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Aaron Payne
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Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Il y a des associations qu’il ne faut pas tenter ; et si elles existent déjà, il faudrait les faire brûler, avec leurs inventeurs et tous ceux qui les font perdurer. L’ananas sur la pizza, pour commencer : hérésie s’il en est ! Les chaussettes dans les sandales, aussi. Les mecs, si vous avez honte de vos doigts de pieds, allez chez le pédicure ou mettez des chaussures bateau, merde. Le sirop d’érable sur les saucisses (les pancakes sur l’assiette d’à côté sont pas assez gros pour que vous les visiez ?!), l’omelette sucrée, ou l’eau dans le bourbon. Et ça marche avec les gens, aussi : Bonnie et Clyde, Kurt Cobain et Courtney Love…

Dernière association démoniaque que je viens de découvrir : ma mère et Logan.

C’est pas vraiment une grande surprise, pour être honnête. Je m’étais déjà dit, une fois ou deux, que je n’étais pas pressés qu’ils se rencontrent, mais ça ne me stressait pas plus que ça. Avant que ça arrive, j’avais le temps de voir venir. Que je croyais.

Parce que le bon côté des évènements de l’an dernier, c’est que j’ai découvert un aspect de Logan que je ne suspectais pas. Jamais je n’aurais imaginé qu’il aime cuisiner. Et en fait, non seulement il aime ça, mais en plus il se démerde pas mal, le con ! Les premiers temps après ma sortie de l’hôpital, quand je devais vraiment bouger le moins possible, il est venu m’aider pour les courses, pour m’éviter de monter les escaliers avec les bras chargés, et il s’est mis en tête de me nourrir, sous prétexte que les plats à emporter n’allaient pas aider ma rémission. Et faut croire qu’il y a pris goût (et moi aussi) parce que ça lui arrive encore de temps en temps.

De l’autre côté, il y a ma mère. Mon électron libre de mère qui généralement prend le temps de prévenir quand elle débarque mais pas toujours. Peut-être que cette fois, comme elle sait que je n’ai pas été réintégré, elle se doutait que je serai chez moi. Et malheureusement, elle a vu juste.

Et donc, c’est comme ça que j’ai goûté à une énième association diabolique : Laureen Whiteworth / Logan Rothschild. Sur le papier, ça claque. On dirait un couple d’aristo anglais. En pratique, on est bien loin d’une ambiance de garden party . Dès que j’ai ouvert ma porte, à laquelle on avait frappé avec insistance, ma mère s’est engouffrée dans mon appart’, portant toujours sa tenue de voyage, ses longs cheveux clairs volant derrière elle.

- Salut, mon grand ! a-t-elle lancé en me jetant à peine un regard. Désolée de débarquer à l’improviste, mais c’était Gary qui était censé venir, sauf que sa femme vient d’accoucher, donc c’est moi qui viens couvrir ces histoires de rejets de l’eau de Fukushima dans l’océan Pacifique et j’ai été prévenue à peine à temps pour sauter dans mon avion.

Tout en me mitraillant de ses paroles, elle s’est avancée dans la pièce pour poser son sac à dos contre le dossier du canapé, enlever sa veste, passer une main dans sa chevelure pour tenter de la discipliner, puis enfin, elle s’est tournée vers moi pour m’embrasser. Et là, elle a vu Logan, dans le couloir derrière moi. Depuis, le temps s’est suspendu. Je me décide à faire les présentations, en soupirant.

- Logan, ma mère. Maman, Logan.

Faut vraiment que j’en dise plus ? Le regard plein de connivence que ma mère pose sur moi me fait penser qu’il y a sans doute une méprise à éclaircir mais elle me devance. Elle s’avance pour serrer la main de Logan.

- Enchantée, Logan. Aaron m’a beaucoup parlé de toi.

Je tourne vers elle des yeux écarquillés. Qu’est-ce qu’il va croire ?

- Ouais, enfin… commencé-je à balbutier.

- J’adorerais discuter avec vous deux mais je n’oserai pas m’asseoir dans ton canapé alors que je pue la sueur comme ça. Vous m’excusez deux minutes ?

Elle sort trois affaires de son sac, enlève ses chaussures avec les pieds et se rend à grands pas vers la salle de bain, où elle s’enferme. Le bruit de la porte qui claque couvre mon long soupir.

- Je suis désolé, soufflé-je en m’approchant de Logan. Je m’y attendais pas.

Je viens m’appuyer sur le comptoir, les bras tendus, la tête penchée.

- Je lui ai pas tant parlé de toi, hein, ne crois pas… Enfin, si, bien sûr, quand même, mais je n’ai pas dit que…

Je m’embrouille.

- Oh, et puis merde. Tu verras comme elle est : à la fin, je ne sais même plus ce que je lui ai dit et de toute façon, elle est du genre à croire ce qu’elle veut. Souviens-toi de ça : c’est pas forcément moi qui lui ai dit ce qu’elle s’est mis en tête.

Pitié, ne va pas croire que je lui ai dit être dingue de toi et que nous vivons quasiment ensemble. Ça, c’est ce qu’elle va s’imaginer en le voyant chez moi.

- Enfin, si tu préfères ne pas avoir affaire à ce numéro, je peux le comprendre, hein. Elle peut être sacrément intimidante… Je peux lui dire que tu as à faire, hein, elle t’en voudra pas.

Il est encore temps d’éviter la rencontre explosive qui s’annonce.

Yyc
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C’était juste un coup de main, je m’imposais jamais. J’aurais pas aimé qu’on vienne me faire chier dans mon appart’, qu’on retape mon oreiller au lieu de me laisser pioncer, qu’on range mon salon d’une manière différente ou qu’on dérange les livres de leur bibliothèque. Alors j’ai pas fait ça avec Aaron. Fallait bien l’aider, et c’était plus facile pour moi de faire ses courses ou de m’assurer qu’il bouffe pas la merde du fast food plutôt que de constituer un vrai soutien moral. Je m’arrangeais pour me faire petit, limiter les conversations. Je montais les courses chez lui, les rangeais dans le frigidaire, lui faisais à manger pour la semaine et conservais ça dans des boîtes hermétiques. Je laissais la cuisine clean et parfois je nourrissais son chat. Quand je voyais que c’était un peu trop le bordel dans le salon, je ramassais ce qui traînait et je repartais. C’était parfait : je faisais le boulot de l’aide ménagère au lieu de discuter avec lui trop longtemps.

Au début, j’avais pas envie de lui parler. Parce qu’il a buté Keiji à ma place et que ça m’arrachait le droit de me venger. Au-delà de ça, j’ai pas vraiment apprécié qu’il risque ainsi sa vie pour quelques connards de civils et qu’il en soit fier – je trouve ça plutôt méprisable, ce concept de sacrifice, d’héroïsme. Ça l’ancre un peu plus dans son uniforme de flic et j’ai l’impression que je côtoie un gentil petit citoyen quand, en parallèle, je mène une existence inutile en me faisant du fric sur des macchabées. Je voulais pas lui adresser la parole, ça me saoulait. Qu’on fasse ses éloges, ça me foutait en rogne. Sa vieille tronche à la télévision, ça m’horripilait. Faire la cuisine pour le chouchou des médias et fermer ma gueule était finalement un bon compromis.

Évidemment, la rancœur est passée. On n’en a pas reparlé. De temps en temps, par habitude, et car je suis toujours réticent à l’idée de le savoir ingurgiter de la merde, je viens lui faire à manger. Parfois, je m’installe sur son canapé avant de prendre le chemin du retour. J’ai du mal à rester longtemps chez lui – ce n’est plus contre lui, juste que je suis un orphelin qui s’est jamais senti à l’aise chez les autres, des amis, familles d’accueil, foyers, tout. Bref, aujourd’hui, après avoir fait quelques courses, être monté chez lui et l’avoir salué avec un sourire enfin sincère, je me suis retranché dans sa cuisine – le seul endroit de son appart que j’ai réellement investi pendant mes visites – pour faire à manger.

J’ai quasiment fini les yakisoba pour ce soir quand j’entends qu’on frappe à la porte. Je me demande un instant pourquoi Aaron ne m’a pas informé de cette visite, car si j’avais su, je serais naturellement venu un autre jour. Là, me sentant peu à ma place, je me dépêche juste d’éteindre la gazinière et d’aller chercher du film alimentaire, prêt à lever l’ancre. C’est seulement quand j’entends « salut, mon grand », prononcé par une voix féminine, inconnue, proche, que je m’immobilise, soudain pétrifié, frappé par l’évidence. J’avise alors très sincèrement et immédiatement la fenêtre la plus proche et considère, là aussi, avec tout le sérieux du monde, l’idée de me barrer en vitesse afin de ne pas tomber sur la daronne de l’américain. Qu’est-ce qu’elle fout là, d’abord ?! C’est censé venir à l’improviste, les mamans ? Pourquoi personne m’a fait un topo sur la vie de famille ? Et qu’est-ce que je fous là, moi ? Je me sens comme un intrus, tiraillé entre la raillerie et l’impression que j’ai pas ma place au milieu d’un pan d’une famille. C’est pas mon truc. J’ai pas de mère, je sais pas comment me comporter avec celles des autres.

Franchement, si j’avais pu sauter par la fenêtre, j’aurais disparu ni vu ni connu, même en risquant de me casser une jambe. Là, c’est quand même un peu trop haut. Alors je traîne ma moue curieuse jusque dans le couloir, incertain quant à l’attitude à adopter.

« Enchantée, Logan. Aaron m’a beaucoup parlé de toi. »

J’offre à la daronne un sourire Colgate, celui qui me donne un air de gentil garçon plein de bonnes intentions. Je me demande ce qu’Aaron a dit à mon sujet, et réprime le regard interrogateur que j’ai envie de lui lancer, persuadé toutefois qu’il a dû lui raconter un bon paquet de conneries. On se serre la main, je lui renvoie mon (dés)enchantement, poli que je suis, je sais pas quoi dire, où me foutre, tout va bien ! A la seconde où sa mère s’éclipse, mon sourire disparaît et mes yeux viennent aussitôt se braquer sur Aaron pour le tuer trois fois du regard. C’est quoi, cette embuscade ? Son air dépité m’apprend qu’il n’y est pour rien et que lui gueuler dessus en chuchotant – ce qui aurait été sacrément ridicule – ne sert à rien.

Je soupire à mon tour.

« C’est pas grave. J’ai juste besoin de savoir ce que tu lui as dit, ok ? A quel point je dois faire semblant d’être quelqu’un de bien ? Tu m’as inventé un métier, un hobby, un truc, n’importe quoi ? D’habitude, j’ai le temps de bosser ma couverture... »

Mon débit de parole est rapide : je suis un peu paniqué. Et puis là, je réalise. L’air mal à l’aise d’Aaron, ses justifications étranges et spontanées alors que je ne lui ai rien demandé… J’affiche soudain un air horrifié sur mon visage, à deux doigts de la syncope.

« Oh mon dieu, tu lui as quand même pas dit qu'on a couché ensemble ?! Est-ce que ce sont seulement des choses qui se disent à une daronne ?! Je suis censé être quoi, un ami, un gendre, un collègue ? Tu lui as pas dit un truc pareil, hein ? Non, non non. On ne dit pas ça à ses parents. Alors c’était quoi, son p’tit regard ? Qu’est-ce que t’es allé raconter ? »

J’essaye de me calmer. Je crois que, la famille, ça a toujours été une vieille phobie. Je suis actuellement persuadé qu’on peut à présent me foutre à la porte pour le moindre mot de travers, la moindre incohérence, ou à cause de ma dégaine, ou bien de ma coupe de cheveux – je me recoiffe machinalement. Sa mère n’est pas intimidante, elle est… si elle est comme les autres que j’ai eues momentanément, il faudrait que je m’en méfie. Je ne l’aime pas. Elle n’a pas l’air sympa. Je déteste le concept de famille.

Après une inspiration, la tension redescend un peu, juste le temps de me dire que cette femme n’est pas plus dangereuse que les mafieux avec qui je traite. En fait, j’ai surtout peur de faire honte à Aaron.

« Ça va le faire », dis-je davantage pour me persuader moi-même que pour rassurer mon vis-à-vis, « c’est juste que j’ai pas l’habitude de… « ça ». J’ai pas fait long feu dans mes familles d’accueil. » Ouais. Et ça, c'est censé nous rassurer tous les deux ? Génial !


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Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Je n’ai jamais vu Logan dans cet état. Il est complètement paniqué. Qu’est-ce qui lui fait si peur ? Ce n’est que ma mère : aussi intimidante qu’elle puisse être, elle ne va pas le balancer à qui que ce soit, ni par la fenêtre. Et si c’est qu’il a tellement honte d’être vu chez moi, en dehors du fait que ce n’est pas franchement sympa pour ma pomme, elle ne cafardera pas. Enfin, si, elle serait ravie de raconter que son gendre imaginaire cuisine et rattraper les lacunes de son fils en matière de tenue de maison, mais ce ne sera qu’auprès de ses amies à elle, pas des connaissances de Logan. Il peut être rassuré : son image, au moins dans le pays, est sauve. Ça me paraît évident, d’autant qu’il n’a aucun moyen de suspecter la catastrophe qui s’annonce pour moi, alors son air paniqué quand il me parle de « couverture » me fait soupirer.

- Bien sûr que non, ça ne se dit pas à une daronne. Je lui ai rien raconté du tout. Je lui ai juste parlé d’un pote, une fois, j’ai même pas mentionné ton nom, mais elle veut tellement me voir casé qu’elle se fait tout de suite des idées. J’ai pas réussi à lui faire comprendre que c’est pas comme ça entre nous, alors c’est aussi simple de la laisser dire. Soit elle va partir du principe qu’elle a déjà tout compris, soit elle va essayer de vérifier sa théorie, plus ou moins subtilement. T’as pas besoin d’une couverture, t’as qu’à dire la vérité. Et juste oublier quelques… détails.

Nos coucheries sont-elles un détail ? On dirait, vu notre relation de ces derniers mois, mais faudrait régler cette question directement avec lui. Pour l’instant, on va dire ça comme ça. Il a compris, c’est le principal.

J’approuve son « Ça va le faire » mais me fige à la fin de sa tirade. Je savais qu’il était orphelin, pourtant, j’avais juste oublié. Enfin, j’avais surtout pas réalisé ce que ça pouvait vouloir dire. Il a « pas l’habitude » des mères. De nouveau, j’ai l’impression qu’avoir une mère, interagir avec elle, ça devrait être quelque chose de parfaitement naturel et donc, j’ai du mal à réaliser. Ou pas vraiment.

- T’sais, elle s’est barrée de la maison quand j’avais sept ans, alors j’ai pas trop l’habitude d’elle non plus, pas en tant que "maman", tenté-je de dédramatiser en haussant les épaules. Mais de toute façon, ici, la question est pas si tu dégages ou si on te garde, elle vient pas te faire passer un casting. Elle a pas son mot à dire sur qui je fréquente et je me ferai un plaisir de le lui rappeler.

J’ai haussé un peu la voix sur ma dernière phrase, avec l’espoir qu’elle m’entende depuis la pièce voisine et que le sujet ne sera pas abordé.

- Après, si tu tiens absolument à entrer dans ses bonnes grâce, dis-je plus bas, réjouis-toi du départ de Trump et indigne-toi devant je-ne-sais-pas-quoi sous prétexte que c’est un déni de démocratie, et tu l’as dans la poche. Ah ! Quand elle réalisera que tu es anglais, elle te parlera du Brexit. Sois contre, dis que c’est absurde, crache sur Boris Johnson, etc. Enfin, tu vois le tableau.

Je souligne ces bêtises extrémistes d’un regard levé au ciel et me détourne de Logan. Je vais distraitement dégager ma table basse des magazines quelconques qui s’y entassent et le canapé des vêtements jetés là au hasard. J’essaie de paraître confiant mais je ne réussis pas à imaginer Logan se tenir assez bien pour que ma mère reste calme. Elle déteste être prise de haut et, pas de chance !, ça semble être l’attitude préférée de Logan, du moins face à moi. Mais c’est vrai qu’à le voir dans ses petits souliers, peut-être que… Peut-être que s’il est tellement déstabilisé, il restera tranquille ?

Songeur, je reviens vers Logan. La crainte d’une rencontre explosive entre ma mère et lui s’éloigne, mais une autre arrive. Le voir dans cet état, sans que je comprenne exactement d’où elle vient, m’inquiète. Logan, il est insolent, intrépide ; il tient tête aux yakuzas, mais est prêt à capituler devant ma mère, juste parce que c’est une mère ?! Tu parles d’un caïd ! Qu’est-ce qu’il cache d’autre, comme peurs idiotes ? Mon image de lui commence à s’effriter et en même temps, je trouve que cette faille est trop con pour ne pas essayer de la combler. Je viens me placer juste devant lui et m’appuie nonchalamment contre le mur.

-  Tu veux un truc infaillible pour te la mettre dans la poche ? dis-je juste assez fort pour qu’il m’entendre. Sois pas trop généreux en compliments à mon égard. Ma mère n’aime pas qu’on soit trop gaga de moi, elle prend ça comme de l’hypocrisie. Essaie de me trouver quelques défauts – je sais que c’est difficile, mais avec quelques efforts, tu devrais y arriver.

Je souris de ma propre blague, sans le quitter des yeux. Finalement, moi qui croyais que j’allais me retrouver pris entre deux feux, je suis peut-être en position de force au moins par rapport à Logan, et ça a un côté plutôt agréable. Même si j’en profiterais plus si j’étais sûr de la suite.

- Hé, prends pas peur pour ça. T’as fait face à des adversaires plus coriaces. Elle paraît effrayante comme ça mais elle a jamais tué personne. Elle va t’adorer.

Ça, je l'ai souvent dit. C’est la première fois que je me dis que ce sera peut-être vrai. Ou peut-être que ce sera une catastrophe, je n’arrive pas à être sûr.

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Ses explications me rassurent. Les gens ont tendance à mentir quand il s’agit de moi, de me présenter, tout comme je mens souvent aux autres sur mes intentions ou ce que je fais dans la vie. C’est une habitude et ça ne me dérange pas. Certains me fréquentent mais peu de personnes, finalement, assument ce que je suis : je lisse au mieux les aspérités de ma personnalité, et les rustines que j’applique dessus font toujours leur petit effet face à l’entourage des gens que je côtoie. Il faut que j’aie l’air d’être tout, sauf moi – et ça, je sais plutôt bien faire. Savoir que j’ai été le sujet d’une conversation, aussi brève soit-elle, sans en connaître le contenu, ça m’arrache au contrôle que je suis censé avoir sur le baratin que je jette effrontément aux autres, et c’est ça qui me fait peur. Lui, a priori, n’a rien dit. Je suis un pote. L’attitude toxique de sa daronne, à se vautrer ainsi dans des interprétations hâtives et alambiquées pour servir sa propre satisfaction, ce n’est pas mon problème. Et ça ne devrait pas être le problème d’Aaron. Pas sûr que j’arrive à fermer ma gueule si la mégère commence à me chercher sur ce terrain-là.

« Aaron, ce n’est pas la même chose », dis-je en secouant doucement la tête, quand il essaye de comparer mon manque absolu de repère familial à l’absence de sa mère. Je le prends comme une tentative de me rassurer, alors je n’en rajoute pas une couche. Mais je ne suis pas certain qu’il sache véritablement ce que ça fait, que de n’avoir aucun parent. Ma mère ne s’est pas barrée quand j’avais sept ans, elle m’a balancé dans le premier orphelinat du coin quelques jours après avoir vu ma tronche ; je ne connais pas ma date de naissance exacte, et j’ai jamais pu compter sur qui que ce soit, ok ? Ce n’est pas la même chose. Ça m’a rendu extrêmement farouche, et ce trait de caractère fut exacerbé par mes allées et venues dans des familles d’accueil, adoptives, ou des foyers. Aaron ne sait pas ce que ça fait, d’être rejeté par sa mère dès sa naissance, par son père, puis par les foyers, les familles, de ne pas savoir où se foutre, d’avoir l’impression de gêner, d’être le laissé pour compte. Et quand il hausse le ton, comme pour signifier à sa mère qu’il est maître de ses fréquentations, ça me met carrément mal à l’aise. Les conflits familiaux me foutent dans un état pas possible.

« Je veux pas rentrer dans ses bonnes grâces. Je vais pas m’écraser pour plaire aux gens. Je peux mentir sur ce que je suis, faire semblant d’être qui tu veux si ça t’arrange, mais je vais certainement pas jouer les hypocrites. Je m’en fous d’elle, pigé ? C’est pour toi que je le fais, c’est tout. »

Je retourne finalement près du plan de travail et termine de protéger le plat avec du film alimentaire, avant de le mettre au frais. Je me sens un peu à cran. Je sais que, face à un semblant de famille, je deviens méfiant, craintif, et que je réagis par une défense brutale et immédiate ; ma susceptibilité crève le plafond. Je peux prendre la moindre question comme une attaque personnelle. Parce que c’étaient des attaques personnelles lorsque j’étais en foyer, tout simplement. Même un « qu’est-ce que tu veux faire dans la vie ? » à l’époque où j’étais encadré par des éducateurs, signifiait « qu’est-ce qu’on va faire de toi, pauvre raté ? ».

« Tu veux un truc infaillible pour te la mettre dans la poche ? »

Je hausse un sourcil, mais la suite a le mérite de me faire marrer. Mec, t’es une vraie plaie ! C’est trouver des compliments à ce type qui relèverait de l’exploit, pas le contraire ! Je le contourne, levant les yeux au ciel, et rejoins le canapé, où je m’assois – dans un coin, près de l’accoudoir, comme pour m’exclure moi-même, me mettre à l’écart.

« Je crois que, le problème, là, c’est que j’ai aucun compliment qui me vient. Mais, si elle me demande la liste détaillée et argumentée de tes défauts, je me gênerais pas. En plus, tu pourras pas bouder. »

Cette fois, je me décoince assez pour esquisser un sourire railleur.

« Tu sers quelque chose à boire à tes deux invités ? »

Je dissimule mon anxiété par de l’humour, mais je pense que je suis prêt. Après l’instant de panique, je sais que la rencontre est inexorable et promet d’être barbante. Même si Aaron ne me l’a pas expressément demandé, je me prépare déjà à enfouir un gros pan de ce que je suis, à cacher bien des vérités, et à adopter le masque de celui qui est parfaitement à l’aise. Être moi, c’est risqué. Lisser tout ce que je peux, aplatir tout ce qui dépasse du moule et devenir ce garçon arpentant les couloirs d’Amai, cultivé, éloquent, ça me rassure, c’est un rôle que j’ai l’habitude de jouer, et ça pourra excuser en partie ma véritable insolence. Car si je peux avoir un langage correct, parler de tout, bien me tenir et être véritablement de bonne compagnie, je ne peux pas taire mon esprit de contradiction et mon honnêteté qui frôle souvent le manque de respect.

« J’ai pas peur, j’ai juste pas l’habitude, je t’ai dit. J’en ai vu des mères de famille, même que j’ai essayé d’être le parfait petit fils adoptif… On me jetait à chaque fois. La famille me renvoyait au foyer. Le foyer me renvoyait dans une autre famille. Et cette famille m’envoyait chez un ami d’un ami, qui me renvoyait au foyer car il ne pouvait pas héberger un gamin à long terme. Ça a été comme ça. Toute ma vie. »


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ft. Logan

Je réussis à faire sourire Logan mais pas à le détendre, visiblement. Quand il prend place dans le canapé, il ne s’y laisse pas tomber mollement mais s’y assoit, rigide, comme pour prendre le moins de place possible. J’ai envie de lui faire remarquer que y’a un fauteuil, qu’on sera pas obligés de se serrer à trois sur le divan, mais je me retiens : il est assez grand pour s’en rendre compte. Pour la peine, je le laisse se foutre clairement de ma gueule.

- Je bouderai si je veux, morveux, marmonné-je, mais en souriant.

Qu’il fasse de l’humour est déjà une preuve qu’il se sentait mieux, et l’ordre qui suit vient le confirmer.

- Ma mère doit se trimballer son thé, comme d’hab, ou d’autres herbes bizarres, elle se débrouillera. Et que prendra Monsieur ? J’ai les trucs habituels, et… disons que peut-être une boîte d’un truc bizarre a pu malencontreusement tomber dans mon placard. Un truc qui pourrait t’intéresser, je sais pas… « English Breakfast » que ça s’appelle. C’est pas l’heure du petit-déj’, mais j’imagine que ça doit garder le même goût quelle que soit l’heure.

J’observe sa réaction du coin de l’œil. C’est la première fois que je fais entrer du thé chez moi. C’est prendre le risque qu’il moisisse dans un placard, mais si ça peut m’éviter les remarques de Logan sur mes goûts en matière de boisson, ça serait déjà ça de gagné. De toute façon, sec comme c’est, ça doit pas bien moisir, si ?

- Par contre, paraît que je sais pas faire chauffer de l’eau, donc je vous laisserai gérer ça quand elle ressortira.

Et pour montrer que je n’ai vraiment pas l’intention de faire le larbin, je me laisse tomber dans le fauteuil près de Logan. Ses aveux ternissent quelques peu mon sourire, mais j’essaie de le cacher.

- Si je voulais te renvoyer, je l’aurais fait depuis longtemps. Ça fait, quoi ?, bientôt quatre ans qu’on se supportes, maintenant ? J’ai bien vu que t’es pas parfait, et pourtant t’es toujours là. Alors me compare pas avec ces famille d’accueil qui ne veulent que toucher les allocs. Et pense pas que ma mère soit de ce genre non plus.

- De quel genre je serais, alors ? lance la voix de ma mère depuis le couloir.

Je ne l’avais pas entendue sortir de la salle de bain. Elle a dû le faire exprès : il faut être très doux pour ne pas faire grincer la porte, et la douceur est rarement dans les habitudes de ma mère. Depuis quand elle nous espionne ? Elle a enfilé un t-shirt et un pantalon de toile, et se frictionne les cheveux pour les sécher, avec un air innocent qui en tromperait plus d’un. J’espère que Logan ne se fera pas avoir.

- Veux-tu que je te prépare un thé ? demandé-je avec un air tout aussi innocent.

- Pour que tu laisses bouillir l’eau ? Merci, mais je vais m’en occuper.

Et elle pivote sur ses talons pour se rendre à la cuisine. J’adresse un regard victorieux à Logan.

- Qu’est-ce que je t’avais dit ?

- Je t’en sers un aussi, Logan ? lance ma mère tout en remplissant une casserole, faute de bouilloire. Soit l’English Breakfast sans doute bas de gamme d’Aaron, soit mes propres « herbes bizarres ». J’ai un très bon thé noir, ou un thé vert de Chine.

S’il me fallait une preuve qu’elle tendait l’oreille…

- Ce sera un café, pour moi, lancé-je une fois que Logan a répondu.

On ne sait jamais. Sur un malentendu…

- Je ne touche pas plus à cette merde-là que toi à la nôtre.

Raté.

- J’en ai acheté, de votre merde. C’est bien que j’y touche.

Je me tourne vers Logan pour lui adresser un haussement de sourcils éloquents.

- Exactement le genre de bêtises que tu pourrais me rétorquer. Tu dois pas te sentir trop dépaysés, si ?

- Et niveau bêtises, tu en connais un rayon, pas vrai ?

L’infantilisme de cette réplique me fait soupirer en secouant la tête.

- On va s’arrêter là, il faut que le plus intelligent de nous deux finisse par céder.

Et là, effectivement, elle se tait – à part peut-être un petit ricanement, que je préfère ignorer. Nouveau sourire de vainqueur à Logan.

-  Tu vois ? Pas besoin d’être parfait, dans une famille. Suffit qu’on accepte les défauts de chacun. Si ces familles cherchaient un fils parfait, elles attendaient un truc qui existe pas, c’était pas ta faute. Ici, moi, je te connais déjà, et ma mère, elle cherche rien. Elle vient juste constater. Tu t’en fous d’elle ? Tant mieux. Alors tu te fous de ce qu’elle pense. T’inquiète pas pour moi, elle a déjà une opinion bien précise et c’est pas toi qui va l’en faire changer.

Ayant appuyé ces propos d’un regard assuré, je me lève pour aller lancer la machine à café.

- Le martyrise pas trop, chuchoté-je au passage à ma mère, qui versait l’eau chaude (et non bouillante, j’ai bien compris) dans deux mugs.

- Pour qui tu me prends ? répond-elle au même volume, mais avec un sourire qui me laisse craindre le pire.

Elle fout ses herbes dans l’eau, lance un minuteur sur son téléphone et part avec ses deux mugs. J’aimerais écouter ce qu’elle lui raconte quand je suis pas là mais le bruit de la machine à café couvre les voix. Quand je reviens à mon tour avec ma tasse, je la trouve assise à côté de Logan, à lui faire la conversation sur un ton léger.

- Vous me faites rattraper votre conversation ? demandé-je en reprenant ma place dans le fauteuil.
 

Yyc
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« Oh, c’est trop mignon ! »

Ma réaction est immédiate, et je ne réprime même pas l’intonation attendrie qui s’ajoute à mon enthousiasme : il m’a acheté du thé ! Ça a l’air de rien, mais j’apprécie réellement l’attention. On parle d’Aaron, quand même : le type qui ne regarde que son nombril et ne se soucie que de ses propres états d’âme, il est donc, par définition, absolument indifférent aux prétentions des autres. Qu’il ait fini par faire entrer chez lui quelques « herbes bizarres » me fait plaisir, et c’est assez exceptionnel pour le souligner avec entrain. Ne le félicitons pas trop, en revanche, parce qu’il risque de s’autocongratuler et de croire sincèrement à sa bonté. Faut pas exagérer !

De toute façon, quand il me sort qu’il ne sait pas faire chauffer l’eau – tout ça pour ne pas avoir à me servir, je n’ai plus aucune envie de le féliciter. Mec, t’as quel âge ? Comment un vieux schnock comme lui peut-il manquer d’autonomie à ce point-là ? Si je n’avais pas été là pour lui faire à bouffer, je suis à présent sûr et certain qu’il se serait nourri de pâtes trop cuites et de plats commandés. On apprend quoi, aux marines, à part faire un lit au carré ?

« T’es grave. C’est grave de pas savoir se débrouiller à ton âge avancé. »

Je suis consterné. Je lui dirais bien de lever son gros cul et de suivre un tutoriel sur internet, mais sa daronne peut se pointer à tout moment. Je n’ai pas vraiment l’intention de me faire passer pour un gentil garçon, malgré ma propension à exceller dans le rôle de caméléon, mais je n’ai pas non plus envie de débattre sur le manque d’autonomie d’un adulte et de lui faire la morale – je suis pas son père. D’ailleurs, le sujet de conversation tourne de nouveau autour de la famille, ou plutôt de mon absence de famille, et je ne rétorque rien aux mots d’Aaron qui, je le sais, n’existent que pour me rassurer. Et parce que l’instant n’est pas aux remises en question, je me retiens de dire qu’il n’a toujours aucune idée de qui je suis et qu’il n’hésitera pas à me jarter, dans un ou cinq ans, quand il en aura assez de se coltiner une plaie pareille.

«  De quel genre je serais, alors ? »

Je lève la tête vers la daronne. Elle y est pour rien, mais sa présence me fout mal à l’aise. Je me sens méfiant, sur la défensive, peu enclin à m’ouvrir à une inconnue sous prétexte qu’elle est la génitrice d’un ami. Je me demande combien de temps elle compte rester ; et si je partais ? Pas tout de suite, naturellement, mais j’ignore si je suis capable de gérer cette situation, tout compte fait. J’aime pas cette femme et je sais que c’est un a priori, parce que je lui colle des étiquettes, l’inclus dans un minable amalgame de mauvaises expériences. Même ses mimiques me fatiguent. Je suis déjà fatigué ! Dans deux minutes, je serai épuisé. Je réprime un long soupir. Pourquoi on me parle comme s’il n’était pas question de me « renvoyer », qu’on comptait m’intégrer ? Je veux pas être dans votre famille, foutez-moi la paix !

« Du thé noir, ça me dit. J’ai pas trop confiance en cet English Breakfast », lancé-je en riant. Au moins, j’ai pas perdu ma capacité à faire semblant d’être parfaitement à l’aise. Je sais que je ne devrais pas, mais je décide de feindre la sociabilité et de jouer un rôle. Si je ne fais pas cet effort, je risque de tout faire foirer, avec mon attitude de bête farouche.

Aaron cherche une nouvelle fois à dédramatiser. Je sais, que ta mère va pas me bouffer, d’accord ? Je suis juste traumatisé, fous-moi la paix… Même leur petite joute verbale n’arrive pas à me détendre. Il me faut simplement un peu de temps pour m’adapter. Ça ira mieux dans quelques minutes.

Je me retrouve seul avec la génitrice et ne me force pas vraiment à m’intéresser à elle, puisque c’est à moi qu’on pose les questions. J’aurais préféré qu’elle me raconte sa vie et que je reste assis là en faisant mine de l’écouter, mais j’entrevois le petit interrogatoire pointer le bout de son nez. La question vague, le « parle-moi de toi » un peu candide, c’est pas une technique vicieuse pour glaner un maximum d’informations, ça ? Au moins, pour l’instant, j’ai pas à lui mentir.

Je lui sers un discours plein de banalités avec l’attitude du gars décontracté. Je suis barman, j’étais venu ici pour les études mais j’accrochais plus, un commentaire sur la bourgeoisie d’Amai, ah et je fais des représentations dans mon bar, oui, absolument, je chante, et puis je joue aussi de la guitare, oui, c’est une vraie passion, mais je ne compose pas vraiment donc, vous savez, je compte pas en faire mon métier. Bla-bla-bla. Ah, qu’est-ce que j’étudiais ? Les sciences politiques, ça me faisait bizarre de plus être premier. Un point pour le bon garçon intelligent. Aaron revient avec sa tasse de café.

« Te faire rattraper la conversation ? Bien sûr, je parlais de mes représentations au bar. Je chante, et je suis aussi guitariste. C’est fou qu’en quatre ans, t’aies jamais pensé à me poser la question. D’ailleurs, ma couleur préférée est le rouge. Tu pourras venir à une de mes représentations, si tu veux : c’est tous les jeudis. »

Je ne cache pas mon cynisme, mais je prends la peine de l’offrir avec une intonation railleuse. Je me rappelle du caca nerveux qu’il m’a fait quand j’ai émis l’idée de parler un peu de lui, au festival. Le souvenir me faire sourire : quelle bande de cons on fait.

« Oh, et j’ai adopté un chat. Récemment. Il s’appelle Le Chat. »


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Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Je préfère retenir la joie de Logan à la mention de mon thé que le reproche qui suit. « Mignon » n’est pourtant pas le terme que j’attendais : on m’a rarement qualifié, moi ou mon comportement, de tout terme approchant, surtout sur un ton pareil. Aussi, j’ai d’abord cru qu’il se foutait de moi, mais non, son visage a l’air vraiment heureux. Sérieux, c’était tout ce qu’il fallait pour qu’il arrête de tirer la tronche ? Si je l’avais vu, j’aurais commencé par là, juste pour le voir comme ça. Je vous jure, ça me fait un truc.

Un instant, j’envisage même d’aller finalement mettre à chauffer cette foutue casserole, juste pour voir sa tête quand je le lui servirais, son thé-surtout-pas-bouilli. Mais un instant seulement. Ce serait tendre le bâton pour me faire battre ; il trouverait forcément quelque chose à redire et on serait de retour à la case départ. Alors je m’en tiens à mes habitudes, et tant pis s’il se méprend complètement. Mon « âge avancé » l’emmerde.

Plus que l’entendre me traiter de vieux schnock, le voir se tendre dès que ma mère rentre dans la pièce m’énerve. Ni nos échanges taquins ni ma tentative de le rassurer ne semblent faire effet : je lâche l’affaire. Ça s’arrangera certainement après un tête-à-tête.

Et en effet, quand je reviens dans la cuisine, c’est pour trouver Logan étonnamment détendu. Dans l’absolu, ses piques pourraient aussi bien prouver sa décontraction que trahir son malaise, mais je suis certain que la première option est la bonne. Ma mère l’adore déjà, c’est obligé les connaissant, donc ce n’est pas possible que ses inquiétudes aient perduré. Ce qui veut dire qu’à partir de maintenant, ça va être ma fête.

- Félicitations. « Le Chat », hein… ? Je reconnais bien là ton extravagance habituelle.

Je sirote une gorgée. Elle est encore bien assez chaude mais je serre les dents et l’avale.

- Et pour ta musique, ouais, pourquoi pas ?

Si c'est pas juste ces trucs idiots à la mode ou de la guimauve pour midinettes ?

- Comme je savais que t’étais barman, j’ai pas pensé à te demander ce que tu faisais d’autre. Je me doutais que t’avais des talents cachés mais je m’attendais pas à ça, je t’avoue.

Non, vraiment pas. J’ai bien aperçu une guitare, chez lui, par l’entrebâillement d’une porte, mais je pensais qu’elle était là pour faire joli, ou que comme tout ado, il avait eu sa période où il s’était mis à la gratte pour impressionner les filles. Faut croire que je l’ai sous-estimé. Pour changer.

- Et puisque tu me le demandes, moi, c’est le bleu marine. Le chiffre 5. Et la glace au café. Et je ne joue pas de musique mais à l’armée, j’ai toujours été le plus rapide pour démonter et remonter nos armes.

À côté de Logan, ma mère lève les yeux au ciel.

- Elle trouve que ce n’est pas le genre de truc dont je devrais me vanter… Mais on ne nait pas tous avec les mêmes qualités.

Face à quelqu’un d’autre, j’aurais pu ajouter qu’on n’a pas tous les parents pour nous pousser à cultiver nos points forts mais là, ce serait quand même franchement mal venu. Et pas pour ma mère. Donc je retourne à ma boisson, curieux de voir à quelle sauce ils vont continuer de me manger.

- Et alors, Logan, comment as-tu rencontré Aaron ? lance soudain ma mère. Peut-être au bar où tu travailles ? Certainement pas à Amai. Ou peut-être dans le cadre du travail d’Aaron – même si je ne te souhaite pas d’avoir eu besoin de ses services ?

Je manque de m’étouffer avec mon café, et pas uniquement à cause de ce sous-entendu, comme quoi je ne risquerais pas de m’approcher d’une aussi grande université qu’Amai. Si elle savait…

- C’était à un barbecue,  réponds-je pourtant sans hésiter.

Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en Logan pour trouver une réponse, mais je trouve celle-ci particulièrement bien trouvée. Il pourra broder dessus après, de toute façon, parce que ma mère voudra forcément connaître sa version à lui.

- Enfin, ce jour-là, on s’est juste aperçus. On s’est recroisés par hasard dans le quartier, pendant mon service, puis on est allé boire un verre ensemble… Donc ça n’a pas impliqué qu’il se fasse cambrioler, même pas eu à subir un malheur pour pouvoir me rencontrer, tu vois ?

- Heureusement pour lui ! Deux malheurs dans la même journée… Mais ta capacité sociale m’étonne toujours, Aaron. Comment ça se fait que tu n’aies pas encore fui, Logan ?

- Maman !

Là, elle va trop loin. Ses taquineries, ses piques pour rappeler à quel point elle désapprouve mon métier et certains de mes choix de vie, d’accord. Mais s’étonner devant quelqu’un qu’on puisse me supporter sur le long terme, sous-entendre que je suis quelqu’un de détestable et qu’on finit forcément par abandonner, ça, je ne peux pas le supporter.

- Oh, Aaron, c’est une blague, modère-t-elle sur un ton fatigué qui ne me convainc pas.  Mais le fait est que j’ai rarement rencontré des personnes avec qui tu sois resté ami bien longtemps. Presque quatre ans, tu disais ? Pour toi, c’est inhabituel.

Logan ne serait pas là, je lui rentrerais dedans. Je lui rappellerais les trahisons que j’ai moi-même subies et qu’elle n’a pas à dire ça devant quelqu’un. Mais ce ne serait pas me rendre service que de discutailler autant maintenant.

- On en reparlera… Logan, tu peux lui répondre parce que de toute façon, elle ne te lâchera pas. Si tu préfères, je peux aller me refaire un café. Je vais bientôt en avoir besoin, je crois…

Je savais que cette rencontre ne pouvait rien donner de bon.

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Évidemment qu’il ne s’attendait pas à ça. Il semble surpris chaque fois que quelque chose vient brouiller l’image du tueur à gages décérébré existant seulement pour personnifier son mépris du système. Après tout ce temps, je pensais pourtant l’avoir habitué à d’autres aspects de ma personnalité : je ne me borne pas à cogner des gens, j’aime lire, par exemple, m’instruire et développer mon vocabulaire ; j’ai fait des études, merde ! Je suis pas un abruti qui ne pense qu’à se battre. Y’a des fois où j’ai l’impression qu’Aaron fait exprès de ne pas voir ça. Mais j’ai déjà mentionné ses délires étranges et saugrenus dans lesquels il glorifie la violence. Un peu taré sur les bords, ce type.

Pas que sur les bords, parce qu’il faut vraiment être un sacré psychopathe pour apprécier la glace au café. Je hausse un sourcil dubitatif, tandis que sa mère lève les yeux au ciel. Je m’offusquais pour la glace, elle pour les armes, mais notre réaction simultanée lui laisse sans doute à penser que je suis réellement choqué qu’Aaron vante ainsi ce genre de qualités. La vérité, c’est que je m’en tape, et qu’un jour, tous ces pacifistes à la con seront bien contents qu’un type armé sauve leur cul d’un attentat. Son fils a failli crever en sauvant des innocents et cette mégère trouve le moyen de lever les yeux au ciel. Détestable.

Je suis un peu agacé quand elle s’adresse à moi. Aaron répond à ma place – et j’essaye de ne pas pouffer de rire à la mention du barbecue, ce qui me donne quelques secondes pour me reprendre et éviter de l’envoyer chier à sa prochaine question. Enfin, ça, c’était juste avant qu’elle en rajoute une couche et décide de rabaisser son fils, pour la blague, devant un inconnu. Cette fois, je ne cache pas ma perplexité. Comment une mère peut-elle trouver de l’amusement dans le fait de critiquer sa progéniture devant un de ses amis ? Qu’est-ce qu’elle essaye de me faire comprendre ? Que son fils est une merde infréquentable ? Sans déconner ! Et l’autre qui veut bouder dans son coin, parfait, quelle famille ! Lequel je dégomme en premier, sérieusement ?

« J’y connais que dalle en relation mère-fils, j’ai pas de parents, mais je suis à peu près sûr qu’on évite de rabaisser son gosse devant un de ses potes, même pour la blague. Pendant les repas de famille, à la rigueur. Mais lui, ça le blesse, et moi, ça me met carrément mal à l’aise. »

J’avais prévenu, que j’allais surtout pas me comporter de manière à ce qu’elle m’apprécie. Je n’aime pas sa façon de parler : je le dis. Avec respect, car lui balancer qu’elle me semble aussi inadaptée socialement que son incapable de fils, ça me brûlait les lèvres, mais je le dis. Je fais passer ça avec un ton neutre et clos l’éventuel débat qui aurait pu s’installer en poursuivant presque immédiatement :

« Ceci étant dit... Évidemment, que j’ai essayé de fuir ! »

Et je me marre. Ça, c’est pour détendre l’atmosphère – et c’est un peu la vérité. J’avais plus du tout envie de jouer avec lui quand j’ai découvert qu’il était flic. Trop de problèmes. J’ai longtemps cru qu’il voulait me foutre en taule. Il a fallu qu’il vienne me chercher dans ce bar pourri tellement je m’étais appliqué à disparaître. Donc, oui : j’ai essayé de fuir ! Aaron est un psychopathe infréquentable, elle n’a pas tort – elle n’a seulement pas le droit de l’insinuer devant quelqu’un censé ignorer ses travers. C’est mon boulot de le chambrer.

« Aaron est trop franc pour qu’on l’apprécie tout de suite. Les fortes personnalités dérangent. J’ai été ami avec des gens adorables, de vrais gentils, ceux qu’on rêverait d’avoir dans son entourage. Mais au final, ce sont eux qui n’acceptaient pas les reproches, et eux qui me traitaient comme une merde quand je ne filais pas assez droit. Aaron a le mérite de m’envoyer chier dès que quelque chose lui déplaît et on peut en discuter. Il attend pas que ça explose. Il cache pas les problèmes sous le tapis. »

Je pense à Bastian, qui a trouvé tout naturel de me suivre dans la rue à mon insu, puis, quelques jours plus tard, de m’attraper par la capuche pour me jeter sur le parquet, tête la première, quand je refusais de discuter. De vrais gentils, hein ? Mais bien sûr, c’est moi le méchant de l’histoire.

« J’ai besoin qu’on soit franc avec moi. C’est pour ça que je l’apprécie. C’est aussi quelqu’un de loyal, je trouve. Ça ne l’empêche pas d’être un petit con qui se croit parfait, et il gagnerait à se décoincer un peu, mais c’est pas quelqu’un d’infréquentable. J’pense juste qu’il n’a pas envie de s’investir dans des relations, c’est tout.  »

Je hausse les épaules, et jette un regard à Aaron. Mon air sérieux disparaît en un clin d’oeil quand je lui balance, tout sourire, la raillerie dans ma voix :

« Tu vois, je sais te trouver des qualités ! T’avais trop de mal à me dire ce que tu trouvais cool chez moi, la dernière fois… Quoique, maintenant, tu peux ajouter que je fais bien la cuisine. Hein ? Je cuisine bien, avoue. »


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Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

J’étais convaincu que cette rencontre serait un carnage, une rencontre entre deux caractères trop forts pour s’accorder, et en même temps, j’étais certain que Logan et ma mère se ligueraient très naturellement quand il s’agirait de médire de moi. Et je préfère ne pas subir ça. Je suis déjà levé et près à les laisser comploter, comme deux commères qui s’ennuient, quand Logan sort une tirade qui me laisse bouche bée. Je crois que je n’ai jamais entendu personne parler à ma mère comme ça ; je ne suis pas sûr de comme elle va le prendre. Mais ce n’est pas pour me déplaire.

Alors que j’étais sur le point de passer dans la cuisine, je fais volte-face et fixe ma mère. Un sourire amer, que j’interprète comme une mélange de réprobation et d’admiration, lui fait perdre un instant son assurance, mais elle la retrouve bien vite. Il en faut plus pour la déstabiliser.

- Je suis désolée de te mettre mal à l’aise, concède-t-elle. Ce n’était pas mon intention.

Bien sûr que non. Ou plutôt, bien sûr qu’elle s’en fout. Elle dit ce qu’elle a à dire et au diable la sensibilité de son auditoire – du moins, c’est comme ça qu’elle fonctionne avec moi. J’ose croire qu’elle se montre un poil plus compatissante quand elle photographie des orphelins de guerre mais c’est son problème.

Je prête plus attention à la suite des affirmations de Logan. Je note que l’envoyer chier est une qualité et que d’après lui, nous « discutons ». Est-ce qu’on peut vraiment qualifier ainsi nos échanges ? Ça se… discute, justement. En tout cas, la façon dont il parle de moi et de notre relation, je dois avouer que ça me fait un truc. Il peut mentir, bien sûr, pour enjoliver les choses, mais il ferait un sacré mauvais boulot, ça lui ressemble pas. Alors qu’il me défende face à ma mère… C’est con, mais ça me touche. Qu’il me traite de petit con prétentieux, je prends ça comme une pique affectueuse.

Cette espèce d’instant de grâce prend vite fin, condamné par l’impitoyable sourire railleur de Logan.

- Je l’avoue, confessé-je, encore sous le choc de ce que je viens d’entendre. Et tu t’accroches à un petit con comme moi, c’est à noter aussi.

Je viens m’accouder au dossier du canapé près de Logan, comme pour marquer notre alliance face à ma mère. Elle nous regarde l’un après l’autre avec un sourcil haussé, ne sachant visiblement pas comment prendre ce qu’elle vient d’entendre.

- C’est tout ? finit-elle par me demander. Il te fait une magnifique apologie et tu réponds aussi tièdement ? Ce n’est pas lui rendre honneur.

- Lui « rendre honneur », sérieusement ? On n’est pas aux Oscars, maman. J’ai aucune raison de chanter ses louanges devant toi. Ce serait assez… voyeur de ta part, je trouve.

Elle n’a pas l’air de partager ce point de vue, mais j’espère qu’elle ne va pas discuter plus. Logan a dit qu’il était mal à l’aise, j’ai pas trop envie de l’enfoncer. Le risque qu’il se sente trop en confiance avec ma mère me paraît définitivement écarté, alors autant limiter les dégâts et ne pas le mettre de trop mauvaise humeur.

- Hmm, après tout, c’est entre toi et lui. Mais petit conseil : c’est la première fois que je rencontre quelqu’un d’aussi lucide sur toi. Lui, il faut que tu le gardes.

- Que je le « garde » ?! C’est pas un chaton trouvé au bord de la route !

Je m’arrête là, ayant déjà décidé de m'arrêter là. Y’aurait à dire, pourtant…

- Maman, c’est gentil d’être passé mais on va s’arrêter là pour aujourd’hui, je crois.

- C’est sans doute mieux, oui, approuve-t-elle en se levant. Je m’excuse si je t’ai embarrassé, Logan, ce n’était pas le but. Je ne suis pas habituée à voir Aaron entouré de personnes comme toi, je me suis montrée peut-être un peu trop circonspecte, mais je suis heureuse pour vous.

Elle contourne le canapé pour récupérer ses affaires, jette son sac sur son dos et se dirige vers la porte.

- Je te tiendrai au courant de combien de temps je reste à Tokyo, qu’on se revoit en tête-à-tête un moment. Bonne continuation, Logan, ravie de t’avoir rencontré.

Un dernier salut, et elle est partie. Je reste immobile un moment, pour être sûr qu’elle s’est bien éloignée, puis soupire de soulagement.

- Pfiou, ça fait du bien un peu de silence.

Je m’affale à la place que ma mère vient de quitter, au bout du canapé. Mon regard songeur erre un instant puis vient se poser sur Logan, et je repense à ce qu’il a dit un peu plus tôt.

- C’est sympa de m’avoir défendu comme ça. Et d’avoir remballé ma mère, surtout : ça a pas dû lui arriver souvent !

Je ris un peu, juste un éclat, en repensant à son expression à ce moment-là. Mais le reste de la conversation revient se dérouler en accéléré dans mon esprit et un autre passage me fait moins rire. Et je ressens le besoin de me justifier.

- Mais t’sais, si je t’ai pas « rendu honneur », comme elle dit, c’est vraiment parce que je trouvais ça trop malsain face à elle. Mais je te trouve des qualités aussi, hein. Et pas seulement ta cuisine ou que tu acceptes mes défauts. T’es quelqu’un d’attentionné et t’as l’air cultivé, c’est assez drôle – enfin, je m’y attendais pas. Et surtout, même si tu trouves que je suis un petit con, tu me traites pas comme ça, au moins.

Cette déclaration a été a été laborieuse, un peu hachée, mais j’en pense chaque mot. Trop souvent j’ai été vu comme un bête planton, comme un chien trop remuant qu’il faut mâter, de peur qu’il aille mordre les mauvais mollets. Logan, lui, a réussi à me faire confiance et ça, c’est pas la moindre des qualités.

 

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Des excuses ! Mais ce serait trop lui demander, sans doute, de les présenter à son fils : elle préfère être désolée de me mettre mal à l’aise. Je m’en branle. Je suis pas mal à l’aise. J’ai dit ça pour qu’elle cesse de vomir sa logorrhée pleine de suffisance. Si elle n’a aucune considération pour sa progéniture, je me suis dit que balancer mes faux états d’âme suffirait à calmer ses ardeurs, et j’ai visé juste. Je me contente d’un sourire lumineux, hypocrite, et emprunte un ton plein de complaisance pour lui assurer que « ça ne fait rien, c’est pas grave ». Je suis le parfait ami, une bonne fréquentation, assez intelligent pour vanter mes années à Amai, mais trop franc pour cacher quelque chose ; ma franchise, d’ailleurs, maladroite, et mon langage un peu cru, font de moi quelqu’un de vrai, sincère, brut de décoffrage mais bienveillant à l’égard de mes proches – c’est que j’y croirais moi-même, si tout ça n’était pas calculé au millimètre près. J’ai failli buter Bastian, je vous rappelle.

Ma présence est momentanément éclipsée par leur besoin de parler de moi comme si je n’étais pas dans la pièce. Je les écoute argumenter à mon sujet et sur la lucidité dont je fais preuve sur le tempérament d’Aaron. Mon faciès arbore une façade lisse, parfaitement neutre, pendant qu’à l’intérieur, j’essaye de planquer le rire cynique qui menace d’exploser hors de mes lèvres. Je suis lucide sur tout le monde sans exception parce que je suis traumatisé, mais j’apprécie le compliment madame. J’ai appris à saisir les attentes des gens et d’y coller scrupuleusement : on évite de se faire rejeter quand on agit précisément comme il faut. C’est même quelque chose que je commence à faire avec Aaron, maintenant que j’ai compris comment il fonctionne : j’évite le conflit.

Oh, tiens. La daronne s’en va. C’est moi qui la fais fuir comme ça ? Je lui adresse le sourire de gentil garçon par excellence et la rassure encore une fois : « Ce n’est pas grave », que je dis, doucereux, tandis que je fais mine de me lever pour la raccompagner jusqu’à la sortie, « J’ai apprécié faire votre connaissance ». Quand la porte se ferme, le sourire disparaît pour laisser place à une expression excédée. Froncement de sourcils, soupir exaspéré, je fais la gueule et mes lèvres sont barrées d’un rictus dégoulinant de mépris.

« - Pfiou, ça fait du bien un peu de silence.
- Ouais. C’était chiant. »

Faire semblant d’être quelqu’un de bien me met toujours en rogne, après coup. J’ai envie de casser quelque chose. Je commence à comprendre pourquoi je piquais des crises de nerfs à l’orphelinat.

Après un autre soupir, je me dirige à nouveau vers le canapé et jette un œil à ce thé que je n’ai même pas goûté. Je l’observe en silence, songeant que je préférerais une clope, là, maintenant, plutôt que la tiédeur d’une boisson infusée. La voix d’Aaron me fait lever les yeux vers lui ; je me rassois sur le canapé, plus décontracté qu’à l’accoutumée. Je reste quand même vachement saoulé. Ses mots, finalement, parviennent à m’arracher un sourire malicieux.

« J’apprécie, tu sais, mais te sens pas obligé de me " faire honneur " », dis-je en levant les yeux au ciel, trouvant la formulation ridicule, « J’ai compris que t’étais pas à l’aise avec ça. Les compliments, les démonstrations d’amitié, j’veux dire. Faut pas te forcer. »

Aaron n’est pas quelqu’un qui va faire spontanément des compliments ou montrer ouvertement son appréciation, et je n’ai pas de problème avec ça. Je sais qu’il n’est pas coutumier de ce genre d’épanchements – faut voir sa dégénérée de mère, aussi, le pauvre garçon – et je ne le contraindrai pas à s’ouvrir davantage s’il ne le souhaite pas. Je suis du genre à complimenter facilement ceux qui sont proches de moi mais à enfouir profondément toutes les émotions négatives à leur égard jusqu’à ce que je leur explose à la figure un beau jour, donc on ne peut pas vraiment affirmer que je suis mieux que lui à ce niveau-là. D’ailleurs, j’ai enfoui pas mal de trucs depuis qu’il a failli crever à Uzume. Faudrait pas qu’il en rajoute une couche.

« T’as pas une clope ? »

Je suis encore un peu sur les nerfs. Ça irait mieux si je pouvais cogner quelque chose, en fait, ou bien gueuler un bon coup.

« En tout cas, je suis ravi d’avoir rencontré ta mère, vraiment, et d’autant plus ravi d’être perçu comme un abat-jour qu’il faudrait que tu gardes. C’était une expérience sympathique. » Je fronce les sourcils, incapable de maintenir l’ironie. Lui, il faut que tu le gardes, a-t-elle lancé avec un aplomb déconcertant. C’est pas des choses qui se disent, ça, si ? « J’aurais sans doute dû lui avouer que j’avais déjà quelqu’un dans ma vie, peut-être que ça l’aurait calmée et qu’on aurait pu avoir une conversation saine, hein, sans qu’elle se sente obligée de commenter tout ce que je disais à ton sujet. »

Je remarque que mon talon a commencé à frapper mécaniquement le sol, battant le rythme de mon agacement.

« J’ai vraiment besoin d’une clope. Et d’une bière. »


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Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Sans doute qu’en faisant sortir ma mère de la pièce, j’espérais que ça se calmerait. C’était elle, qui foutait la merde, c’était évident. Logan a beau accompagner poliment son départ, il est d’accord avec moi. Je le sens d’ailleurs tout de suite plus détendu. Sa réponse à mes compliments, un poil forcés quoique sincères, m’aide à l’imiter. Un instant.

Parce que bien vite, tout s’inverse. Je sens Logan se tendre. Sa demande de clope me le confirme. Mais avant que j’aie pu y répondre, il enchaîne. Je ne peux pas lui en vouloir pour son sarcasme. Ma mère s’est vraiment comportée ainsi, je ne peux pas lui chercher des excuses. Alors je laisse échapper un grognement, entre approbation et compassion, et laisse couler… jusqu’à ce que qu’il dise quelque chose qui me fasse sursauter. Je reste bloqué là-dessus, jusqu’à ce qu’il répète sa demande, et la complète. Il n’arrête pas de taper du pied, confirmant que non, le départ de ma mère n’a pas suffi à tout arranger. Et de mon côté non plus, puisqu’une préoccupation a vite chassé l’autre.

- Je fume plus. Pas bon pour ce que j’ai, le chirurgien a dit, et il avait raison. Fumer avec un demi-poumon, je conseille pas.

Non, vraiment pas. Même moi, j’ai dû m’avouer vaincu et laisser tomber le tabac. Pas la partie la plus facile de ma convalescence.

- Mais il me reste peut-être un fond de paquet quelque part.

On m’avait conseillé d’éloigner toute tentation, pour être sûr de ne pas céder. Perso, j’ai préféré en garder un ou deux sous la main. Pour le challenge. À vaincre sans danger, on gagne sans gloire, il paraît. Alors je me lève pour aller fouiller au fond d’un tiroir de bordel et en extirper un paquet chiffonné qui contient encore trois clopes. J’hésite presque à en prendre une mais le souvenir, physique, de la quinte de toux qui a suivi ma dernière tentative me convainc de ne rien en faire. Je lance tout le paquet à Logan.

- Tu pourras te mettre à la fenêtre, par contre, s’te plaît ? Je vais chercher les bières, pendant ce temps.

Depuis que je suis plus sous anti-douleurs, elles ont retrouvé une place d’honneur dans mon frigo. Je vais en chercher plusieurs et les pose sur la table. J’en décapsule deux et en tend une à Logan.  Y’a pas de raison qu’il n’y ait que lui qui ait besoin d’un remontant. Je descends trois longues gorgées avant de rabaisser la bouteille pour essayer de trouver un sujet de conversation lambda. Mais non, ça ne suffit pas. La question qui me taraude depuis quelques minutes est encore bien ancrée. D’autant que nous deux, accoudés à une fenêtre en train de fumer, ça me ramène deux ans – non, trois ! Déjà trois ans, bon sang ! – en arrière…

- Mais donc… Comme ça, tu as quelqu’un ?

Je sais pas pourquoi ça m’a fait cet effet, d’entendre ça. J’ai l’impression que ma poitrine se serre mais pour une fois, ça n’a rien à voir avec mon poumon. Mon sang bouillonne ; un peu plus, et je me mets à battre du pied, moi aussi. J’ai l’impression… de m’être fait refouler à l’entrée d’une boîte. En pire. Un mélange de déception et de honte, qui me donne envie de gonfler le torse pour reprendre la place qui est la mienne et qu’on me refuse.

- Et ça le – ou la, je sais pas après tout – dérange pas que tu viennes me préparer des petits plats aussi souvent ? C’est sympa.

Sympa… Ou insouciant, voire inconscient. Enfin, l’heureux élu n’a pas forcément besoin de savoir chez qui exactement il va jouer les aides ménagères. « Heureux élu », ouais… Je ricane tout seul en réalisant le terme que j’ai utilisé en pensées. On peut vraiment être « heureux » quand on partage sa vie avec Logan ? Si on aime les sautes d’humeur et les taquineries qui n’en sont pas toujours, j’imagine… Si on ne cherche pas une vie tranquille, avec pavillon de banlieue, le labrador et les deux enfants… Si on a besoin d’un challenge quotidien pour nous sortir de la routine.

Je hais la routine.

- J’aurais cru que tu m’en aurais parlé.

Je sais pas mais moi, si j’avais dégoter quelqu’un avec qui ça aurait pu être sérieux, il aurait été le premier à en entendre parler. Qu’il n s’imagine pas que ma vie tournait encore autour de lui. Sauf que ce n’est pas comme ça, de toute façon : pour m’occuper l’esprit, j’ai aussi ma santé et ces histoires louches autour du déclenchement de l’attaque d’Uzume. Donc pas le temps non plus de faire la cour et encore moins de consacrer du temps à qui que soit d’autre que moi.
 

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Il ne fume plus, bien sûr. J’avais oublié ce détail, je l’ai occulté délibérément, à vrai dire, beaucoup trop occupé à me voiler la face et faire comme s’il n’avait jamais fait le con à Uzume. Pendant une seconde, je sens la frustration gagner du terrain, elle grouille quelque part dans mon estomac, insidieuse, menace de me brûler jusqu’à la consomption — mais l’instant d’après, tout s’évapore. Il a des clopes. S’il en a, tout va bien. Je n’aurais pas à casser la gueule du premier type venu une fois sorti de cet appartement. Je respire. Le paquet de cigarettes entre les mains, je me redresse et me dirige vers la fenêtre.

Ça me fout vraiment en rogne, cette histoire de blessures par balle. J’allume nerveusement une des clopes extirpées du paquet abîmé par les froissements. Je dois m’y reprendre plusieurs fois. Pourquoi est-ce que ça me met dans cet état ? La première bouffée de nicotine est salvatrice, l’effet est immédiat, elle m’apaise, j’expire, inspire de nouveau la fumée produite par la combustion, ça va mieux, j’expire encore. Quand Aaron me tend la bière décapsulée, je suis déjà beaucoup plus détendu, soudain plus enclin à discuter.

« Mais donc… Comme ça, tu as quelqu’un ? »

Je fronce les sourcils. De quoi il me parle, celui-là ? Je tire une nouvelle taffe et détourne le visage, exhalant la fumée par la fenêtre. Si j’avais quelqu’un, ça se saurait. J’suis trop instable pour maintenir une relation — et si j’y parvenais, j’aurais trop peur d’être contraint, enlisé, acculé jusqu’à l’explosion. Les amitiés sont déjà difficiles à conserver et ont toujours une date de péremption. Quand ce n’est pas moi qui foire tout, les gens partent, se désintéressent peut-être, quittent simplement le Japon pour d’autres horizons ; il y a beaucoup de passages dans ma vie, mais jamais rien de concret, de tangible ou de sérieux. Même mes familles étaient temporaires.

Il me faut bien une minute pour faire le lien avec ma boutade cynique de tout à l’heure, et quand je saisis enfin, j’éclate de rire, me moquant effrontément, presque déçu qu’il soit tombé dans le panneau avant sa daronne — mais mon humour pince-sans-rire n’aide sans doute pas à la compréhension de mes traits d’esprit. C’est qu’il a presque l’air dépité !

« J’ai personne, Ducon, j’plaisantais. Mais si je lui avais dit ça, elle m’aurait foutu la paix, nan ? »

J’observe la fumée être arrachée par le vent, distrait par des pensées parasites, des souvenirs flous, et jette la cendre par-dessus bord sans aucune considération pour les éventuelles personnes en contrebas.

« Enfin, si… Y’a bien eu quelqu’un, vite fait. » J’essaye de me rappeler, mais j’étais complètement torché ce soir-là et j’venais de me battre. « Y’a un type qui m’a dit… » Je veux pas prononcer le mot, ce serait prendre le risque de vomir toute cette mièvrerie dégoulinante parce que j’y suis viscéralement allergique. « Un ami m’a avoué qu’il m’appréciait plus que ce qu’il laissait entrevoir et j’ai répondu à sa déclaration en gerbant sur les pavés. »

La cigarette finie, je balance le mégot par la fenêtre et entame la bière immédiatement après. L’air est frais, je suis calme et la tension est retombée. Est-ce que Jake a bien vécu mon refus ? On n’en a jamais reparlé, après tout.

« J’pense pas que je sois fait pour toutes ces conneries. Mais, y’a des fois… »

Y’a des fois où je rentre chez moi, la peau à vif et les muscles endoloris, où je m’avance dans le salon sans allumer les lumières et végète devant la télévision jusqu’à quatre heures du mat’, précisément l’heure où je décide de capituler face aux douleurs et que je lève mon cul prendre un médoc avant de comater dans mon lit. Et ces fois-là, je me sens un peu seul, et j’me dis que la compagnie de quelqu’un, de quelqu’un que j’apprécierais, eh bah, ça me ferait du bien.

« Parfois, j’suis fatigué. On peut pas vraiment tuer des gens, tabasser des mafieux bourrés ou jeter des cadavres dans la flotte et espérer que ça nous fasse rien. Sur le long terme, j’veux dire. Y’a des fois où je veux me poser. Parce que… c’est chiant, de rentrer chez soi après avoir buté quelqu’un, et d’être seul, et… et quoi ? Et rien, j’vais juste me pieuter. Il se passe rien. Et je recommence le lendemain. C’est pesant, un peu. »

Il ne peut pas comprendre, bien sûr, parce qu’il est flic, lui. Il a un métier normal, il fait le héros pour une bande de fêtards et il en est sûrement fier. Sans doute apprécie-t-il l’adrénaline ou idéalise-t-il ma façon de vivre. Mais évoluer en marge du troupeau n’est pas un choix anodin — pour preuve, Aaron est incapable de faire ce choix. De sauter le pas.

Je bois quelques gorgées de bière et, dans un rire léger, décide de modérer mes confidences :

« Cela dit, j’sais pas si je supporterais les cheveux de quelqu’un d’autre sur l’évier ou ses affaires éparpillées chez moi. »


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Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Il plaisantait. Bien sûr. Forcément, en fait. Un poids exagérément lourd s’envole de ma poitrine, alors que je ne l’avais même pas senti s’y poser. Je ris, autant de ce soulagement que de ma naïveté. Comment j’ai pu croire qu’il était sérieux ? Il a raison : ce n’était qu’un moyen, et le seul, de se débarrasser des questions embêtantes de ma mère. Comme pour fêter ça, je descends une longue rasade de bière.  

- Enfin, si…  

Un courant d’air frais doit passer au même instant car je me sens soudain glacé. Je me fige. Son utilisation du passé me rassure un peu et la chute de son histoire me fait marrer, vite fait, mais il manque le dénouement. Il a gerbé et, c’est tout ? Genre quand il a fini de se rincer la bouche, il a fait comme s’il avait rien entendu ? Ça lui ressemblerait, en un sens. Mais j’aurais aimé en entendre la confirmation. Et quand c’était. C’est peut-être con, mais bon, si ça remonte au lycée, c’est pas pareil, avec les amourettes d’ado et tout ça. Si c’était la semaine dernière….

Quoi, si c’était la semaine dernière ? C’est pas comme si je pouvais me lancer aux trousses du type et lui casser la gueule pour avoir dit ça, de toute façon. Je peux juste me réjouir, très mesquinement, qu’il ait obtenu une telle réponse. Je cache mon ricanement mauvais derrière ma canette, et essaie au passage de diluer l’envie du goût de nicotine qui me pique l’intérieur de la bouche. J’arrive à la combattre assez facilement, normalement, mais la situation est tentante. Je suis soulagé de voir le mégot de Logan tomber dans la rue et de sentir son odeur s’estomper.

J’ose de nouveau me tourner vers lui et regarde son profil, ses cils baissés sur un regard perdu dans ses souvenirs. Les néons du bar de l’autre côté de la rue projettent des lumières tour à tour roses et bleues qui soulignent sa mâchoire et ses pommettes. Mes doigts me picotent, attirés par ces couleurs – ou la peau qu’elles parent. Je les resserre sur ma bière, mais sans le quitter des yeux. Il a repris la parole, tristement pensif, toujours trop grave pour que je l’interrompe. Je supporte son hésitation, sans saisir cette opportunité de l’interrompre pour lui poser les questions. Je ne saurais pas lesquelles poser, de toute façon. J’ai envie d’en poser, mais sans savoir sur quoi exactement. Alors je me tais.

Son ricanement me fait à peine sourire. Trop d’amertume pour que je le savoure vraiment.

- J’vois ce que tu veux dire. Pour les cheveux, et tout. Tu acceptes de partager ton espace et l’autre croit tout de suite que tu lui donnes carte blanche, tu te retrouves à devoir te refaire une place dans ton propre environnement.  

Combien de fois une fille a cru que « Tu peux laisser quelques affaires dans ce tiroir, si tu veux » signifiait « Veux-tu passer le reste de ta vie chez moi » ?

- Je pense que c’est parce qu’on laisse faire les choses ; on croit qu’il suffit de faire confiance à notre instinct, ou au temps, ou que sais-je et que tout se passera pour le mieux. C’est complètement con, mais paraît que se parler pour mettre les choses au clair, c’est pas assez romantique…  

Je lève les yeux au ciel pour marquer à quel point je désapprouve cette vision des choses. Le romantisme, c’est bien beau, mais si l’être humain savait d’instinct faire fonctionner les relations, ça se saurait.

- Mais entre gens civilisés et pas trop aveuglés par ces conneries, y’a moyen de s’entendre. Dans tout sorte de relation, je veux dire, hein ?  

J’ai soudain l’impression que je commence à m’éloigner de ce que je voulais vraiment exprimer.

- Bref, tout ça pour dire que si tu veux passer plus souvent par ici, on devrait pouvoir être assez intelligents pour ne pas se marcher dessus. C’est pas un aussi bel appart’ que le tien, c’est vrai, mais bon, j’suis là, et je pourrais te changer un peu les idées.  

Je réalise le sous-entendu de ma phrase en même temps que je la prononce, mais je décide de ne pas m’en soucier. J’en joue un petit peu, d’un sourire en coin et tout en détournant un regard faussement désintéressé. À la base, je pensais plutôt à des soirées télé où on pourrait partager nos médisances, mais d’autres programmes pourraient me convenir.

-Dès que j’aurais repris le boulot, ce sera plus compliqué mais en ce moment, de toute façon, t’as pas à me prévenir bien à l’avance. Faut juste que tu me promettes une chose,  ajouté-je soudain très sérieusement, en pointant ma canette vers lui. Ne ramène pas la moitié de ton dressing juste parce que tu auras cru que. Je peux te faire confiance pour ça ?  

Je me doute que je peux lui faire confiance mais bon, mieux vaut être clair. On ne sait jamais. Parfois, ce sont ceux qui jouent les plus détachées qui se révèlent les plus accros dès qu’on leur en donne l’occasion.  

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Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit d’accord ; ou plutôt qu’il abonde dans mon sens, comprenne ce mauvais pan de la solitude, celui dont on évite de se targuer. C’est plus facile d’éructer sa haine d’autrui et cracher sur leur compagnie, ça demande peu de réflexion, pas d’introspection, ça véhicule une jolie image d’émancipation et on s’enhardit, fiers qu’on est d’être des marginaux paumés. Mais voilà, c’est compliqué d’admettre qu’on a besoin des autres, et que t’as beau prétendre le contraire, ça change rien aux faits et au silence le soir et aux lumières qui restent éteintes dans l’appartement parce qu’il y a personne à accueillir, même pas ta carcasse misérable — vide, car t’es épuisé et que t’en as marre de parler au silence et à tes murs, à ta conscience obtuse qui se barre une fois sur deux, quand elle est pas occupée à te marteler que t’es une merde et que jamais personne voudra de toi. On se vante pas de tout ça. Il semble le comprendre, mais je suis surtout soulagé qu’il m’épargne la pitié mal placée.

J’esquisse un sourire, vaguement amusé, quand il me parle d’instinct et toutes ces conneries. J’suis pas forcément d’accord, hein : c’est nous, les handicapés sociaux, c’est nous, que les cheveux dans l’évier dérangent. Les autres, ils s’en fichent, ils ne s’encombrent pas de détails aussi futiles. T’es pas censé être agacé par une broutille lorsque tu vis une relation saine. Mais nous sommes des connards inadaptés, incapables de vivre et faire vivre un lien naturellement. J’suis pas d’accord, mais je dis rien : j’ai déjà bien assez brandi ma marginalité comme ça. Je souris juste, sardonique, c’est comme un rictus qui barre mes lèvres et me donne l’air d’un formidable contempteur de l’humanité ; et je nous méprise effectivement, cynique, amusé.

Je ne saisis pas tout de suite sa proposition. Il faut qu’Aaron développe pour que j’attrape l'information au vol, un peu circonspect. Je me désintéresse du paysage au-dehors, me tourne un peu vers lui, les yeux sans doute plissés, comme pour voir arriver une boutade, une bêtise, un « je plaisantais ». Mais rien ne vient, et les mots non plus, ne me viennent pas immédiatement.

« Des amis chez qui aller, j’en ai quelques-uns. Mais merci — j’veux dire, de me permettre de venir ici les rares soirs où ça va pas trop. Je ramènerai pas mes affaires ; j’ose même pas m’étaler sur ton canap', c’est pas maintenant que je vais ramener quoi que ce soit chez toi. »

Ça fait un an que je passe uniquement pour lui faire sa bouffe ; je ne m’attarde jamais, je lui parle à peine, je suis aux antipodes du mec saisissant la moindre opportunité pour s’imposer.

« Mais... J'suis pas sûr que je viendrai ici plus souvent. » Je bois quelques gorgées de bière, pensif. « En fait, je parlais surtout de me poser avec quelqu’un qui comprendrait ce que je vis. Des amis, des potes chez qui me pieuter, c’est pas ce qui manque, mais quand tu viens de buter quelqu’un, t’es pas vraiment d’humeur à composer avec ça. Et toi… Toi, comme tu dis, t’as ton boulot. Et t’es loin de ce monde-là — le monde du crime organisé. »

T’as jamais eu les couilles de faire un choix, toi — mais merci. Je tais cette dernière réflexion et rejoins le canapé. Je m’y assois en soupirant, un peu mal à l’aise à l'idée de me montrer si vulnérable et je m’agace moi-même, à parler de toutes ces conneries de couple alors que je préfèrerais me marrer comme un benêt en me bourrant la gueule. Mais c’est moi qui ai lancé le sujet.

« Je me demande si tu vas faire le choix de la marginalité, un jour. T’aimes bien jouer sur les deux tableaux et c’est pas quelque chose que j’apprécie. J’aime pas les opportunistes. » Et c’est peut-être ça qui m’empêche d’être honnête avec toi. Comment peut-on être honnête avec quelqu’un qui se revendique de l’autre côté de la barrière ? Il pourrait me la mettre à l’envers, un jour. Ou bien toute sa mansuétude n’est que de la fascination morbide pour les marginaux esseulés et ce serait à gerber. Parler d’opportunisme, prononcer le mot et penser à ce concept me met soudainement le doute. Je finis ma bière et abandonne la canette vide sur la table.

« Je pourrais passer ici de temps en temps mais ce décalage entre toi et moi… Je sais pas, j’ai du mal à faire confiance, et j’veux pas entrer dans la vie des gens si ça peut foirer ensuite. C’est tout. J’ai l’impression que j’ai rien à faire dans la vie d’un flic et que j'ferai vraiment tache dans ton quotidien. »

Je suis vraiment le meilleur quand il s’agit de foutre le bordel dans une relation, avec mes insécurités de merde qui se servent de ma misanthropie comme d'un tremplin formidable pour jaillir hors de ma bouche et faire leur étalage en blessant les autres au passage. Mais Aaron n’est pas un opportuniste, si ? Dites-moi qu’il me trouve autre chose que ma violence et mes attentions, que je suis pas sa lubie d’anticonformisme, sa dose d’adrénaline qui lui fait la bouffe en prime. Et peut-être qu’ensuite, sans doute même, j’arrêterai de me faire tout petit quand je serai chez lui et que j’oserai y venir sans prétexte, sans les repas à faire ni le salon à ranger.


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