dire si elle ressentait à nouveau un peu d’intérêt pour sa survie, ou si elle trépignait qu'ils en viennent enfin aux poings. Il fallait un peu de l'un dans l'autre, sûrement.
Elle refusa de reculer quand Dan approcha trop, cru un instant qu'il allait venir au contact, mais même s'il ne devait rester que cinq centimètres entre eux, il ne la toucha pas. Pour le voir, elle devait lever la tête à un angle ridicule, mais c'était ce qu'il recherchait, lui montrer qu'elle était petite et qu'il était dangereux, qu'elle était désarmée et lui pas. Mais Luce, elle aurait juste voulu le charger, le repousser jusqu'à la table derrière lui, qu'il l'attrape par les épaules et la fasse passer au-dessus de lui pour s'écraser contre le mur en face. C'était horrible de vivre pour plus de violence que son corps ne pouvait en encaisser.
Elle serra les dents quand il sortit un couteau avec un bruit de velcro beaucoup trop fort pour la situation. Les armes blanches avaient une forme amer. C'était salissant, surtout quand elles frappaient au ventre. L'odeur du ventre ouvert de son beau-frère remonta à sa mémoire et à son nez. Elle garda les yeux fermés une seconde de trop pour être un simple clin d’œil et ravala l'envie de vomir.  Les doigts de Dan prirent une de ses mèches, en tranchèrent quelques cheveux en silence.  Maintenant tout son corps était raide et froid. Elle n'avait pas envie qu'il utilise ça sur elle – même si une lame bien affûtée devait toujours être mieux qu'un couteau émoussé qui déchirait la peau au lieu de la couper. Luce se décala en silence et lui laissa la place, les yeux braqués froidement sur lui.

Elle l'écouta avec attention, les sourcils froncés pendant toute son explication plus que bancale, vacillante, une exclamation de rire lui échappant à la fin. Tu boudes

« Oh tu es vexé » dit-elle avec un sourire amusé, le regard sur ses gestes. C'était étrange de couper des légumes avec un couteau qui devait aller dans le ventre d'un humain. Il y avait des couteaux pour la cuisine et des couteaux pour la chasse, mélangeait les deux semblait grossier. Luce croisa les bras et appuya sa hanche contre le bord du plan de travail, regarda Dan s'occuper de la découpe jusqu'à ce qu'elle en ait assez. Sa main se posa avec lenteur sur celle de l'homme, arrêta son geste pour déloger le couteau de sa poigne et le laisser tomber sur le plan de travail. Elle glissa sa main jusqu'à son poignet et le tira vers elle pour l'inviter à lui faire face. Par curiosité, elle déplia sa main et posa sa paume contre la sienne, un petit haussement de sourcil à la différence de taille : presque une phalange et demi de plus pour lui.
« C'est pourris comme excuse. A quel moment l'argent qu'il me donne va changer combien il te paye ? Tu lui donnes ton prix et s'il s'accepte, il te paye. On est pas deux gosses entre qui il partage un paquet de bonbon ». Elle regarda les ongles coupés très courts de Dan, les légères lignes blanches qu'avaient laissés des cicatrices, surtout sur les os de son poing. « C'est très bancale tout ce que tu dis depuis tout à l'heure. Si tu es si peu attacher à ce job et si tu veux juste ton argent, tu pourrais repartir maintenant ou me planter ces fameux je-sais-plus-combien de millimètres dans le ventre. Donc pourquoi t'es en train de couper des légumes dans ma cuisine à deux heures du matin ? » Elle releva les yeux vers Dan, toujours trop proche pour ne pas être obligée de se tordre le cou. « Quelque chose à voir avec le fait qu'on sait tous les deux qu'il touche à des gamines ? » Si c'était ça, il aurait pu l'éliminer quand il c'était rapproché. Mais il n'avait rien fait. Elle plissa les yeux. « J'me demande si tu travailles vraiment pour Kobayashi... » une autre alternative qui se dessinait, c'est qu'il travaillait au contraire pour un ennemi de Kobayashi – et que elle, elle était un raccourcis jusqu'au vieux croulant.


Luce cherche la meilleure stratégie pour vous assassiner en #cc6600
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Re: Sommation | Luce| Lun 20 Fév - 17:26
« Oh tu es vexé »

Bien sûr que je suis vexé. J’ai l’ego truffé de brèches pleines d’insécurités, je suis pétri d’incertitudes et j’ai la maturité d’un gosse de huit ans. Alors « petite frappe », ouais, ça me vexe. Les petites frappes, c’est les dealers qui squattent des halls d’immeubles délabrés, ou ces clébards qui se déplacent en meute dans les ruelles d’Inazami. Les petites frappes choisissent des cibles faciles. Une vioque au cerveau bouffé par la sénilité, un ado un peu trop con et aventureux, une femme un peu trop frêle et naïve. Être comparé à ces chiens, c’est vexant. Je suis un déchet de l’humanité, certes, mais un déchet de qualité premium ; un peu de respect.

Alors quand Luce amorce un mouvement vers moi, forcément, je me dis qu’elle va tenter quelque chose d’inconsidéré, et que je devrais alors lui planter ce couteau dans le corps, et je pense à tout le bordel que je vais devoir nettoyer après ça. Quoique : si je vise bien, et que la lame reste sagement coincée dans la plaie, je devrais pouvoir m’éviter la corvée de serpillière. Mais Luce est cinglée. Je veux dire : elle a ces gestes insupportables tant ils sont empreints de douceur, en total décalage avec notre petite joute verbale. Et ça me fait chier. Je la laisse faire mais ne cache pas mon incrédulité. Elle observe nos mains et je la regarde en fronçant les sourcils. Finalement, elle lâche le morceau : on connaît les goûts de Kobayashi en ce qui concerne les jeunes filles ; qu’elle fréquente ce type-là ne me semble donc pas fortuit.

« Pourquoi le ventre ? J’ai jamais dit que j’allais te planter ce couteau dans le ventre. »

C’est un détail. On s’en fout. Mais je suis d’humeur à chipoter.

« Dans le thorax, c’est mieux. »

Je me détourne d’elle, délaissant le couteau sur le plan de travail, par goût du risque — et parce que je suis aussi cinglé qu’elle, tandis que je me rends dans le salon pour m’affaler de nouveau sur le canapé. « J’en ai rien à foutre qu’il touche à des gamines, c’pas mon problème. Je suis pas un justicier. » . Franchement, j’ai la gueule d’un justicier ? Chacun sa merde. Y’a les flics pour ce genre de boulot. Du genre à se prendre une balle pour sauver le derche de quelques ingrats. Du genre d'Aaron, donc. « Mais toi, t’es une putain de justicière, non ? Alors quoi, tu vas l’envoyer en taule ? Lui couper les couilles ? Lui planter un opinel dans le ventre, mh ? »

Je ricane, moqueur. Tout ça me paraît ridicule. « On s’en fout de savoir pour qui je bosse. Enfin, je te le dirais bien, mais tu me prends pour un con depuis le début, donc j’te rends la politesse. Peut-être que si t’arrêtais de me mentir, on pourrait discuter. »
Je plante mon regard dans le sien, inflexible. Hors de question que je lève mon cul de ce canapé tant qu’elle n’aura pas craché le morceau, en des termes d'une parfaite limpidité, sans équivoque.


Sommation | Luce 2zss Sommation | Luce 73su Sommation | Luce Wv2j
Luce Galante
Professeure de guitare & Musicienne professionnelle
Citation :
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Luce Galante

Mes informations

Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Re: Sommation | Luce| Jeu 20 Avr - 12:35
Il s'arrêta sur un détail et la musicienne roula des yeux. Elle le regarda avec un air blasé, l'air de lui dire « vraiment ? ». Ils devaient à peine faire monter la maturité de la pièce au-dessus, de quatorze ans à eux deux, mais Dan avait quelque chose d'un gamin. De sa tête vexée, à son usage des détails pour tenter d'avoir le dernier mot : il ressemblait à un gosse morbide. Il crânait même.

Luce le regarda s'éloigner et posa la main sur la poigne du couteau, une sensation de cuir un peu dur sous les doigts et contre la paume. Aucune idée de se qu'elle en ferait, si ce serait juste une menace ou si elle l'utiliserait contre Dan. C'était surtout de la curiosité, voir s'il réagirait, s'il avait prévu la possibilité qu'elle ose. Si les choses s’accéléreraient comme ça.
Elle sera le manche un peu plus fort au creux de sa main quand il reprit, assis au fond du canapé – et pour ce qu'il avait à dire il aurait autant pu la fermer. Avec n'importe quoi d'autres, Luce n'aurait peut-être pas réagit, l'irritation aurait été lointaine, impersonnelle. Ici, les mots de Logan passaient sous sa peau. Elle bloqua sa mâchoire et sa poigne se serra un peu plus autour de l'arme. Une insulte lui restait entre les dents mais ne sorti pas. A la place elle s'accouda au plan de travail, le couteau plus proche d'elle.
Elle n'était pas une justicière. La figure du justicier ne penchait pas en faveur de la peine de mort et s'enfonçait trop facilement dans l'immobilisme, terrorisée à l'idée de perdre une certaine pureté morale.  Ce serait beau – ou non – d'en être une et d'avoir la légitimité qui allait avec, mais elle n'avait qu'un cerveau un peu tordu, beaucoup de patience et trop d'idée.

Elle laissa aller un soupire, les joues gonflés, la mâchoire raide, les bras croisés alors qu'elle détournait le regard. Évidemment, elle mentait, c'était un fait plus qu'une accusation. Son irritation avait plus à voir avec ses motivations et comment Dan les détourner pour la faire sortir de ses gongs : et ça marchait.
Luce le regarda, installé dans le canapé. Elle voulait le fumer. Ou pas. Elle voulait surtout aller dormir et pour un peu elle lui proposerait de reparler de tout ça demain. Peut-être qu'il accepterait : lui aussi voulait dormir et pour l'instant
Elle le regarda et pencha la tête. « C'est quoi ton problème ? T'as peur d'éliminer une pauvre nana innocente ? Si ce que je t'ai dit te laisse penser que je gênerais pas tes plans, casses-toi. » Elle se retourne et recommencer à couper les légumes avec le couteau de Logan. « Et si tu préfères ne pas prendre de risque, fais moi la peau. » A ce stade, elle tentait l'insolence. Mentir commençait à tenir du principe plus que de la survie : mieux valait l'avoir fait chier que de s'en sortir en un seul morceau. Et de toute façon, il l'avait déjà la vérité : elle venait de sortir de sa bouche. Luce était une justicière pas très droite. « J'ai pas d’intérêt à développer » elle le fixa un instant avant de hausser les épaules avec un petit sourire. « Donc donnes-moi une raison d'en dire plus » peut-être qu'il le prendrait comme un appel à la violence, mais c'était plus subtil, un échange d'information ou quoi que ce soit s'en rapprochant.


Luce cherche la meilleure stratégie pour vous assassiner en #cc6600
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Sommation | Luce P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Re: Sommation | Luce| Mar 23 Mai - 12:39
On ne peut pas dire qu’elle y mette du sien ; c’est même tout le contraire. J’aurais pourtant pensé qu’en titillant sa rancœur évidente contre Kobayashi, la demoiselle se montrerait plus bavarde, mais sa parole reste cloisonnée par son ego, comme cloîtrée dans une espèce de fierté ubuesque. Depuis son canapé, je l’observe, incrédule. J’ignore d’où lui vient cet air bravache, mais remarque que Mia avait le même face à moi, sans doute persuadée que j’étais trop gentleman pour frapper une femme. Sidéré par l’effronterie de Luce, je la dévisage longuement alors qu’elle se lance dans une tentative de négociation. Je ne suis pourtant pas venu ici pour négocier quoi que ce soit.

Franchement, ça me saoule. J’avais pas prévu de buter quelqu’un ce soir, et j’ai pas de vêtement de rechange dans ma voiture. Bien sûr, je pourrais la laisser tranquille, considérer que la bonne femme n’est pas une menace à mes plans et lui souhaiter une bonne soirée, mais ce serait fermer les yeux sur son culot magistral, vous comprenez ? Si moi, j’ai la présence d’esprit de peser mes mots face à des mafieux qui pourraient me faire la peau, pourquoi cette femme n’en serait pas capable ? À quel moment ces insectes grouillants sous la surface se sont-ils sentis pousser des ailes ? J’exhale un soupir désabusé. « J’ai du mal à comprendre c’qui tourne pas rond chez vous. »

C’est vrai, ça. Qu’est-ce qui tourne pas rond ?
Je me lève avec un flegme remarquable, contourne Luce et récupère mon couteau pour le ranger tranquillement dans ma poche arrière, lame repliée — à l’évidence, la discussion est close et je me casse. Et puis, finalement, après une seconde de réflexion, je chope Luce par le col pour la pousser contre le mur. Son poids plume me surprend moins que la vigueur avec laquelle elle se débat, et, las, je porte une main à sa gorge, et je presse, et je presse, et je presse. Lentement. Pas de sang, pas de cri. Je poursuis, laconique, la nonchalance se disputant à l’interrogation dans le ton de ma voix : « Les gens passent leur temps à me dire : “ Dan, pourquoi t’es violent, hein ? ” et “ Dan, tu devrais être plus patient, t’sais, demander les choses gentiment ”. Franchement. Tu trouves pas que c’est des conneries ? »  

Je marque une pause, comme si Luce était en état de répondre. Finalement, lassé de ce petit manège, je la lâche violemment, la poussant au sol. Là, par terre, elle est à sa place, et je pourrais écraser ses petits os rien qu’en pressant les semelles de mes rangers contre son épiderme. Ça éclaterait comme du papier bulle. « Parce que, quand je demande les choses gentiment, il y a toujours des salopes dans ton genre qui pensent être en position de négocier. Vous comprenez pas la politesse. Vous comprenez que les poings dans la gueule ; donc, qu’est-ce qui tourne pas rond ? »

On me reproche d’être violent, mais ils ne comprennent que ça : la violence. J’ai pas envie de jouer, j’suis trop blasé pour ça, je lui ai dit que je voulais rentrer chez moi et pioncer. À l’évidence, elle ne porte pas Koyabashi dans son cœur ; une information qui me suffirait amplement et qui constituerait un motif valable pour la laisser en vie. Soit. Pour autant, elle s’est montrée peu coopérative, ce qui ne me pousse pas à faire dans la délicatesse non plus. « Alors, bon. Je suis quand même quelqu’un de sympa. J’aimerais bien savoir ce que tu lui veux exactement, à ce Kobayashi, s’il te plaît. Ou je te casse le poignet. »


Sommation | Luce 2zss Sommation | Luce 73su Sommation | Luce Wv2j
Luce Galante
Professeure de guitare & Musicienne professionnelle
Citation :
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Luce Galante

Mes informations

Sommation | Luce Xjnq
Citation : Miss.Justice viendra te casser les chevilles avec un pied-de-biche
Sommation | Luce TCO
Genre : F
Messages : 31
Posts RP : 25
Re: Sommation | Luce| Mar 20 Juin - 21:43
Ses épaules se crispèrent et elle l'écouta parler, à lui-même plus qu'à elle. Elle pouvait affirmer deux choses : qu'il allait bientôt frapper et qu'il parlait de tout sauf de la situation actuelle. Dan avait cette infime intonation manique de quelqu'un à rien de partir dans un monologue délirant. Il se leva, calme, s'approcha et reprit son couteau, calme, et elle pensa un instant à retenir le manche et essayer de lui enfoncer la lame dans l'abdomen, avant qu'il l'attrape au cou.

Luce réussit à glisser les premières phalanges de sa main sous la poigne de Dan, peut-être juste assez pour ne pas s'évanouir mais pas suffisamment pour repousser ou maintenir à distance sa prise. Elle n'avait pas non plus l'espace nécessaire pour le frappe aux jambes, le plus haut qu'elle pouvait attendre était son tibias. Son poing et le tranchant de sa main s'arrêtaient sur un abdomen trop contracté pour qu'elle puisse lui faire mal.
Elle entendait ce qu'il disait d'une oreille, comprenait de très loin qu'il parlait de violence, de lui, des autres. Il y avait un tas d'autres chose qu'elle comprenait, trop vite pour en faire des mots, sur lui et sur ce qu'il était et sur ses caprices.

Il l'envoya au sol trop vite pour qu'elle se protège avec un bras. Sa pommette frappa le parquet plus que sa tempe, le choque passa de sa joue à son crâne jusqu'à sa nuque. Elle resta immobile. Elle attendit que le vertige passe, que l'air arrive à ses poumons assez de fois pour que ce ne soit plus douloureux, et leva une main vers sa gorge.

Luce prit son temps pour se redresser et tourner la tête à gauche et à droite avec une inspiration douloureuse. Elle repoussa de l'index les mèches emmêlées qui barraient son visage,  un soupire qui en faisant voleter une, puis prit un instant pour fixer Dan. Un demi-sourire perça à peine,  rancunier, des fossettes sur son menton. Elle avait très envie de tenter sa chance et essayer de le frapper, son poing crispé à l'idée. Il lui fallut quelques secondes pour abandonner l'idée : que son corps ne puisse pas suivre le besoin de violence dans son crâne finirait par lui faire frapper les murs.  « Oh Dan » commença-t-elle d'un ton plat. « Si t'as finit avec un job pareils, j'crois que t'as jamais eu besoin de l'aide des autres pour être violent ». Luce tendit le poignet vers lui, paume vers le plafond, et esquissa un haussement de sourcil sans lâcher l'homme des yeux. Il avait du faire quelques recherches sur elle. Ou il s'était contenté de ce qu'il avait apprit avec sa filature. « T'es pas remonté assez loin, toi... » Peut-être pour le mieux. Elle n'avait pas besoin que quelqu'un qui sortirait d'ici sans la porter dans son cœur sache aussi qu'elle avait plusieurs squelettes dans le placard – même si Dan avait les mains bien plus sales qu'elle.  « Rembobines, t'as trouvé tout seul » elle sourit en coin, une tension dans le biceps. Il savait où elle se positionnait, mais pas comme il l'avait exigé. A voir s'il lui casserait quand même le poignet, mais elle préférait éviter. « Et vu que t'as pas fait beaucoup de proposition, tu devrais vite avoir ta réponse ».


Luce cherche la meilleure stratégie pour vous assassiner en #cc6600
Contenu sponsorisé
Citation :

Mes informations

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum