mode sombre
Hakumei
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant
Aaron Payne
membre policier à kobe
Citation :
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
Aaron Payne

Mes informations

La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

J’ai fait cette proposition sans trop réfléchir. C’est pas comme s’il m’avait demandé mon autorisation à chaque fois avant de se pointer – ni comme si je m’étais plains de ses visites impromptue. En tout cas, sans trop réfléchir à ce que je voulais exprimer réellement. Je voulais juste qu’il sache qu’il avait un endroit où aller s’il avait trop le cafard. Mais apparemment, ce n’est pas ce qui l’intéressait.

Alors j’essaie de comprendre. Je l’écoute religieusement sans le quitter du regard, les yeux plissés comme pour réussir à mieux faire le point sur lui et ses pensées ; puis pour cacher la tension qui se noue en moi au fur et à mesure qu’il parle. Ce n’est pas un tableau bien reluisant qu’il dresse de moi, tiède et déconnecté. Pour me finir, son aveu, selon lequel il ne me fait pas confiance, me fait l’effet d’un coup au plexus. Ma main se serre sur ma canette, heureusement vide, et je dois me retenir pour ne pas la lui envoyer au visage. À la place, je réussis à la reposer doucement sur la table basse.

- Tu ne me fais pas confiance ? Putain, Logan… Pour toi, j’ai fait  des trucs que j’aurais jamais fait pour personne – j’ai tué pour toi, putain ! Sans me poser de questions ! Je t’ai…

C’est con comme certains détails, certaines petites choses changent votre vie sans vraiment la changer. Comme ce souvenir qui revient baigner mes lèvres et ma langue. C’était rien, dans l’absolu, et en même temps, pour moi, c’était quelque chose. Mais uniquement pour moi. Parce que pour lui, tout est trop facile. Sauf faire confiance, visiblement.

- Qu’est-ce qu’il te faut de plus ? Malgré tout ça, mon métier te dérange ?

Qu’est-ce qu’ils ont tous avec mon putain de métier ?! C’était la grande objection que Min-Jun avait eu, lui aussi. Ça fait longtemps mais ça m’a frappé, parce que je n’avais pas l’habitude de me le faire renvoyer comme ça dans la tronche. En avoir honte n’est pas mon genre mais dans leurs bouches, ça sonne comme un reproche. Ça fait naître dans la mienne un goût amer, qui me serre la gorge au moment de répondre, froidement :

- Comme tu dis, c’est mon boulot. C’est ce pour quoi je suis payé. Après l’armée, c’était la reconversion la plus logique, le moyen le plus simple de faire bouillir la marmite. Ça reste un boulot, certainement pas une vocation. Je suis flic entre le moment où je pointe à mon arrivée et le moment où je pointe à mon départ. Le reste du temps, je suis ce que je veux.

Je sais que ce n’est pas tout à fait aussi simple. Logan a raison : à un moment ou à un autre, mon métier et mon attirance pour les ruelles sombres deviendront difficilement compatibles. Mais ce moment n’est pas encore venu.

- Tout ça parce que ça « peut foirer »… Tu crois pas que vu ce qu’on a déjà traversé, si quelque chose devait foirer entre nous, ça serait déjà arrivé ?

Même à mes propres oreilles, cette question rhétorique ne sonne pas aussi décontractée que je l’aurais voulu. La douleur à mon plexus ne disparaît pas, elle continue de me comprimer la poitrine. Quelque chose doit encore clocher, dans mon poumon, parce que j’ai soudain du mal à respirer. Plus je regarde Logan, et plus j’ai mal. J’ai envie de me jeter pour lui mais je ne sais pas pourquoi, si c’est pour le frapper ou l’embrasser.

- Tu sais quoi ? Si tu me fais pas confiance, c’est peut-être aussi bien que tu t’en ailles, en fait. On sait jamais : ça pourrait foirer dans les trois prochaines minutes.

Comment on appelle ça, déjà ? Ah oui : une prophétie auto-réalisatrice ! En disant que ça pouvait foirer, il a fait foirer. Moi ? Je n’ai fait que m’engouffrer dans sa brèche. Ce n’est pas à cause de moi que ça vole en éclats, ce n’est pas moi qui suis en train de tout faire exploser. C’est lui qui a commencé, avec son sentiment d’insécurité et ses problèmes de confiance. C’est ce que je me dis, pour me préparer à ne surtout pas le retenir par le bras quand il se dirigera vers la porte. Qu’il me laissera seul avec mes illusions, ces conneries. À qui je les dois ? Qui m’a dit que ça pouvait marcher ? Merci bien, Maman !

Yyc
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Il démarre au quart de tour, très disposé à s’indigner. D’ailleurs il donne le ton : c’est moi le méchant de l’histoire, l’effronté qui remet en cause ses belles intentions, alors je le regarde d’un œil morne, plein d’indolence, pendant qu’il jette sa voix dans des objections ulcérées. À l’entendre, je suis le sale ingrat, celui qui crache allègrement sur les services rendus. Je me demande comment, dans sa grande bonté, il arrive encore à supporter un type comme moi !

J’ai bien conscience que mon regard las et ma moue ennuyée me donnent un air insolent. Y’a rien de pire que l’indifférence, quand t’essayes de parler sérieusement ; y’a rien de plus rageant que de s’époumoner face à quelqu’un qui écoute pas — et j’écoute à moitié, mais sa position victimaire me tape sur le système, alors je fais comme si je m’en foutais et laisse mon regard se balader ailleurs, résolu à lui renvoyer une nonchalance cynique.

J’ai envie de me lever et de lui en coller une, bien sûr. Mais ce serait gâcher tous les efforts déployés par mon psy, alors je fais comme il m’a appris lors de ces innombrables séances moroses et rébarbatives : j’inspire lentement et prends tout le recul du monde sur la situation. Je contiens les bribes de frustration, les amasse quelque part à l’intérieur de moi, là où elles ne se voient pas, là où je ne les vois plus, et j’expire. Une initiative qui, dommage pour moi, ne suffit pas à museler la colère sourde qui me saisit quand Aaron m’invite gentiment à dégager d’ici. La rage n’a même pas le temps de monter : elle est déjà là, et monopolise immédiatement tout mon esprit, tétanise tous mes muscles, et me donne soudain l’envie irrépressible de massacrer ce petit fils de pute — moi, m’en aller ?! Je t’ai ramassé à la petite cuillère quand tu pouvais à peine te mouvoir, et j’ai fermé ma gueule ! Je t’ai fait à bouffer, j’ai rangé ta piaule, j’ai pris soin de toi quand tu crachais tes poumons, pendant un an, je me suis tu, j’étais là, sans rien dire, comme n’importe quel ami l’aurait fait, je viens d’envoyer chier ta daronne pour défendre ton ego blessé et je dois me barrer ?! Tu me vires, pour un doute, quand je suis resté un an avec mes ressentiments ? Quel connard ! Quelle audace !

« Tu me fous à la porte ? »

Je me lève, avec l’envie de casser quelque chose, de lui envoyer la table basse dans la figure, mais comme toujours depuis un an, je prends sur moi, et je me redresse, je me redresse calmement, et cherche des yeux le sweat que j’avais retiré avant de faire la cuisine, tout à l’heure. Mon interrogation, incrédule, flotte dans l’air quelques secondes, juste le temps de réaliser tout à fait, et je réitère la phrase, modifie son intonation, mon regard se braquant sur Aaron.

«Tu me fous à la porte. »  

J’étais calme, j’avais réussi à prendre du recul, inspirer et expirer, toutes ces conneries pour rester civilisé, mais j’aime pas me sentir rejeté, exclu, j’aime pas ces insinuations, ces « si t’es pas content, va t’en ». Où est mon sweat ? J’en ai ras le bol de tout ça, c’était pas lui qui m’assurait qu’il était pas comme toutes ces familles d’accueil, qu’on acceptait les autres avec leurs défauts, toutes ces foutaises ?! Est-ce que soulever une inquiétude signe la fin d’une relation ? On peut pas se parler calmement, hein ? Je jette un regard vers la sortie, fatigué d’être foutu à la porte à chaque fois que j’ouvre ma grande gueule, et il me prend soudain un sentiment terrifiant qui m’écrase l’estomac. Je suis encore en train de me faire abandonner comme une merde. Alors je m’emporte, comme ça. Je veux dire, ça éclate d’un coup, et je sais pas si c’est de la colère ou de la peur, mais ça explose, et je lui gueule dessus, et j’arrive pas à croire qu’il veuille que je m’en aille, alors je déballe tout.

« Les balles dans le poumon, c’est juste un boulot, hein ? Manquer de crever comme une merde en sauvant une bande de connards décérébrés, c’est juste pour faire bouillir la marmite ? Te pavaner devant tes fans en étant fier d’avoir risqué ta vie, c’est un putain de boulot, pas une vocation ? On meurt pour un boulot, maintenant ?! »

Je voulais pas de tout ça, je voulais pas dire tout ça, mais je suis trop en colère maintenant, et je m’en fous de dire c’que je pense, j’ai déjà un pied dehors.

« Et moi, je dois te regarder faire le héros en fermant ma gueule, sans me poser de question ? Je dois te regarder crever, c’est ça ? Et le jour où ce sera moi qu’il faudra buter parce que je m’en prendrai à un de ces “ innocents ”, qu’est-ce que tu feras, hein ? Parce que j’en ai rien à branler de ces gens-là, moi ! Je les méprise tous, ces gens-là ! »

Ils auraient dû mourir à Uzume, ils auraient dû se sauver eux-mêmes, faire bouger les choses, plutôt que de fermer les yeux comme des moutons arriérés, niant fermement le danger, tellement occupés à se convaincre d’être en sécurité quand tout le monde savait ce qui se tramait, à quelques kilomètres de là à peine, à Aono.

Je trouve mon sweat, délaissé sur le plan de travail, et le récupère. Je pensais qu’on pouvait parler, Aaron et moi, et peut-être que j’espérais des réponses, mais je suis exhorté à dégager puisque je doute. J’arrêterai jamais de douter, pourtant. Et jouer avec ma peur de l’abandon exacerbe toutes mes hésitations.

« Et quand tu seras mort à force de jouer au con, ce sera encore un foutu boulot ?! Et j’aurais pas le droit de douter, moi ? Et tu te demandes pas une seconde pourquoi je suis resté ?! »

C’est vrai ça, pourquoi je suis resté pendant un an, hein ? Ce serait pas parce que je tiens à toi, connard ? Et qu’on n’abandonne pas quelqu’un parce qu’on a quelques doutes ? On persiste, on prend sur soi, on fait des concessions — c’est pas ça, le but d’une relation ?!


Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 2zss Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 73su Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 Wv2j
Aaron Payne
membre policier à kobe
Citation :
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
Aaron Payne

Mes informations

La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

- Tu me fous à la porte ?

Il ne comprend rien.

- Tu t’y fous tout seul.

- Tu me fous à la porte.

Vraiment rien. Son ton monte, me lance des reproches idiots. Je ne lui laisse pas le temps de finir avant de rétorquer, au même volume :

- On meurt pour sa putain de conscience ! J’aurais fait pareil sans plaque ! Et poses-toi toutes les questions que tu veux, je t’en empêche pas ! Tu méprises tout le monde, de toute façon, tu me le rappelles assez souvent !

Au milieu de mes propres vociférations désordonnées, je n’entends que la moitié des siennes, et y réponds avec au moins autant de hargne que lui. Les murs de papier de mon appartement tremblent, les voisins doivent être dans leurs petits souliers, mais je m’en fous. Tout ce qui compte, en cet instant, c’est Logan. C’est que tout entre nous est en train de péter. Ça devrait pas être une surprise : ça nous pendait au nez depuis le début. Je ne dois pas croire cette petite voix qui me dit que puisqu’on a réussi à durer jusqu’ici, c’est sans doute qu’on peut durer plus encore. C’est pas moi qui vient de le dire, c’est pas vrai. Faudrait être con pour le croire.

Ça y est, il est devant la porte, son sweat à la main, prêt à partir. Dans une minute, il va appuyer sur la poignée, tirer la porte, rager parce qu’il a oublié que j’ai mis la chaîne, repousser la porte pour l’enlever, se battre avec son sweat qui lui aura à moitié échappé, avant enfin de faire sa sortie de diva en beuglant des insanités. Ce scénario et son reproche injuste me font crier plus fort encore.

- Bien sûr que si, je me le suis demandé ! Qu’est-ce que tu crois que j’ai fait, ces derniers temps ? Pas grand-chose d’autre que penser, figure-toi ! Penser à toi, à ce que tu foutais là, et à me demander, aussi, pourquoi j’étais si content de t’avoir vu débarquer. T’étais le seul gars que je voulais pas qu’il me voit dans cet état, à me traîner comme un centenaire ; le seul ! Et pourtant, t’étais aussi le seul que moi, j’avais envie de voir. Alors j’y ai pensé, et j’étais arrivé à une conclusion.

Une conclusion que j’aimais plutôt bien, au final, je dois l’avouer. En y repensant, mon ton monte encore d’un cran : je pensais pas que c’était possible.  Mais j’enrage tellement que j’en pleurerais, alors pas de pitié pour mes cordes vocales. Pas de pitié pour lui non plus : je le saisis par le bras pour le tourner vers moi. Je ne veux plus parler à son dos.

- Sauf que tu viens de tout faire exploser. Quand je t’ai proposé de passer du temps avec moi – pas juste chez moi, avec moi – tu me rétorques que tu as d’autres potes. Des potes ?! Putain, Logan, comme si je te proposais d’être potes ! Faut que je te le dise dans quelle langue ?

Une petite voix, encore une, essaie de me faire croire que je ne lui ai pas vraiment dit. Je me trouve tellement évident, pourtant, quand je repense aux conneries que j’ai faites pour lui… Ces souvenirs, bizarrement, font retomber la pression. Non pas que ça me calme, mais je me sens soudain… comme vidé. Découragé. Putain, il va partir. Sans avoir rien compris. Et je vais me retrouver comme un con à le regarder sortir de chez moi, et lui va croire que c’est moi le salaud alors qu’en réalité, c’est de sa faute. La faute à sa grande gueule, sa belle gueule, cette gueule d’ange que j’embrasserais si j’avais pas autant envie de plutôt utiliser ma bouche pour lui gueuler dessus.

- Je veux plus que ça, Logan. Je… Je tiens à toi. Et moi, j’en suis certain, alors tes signaux contradictoires… C’est dur de t’entendre te préoccuper de ma mort ou de compatir à tes doutes quand tu m’as sorti que tu préférais crécher chez d’autres amis. Je veux pas que tu partes – ma voix se brise un peu, trop à mon goût, alors je prends une seconde pour me reprendre – mais si c’est pour être traité comme ça, je sais pas si je le supporterai longtemps.

Je suis même certain du contraire. Maintenant qu’il ne peut pas prétendre ne pas savoir ce que je ressens pour lui, tout rejet ne peut être que volontaire, et je saurai comment l’interpréter. Et pourtant, je ne veux pas qu’il s’en aille. Je n’ai toujours pas lâché son bras, et je ne m’y résous pas. Je referme même un peu mon emprise sur son coude. S’il veut partir, il devra s’arracher à moi.

Yyc
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
On crie, mais c’est vain. J’ai explosé de rage et la voix d’Aaron ne me parvient plus : tout mon esprit est accaparé par la sensation de brûlure qui se répand jusque dans mes poings, et l’envie de cogner, viscérale, tentante, ne décroît pas. Rien ne décroît, en fait, pas même cette colère étrange qui grandit comme une tumeur dans mon cerveau, et contenir tout ce merdier me fout encore plus en rogne, achevant d’attiser une haine douloureuse que j’aurais tôt fait, dans cinq minutes ou deux heures, de retourner contre moi. J’en ai ma claque, de tout ce bordel, et je refuse de céder une énième fois, d’être celui qui baisse la tête pour convenir à tout le monde : Aaron et Bastian, les mêmes pourritures égocentriques, les mêmes déchets s’érigeant en victimes, vociférant à la moindre contradiction…

Il ne se rend même pas compte de l’état dans lequel je suis, trop accaparé par lui, par sa petite personne, et dans deux minutes, il me dira à quel point c’est moi la petite merde sans cœur, à quel point je suis dans l’erreur et que lui est parfait ; c'est toujours la même chose. Quand il me touche, quand il m’empoigne, la colère s’intensifie, fulgurante, mes poings tremblent, tant l’envie de lui éclater la tête me paraît attrayante, urgente, et comme prévu, la sentence tombe. C’est ma faute, oui, j’ai tout fait exploser, voyez-vous, lui, il n’a jamais rien fait, et j’ai tort de me mettre en colère, et je suis un connard patenté qui ne mérite pas de me plier en quatre pour quelqu’un comme lui, vous comprenez ?

Ses tirades suivantes me plongent dans une profonde incompréhension. Je ne comprends pas, là, je ne suis pas disposé à comprendre, je suis hors de moi, tout mon corps tremble et mon cœur bat si fort à mes tempes que je ne m’entends même plus penser, et lui, ce connard, trouve que c’est le bon moment pour me balancer ses conneries ?! Il y a un moment de flottement, un instant de silence pesant où je fouille son regard, les sourcils froncés par l’incompréhension, perdu entre la colère et la sidération, et je ne trouve rien à répondre. Mais sentir sa main resserrer son emprise sur mon bras ravive aussitôt ma colère et je m’arrache à lui avec violence.

« Ne me touche pas, bordel, ne me touche pas ! T’entends ?! »

La dernière fois que je lui ai aboyé une telle injonction, c’était juste avant de le jeter au sol pour l’étrangler. Je recule, en quête d’air, d’un peu d’espace, j’essaye de me calmer, j’essaye si fort, et je me demande alors pourquoi je me fais autant chier à contenir cette violence pour quelqu’un qui s’en tape complètement.

« Bordel mais ça sort d’où, tout ça ?! Tu voulais me foutre dehors y’a pas deux minutes ! »

Je me sens acculé. J’ai l’impression qu’il vient de me refourguer ses sentiments comme un fardeau et ils pèsent lourd dans mes bras. Moi, je cherchais juste… à lui faire part de mes doutes. Pas de la meilleure des manières, c’est vrai, j’ai jamais prétendu le contraire, je suis pas parfait, mais ses révélations de merde, elles tombent au pire moment. J’ai envie de l’étriper, je m’échine à lui expliquer pourquoi ça peut pas coller, et lui, il me déballe ce ramassis d’inepties ?! Qu’est-ce qu’il veut que je lui dise, dans cet état, à ce moment précis, quand j’ai fini de lui exploser à la figure ?!

« Continue de prétendre que tout est ma faute, continue de dire que je te traite mal ; putain d’égoïste ! À quel moment j’étais censé deviner que tu voulais plus que ça, quand même pour baiser t’étais incapable de faire le premier pas, hein ?! »

À part ce meurtre, qu’il a accepté de commettre contre rémunération, y’a jamais rien eu. Il n’a jamais été fichu d’admettre du bout des lèvres que je lui plaisais : que des sarcasmes, des rictus, des traits d’esprit ridicules. Ce n’était jamais lui qui reprenait contact après une prise de tête. Il se contentait de pointer le bout de son nez en m’accablant de reproches ; je n’étais jamais assez bien ! Pas assez violent, pas assez fidèle à l’image qu’il s’était fait de moi, pas assez bavard sur ma vie personnelle — et soudainement, voilà qu’il tient à moi, qu’il voudrait plus que de l’amitié ?

Dans ma voix, dans mes expressions, il n’y a que de l’incrédulité, de la défiance, et un désarroi mal dissimulé. Si je pars d’ici, c’est fini. Mais si je reste… j’arriverai pas à me calmer.

« Et qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? J’ai envie de t’éclater la gueule, là, pas d’être compréhensif ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise, qu'est-ce que t'attends de moi ? »

Oh oui, Aaron, oublions notre dispute et le fait que tu me craches à la figure pour une phrase plus haute que l’autre, la seule depuis un an, et soyons un couple ! Connard ! C’est pas comme ça que ça marche ! Je le déteste tellement à cet instant que je ne sais même plus si j’ai un jour ressenti plus que de l’amitié pour lui : une amitié laborieuse, frustrante, terne et pleine d’aspérités…


Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 2zss Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 73su Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 Wv2j
Aaron Payne
membre policier à kobe
Citation :
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
Aaron Payne

Mes informations

La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan


Le changement de personne de narration intervient dans le cadre du défi  1 de l’animation du NaNoWriMo

Aaron, mon fils, as-tu seulement conscience que tu as sans doute choisi le pire moment pour déclarer – très maladroitement, en plus – tes sentiments ? Tu es persuadé d’être clair et parfaitement honnête, sans doute pour la première fois depuis… pfiou, au moins depuis que tu connais Logan, je dirais ? Tu as formulé les choses de la façon la plus explicite qui te vienne à l’esprit – sauf à sortir les grands mots que tu t’interdis encore, mais on en a déjà discuté. Et tout ça, c’est très bien. Mais que Logan ne soit pas dans l’état d’esprit nécessaire pour comprendre tes sentiments ne t’effleure même pas. Son langage corporel devrait te donner quelques indices, pourtant : la tension dans tous son corps, l’expression de son visage… Même en ne l’ayant rencontré que quelques minutes, je peux clairement voir qu’il est furax, et à raison. Poser la main sur lui était sans doute la dernière chose à faire et il te le fait bien comprendre.

Bons points pour toi : tu te retiens de lui répliquer que tu lui as dit que tu ne veux pas qu’il parte, que c’est lui qui ne tient visiblement pas à rester, blabla, vous en avez déjà discuté, pour autant que vous puissiez discuter ce soir ; et tu ne l’insultes pas direct en retour quand il te traite d’égoïste. De là à reconnaître qu’il n’a pas complètement tort, on en est loin, mais tu acceptes un poil de responsabilité. Tu ne réponds pas non plus du tac-au-tac à sa pique suivante mais là, c’est parce que les mots te manquent. Non non, tu n’as jamais fait le premier pas, je t’assure. Tu flirtais vaguement et ne le rejetais pas frontalement ses propositions, c’est tout. Un manque d’envie, une pointe de timidité façon midinette devant son crush, ta fierté de mâle pour qui faire le premier pas avec un mec, c’est demander ses tarifs ? En tout cas, je sais quelle hypothèse j’élimine.

Et qu’est-ce que tu fais, maintenant, alors ? Bonne question. Qu’est-ce que tu veux, d’abord ?

- Pourquoi j’attendrais forcément quelque chose ?

T’as beau crier pour paraître impressionnant, c’est minable, comme défense. Mais tu le sais, au fond, comme tu sais que ton ton agressif ne trompera pas grand-monde ; très au fond, trop loin de ta conscience en cet instant, quand le découragement la dispute à la colère.

- Tu crois que j’ai planifié tout ça ? Que j’ai une sorte de… de programme, de planning, et que je m’attends à ce que tu fasses quelque chose ? Merde, je sais pas. Je sais même pas ce que moi je veux que je fasse. Alors je sais pas. Dis-moi ce que tu veux. Ou viens essayer de m’éclater la tête si c’est ce que tu préfères, mais je te préviens : je me laisserai pas faire.

D’un côté, tu espères qu’il te sautera vraiment dessus : taper, c’est plus facile que parler. Ça évacuera mieux ta frustration et ta colère que de crier. Et puis, tu as toujours l’espoir de prendre ta revanche.  Drôle d’espoir, à mon avis : je t’imagine pas lui rendre les coups que lui n’hésiteras sans doute pas à te mettre. Enfin, sait-on jamais ? Peut-être que bien énervé, ou dans le bon état d’esprit…

Et d’un autre, tu en as marre, de ça. Il a raison : il n’est jamais à la hauteur de l’image que tu avais de lui ; ou plutôt, de ton fantasme. Et le constater de façon aussi frontale ne pourra pas te soulager de quoi que ce soit. Le mieux serait sans doute que vous réussissiez à partir sur de nouvelles bases, tu ne crois pas ? Des bases apaisées. Vous êtes tout sauf apaisés, là, alors n’essaie pas de construire quoi que ce soit. Tu détestes abandonner, je sais, mais dis-toi que ce n’est que partie remise.

- Arrêtons-là pour aujourd’hui. Si tu… on… Merde, on n’arrive à rien.

Beau rattrapage. On pourrait croire que tu l’as compris, quand il te reprochait de tout lui mettre sur le dos. Moi, je n’irais pas jusque-là. Tu as compris ses mots mais pas à quel point il a raison, donc même si tu essaies de lui faire plaisir ce soir, sur ce point, il y a fort à parier que tu retombes dans ce travers dès votre prochaine conversation. On ne se refait pas aussi facilement…

- Écoute, on… Si on essayait de regarder ce film qu’on a commencé l’autre fois ? J’ai changé ma box, le wi-fi devrait tenir le coup, cette fois.

Qu’est-ce que je t’ai dis, sur ton timing ? Il pourrait croire que tu te fous de lui… Quand bien même c’est juste ta façon de lui demander de rester, tout en reconnaissant qu’il vaut mieux mettre fin à la conversation. Mais ne t’étonne pas s’il te renvoie ta proposition à la tronche.

Yyc
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
J’aurais pu me jeter sur lui pour le rouer de coups mais je reste planté là comme une mauviette. La colère ne décroît pas. Ne pas pouvoir exprimer ce qui m’agite exactement me plonge dans une frustration terrible, et je réalise que cet accès de violence n’a servi à rien, qu’il ne m’a même pas apaisé. Mais vous savez pas ce que c’est, vous, d’étouffer de rage. Votre colère, à vous, elle ne vous fait pas suffoquer, elle vous donne pas envie de tuer. Aaron ne le comprend pas, naturellement, car il n’a aucune idée de qui se tient en face de lui à cet instant, et dans le foutoir complet de mes pensées, je me demande de qui il a bien pu s’enticher. Sûrement pas de moi. Moi, je lui foutrais mon poing dans la gueule sans remords. C’est le lâche, le gosse flippé de l’abandon, qui n’ose pas le frapper. Moi, j’me casserais bien d’ici pour le rayer de ma vie comme je l’ai fait avec d’autres. Mais dans la colère, il y a ce sale gosse qui m’empêche d’amorcer le moindre mouvement. Y’a un truc qui me dit que je ne peux juste pas lever la main sur lui.

Je l’écoute me déblatérer ses conneries en le fusillant du regard. Évidemment qu’il ne sait pas ce qu’il veut ! Il n’a jamais su ce qu’il voulait, vacillant entre ses désirs d’héroïsme et son attirance malsaine pour le crime organisé, animé par un idéal de justice et fasciné par la lie de l’humanité — je ne fais pas ce qui est juste, je tuerai un innocent sans sourciller, je suis la pire raclure qui existe sur terre, à l’opposé même des valeurs morales qui sont les siennes ; ils sont là, mes doutes, il découle de cette antinomie implacable, mon manque de confiance ! Et là encore, il sait pas. Il m’avoue des trucs qui me foutent en vrac mais il sait pas, et je devrais savoir, et lui dire ce que je veux.

Qu’il essaie de mettre un terme à cette conversation, je ne l’accepte pas. J’ai pas envie de planquer la merde sous le tapis, faire comme si rien ne s’était passé, taire les doutes, les ignorer, parce que c’est plus simple pour lui. Il est hors de question qu’on s’assoit comme des cons sur ce canapé en prétendant que tout va bien. Je veux des réponses, des réponses claires, ici, maintenant, pas demain, quand il aura eu le temps d’y réfléchir, ou de conclure par des « je sais pas » ! Pourquoi tu m’apprécies, Aaron ? « Je sais pas ». Tu sais jamais rien mais j’ai besoin de savoir. C’est viscéral. Est-ce que tu sais qui je suis, au moins ? Je suis la personne que t’as tuée à Uzume, la hargne en moins, l’indifférence en plus. C’est bizarre, en repensant à tout le bordel de l’année dernière, quand je me suis fait tabasser, presque à mort, subissant les coups en crachant à Keiji mon hilarité aliénée, la colère s’amenuise. Je m’adosse contre la porte et observe Aaron en silence.

Je me demande s’il est sérieux, ou s’il se fout de moi, avec son histoire de film. Je le regarde avec une expression pleine d’incrédulité. C’est pas ma manière de régler les problèmes.

« On va vraiment s’asseoir sur ce canapé et faire semblant de regarder ce film ? », je lui demande, sur un ton accusateur, quoique teinté d’une lassitude qui ressemble à la sienne. « On va ruminer chacun de notre côté, et quand le film sera terminé, je partirai, et on se dira rien de plus. Autant que je me casse tout de suite, tu crois pas ? »

C’est peut-être la meilleure chose à faire, et c’est ce que j’aurais fait si Aaron n’était pas de ceux à qui je tiens. J’ai tendance à me barrer au moindre conflit, blasé, peu enclin à m’époumoner face à des gens que je connais pas ; mais quand il s’agit de mes proches, je n’accepte ni la fuite ni l’abandon. Une telle discussion ne peut pas rester comme ça, en suspend, ça nous ferait du mal à tous les deux : je suis un connard, mais pas au point de pioncer tranquillement en sachant que j’ai blessé quelqu’un que j’aime. À l’évidence, je sais que j’ai blessé Aaron, et je m’en rends compte, bien que vaguement, toujours tendu par la colère en arrière plan. Je me rends compte de beaucoup de choses, mais je ne suis pas certain, de son côté, qu’il réalise tout à fait à quel point c’est un idiot maladroit en qui j’ai du mal à avoir confiance malgré tout.

« J’ai pas envie de ça. »

Je mets mon sweat trop large, remonte la fermeture éclair, comme si j’allais partir. Je compte effectivement me barrer d’ici, mais pas tout seul. « Je pars. Mais j’aimerais bien que tu t’en ailles avec moi. On prend ma voiture et on va discuter loin de… "ça" » Je désigne d’un vague geste de la main cet appartement trop exigu pour nos deux ego. « On fait jamais rien ensemble, dehors. » Tu te rends compte à quel point je prends sur moi ? J’avais envie de te péter la gueule y’a cinq minutes. « Si c’est pour rester ici et faire semblant, c’est pas la peine. »

On a besoin de prendre l’air — surtout moi. Il faut que je bouge, que je marche, que je m’arrache à cet appartement chargé de ces éclats de voix. Et s’il ne veut pas discuter, s’il ne veut pas entendre des choses désagréables, tant pis. J’aurais essayé. Moi, je suis prêt à encaisser ses reproches, mais je refuse de taire les miens. Ça bouillonne en moi depuis un an et je pourrais pas avancer sans une discussion sérieuse, entre adultes.

« On y va, ou tu préfères terminer ta soirée devant un film ? »


Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 2zss Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 73su Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 Wv2j
Aaron Payne
membre policier à kobe
Citation :
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
Aaron Payne

Mes informations

La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Je me sens… fatigué. Terriblement fatigué, las de me débattre au milieu de mes sentiments, des siens, et des mots qu’on s’hurle dessus pour essayer de les mettre au clair. Alors ouais, je baisse les bras. C’est plus facile d’enterrer la hache de guerre que d’aller au fond des choses. Moins risqué, aussi. Je n’aime pas la direction que ça prend. M’entendre dire que je suis un connard égoïste, normalement, ça ne m’a jamais fait grand-chose, parce que ça venait de personnes dont je me foutais complètement des opinions à mon égard. Logan est différent. Ou plutôt, je suis différent face à lui. Et je ne veux pas savoir à quel point.

Ma proposition de trêve me semble honnête, pour arrêter l’escalade avant qu’elle n’atteigne un point de non-retour que nous regretterons tous es deux plus tard, pourtant Logan ne semble pas voir les choses ainsi. Au regard qu’il me lance, il me croit visiblement dingue. Mais il ne voit visiblement pas les choses de la même manière. Il parle de ruminer côte à côte, je parle de… partager quelque chose. Quelque chose d’aussi con qu’un film, oui, mais quelque chose. Mais il n’a « pas envie de ça ». Pas envie. On croirait entendre un enfant de cinq ans. Sauf qu’au lieu de croiser les bras et de faire la moue, il se prépare à partir. Une espèce de panique m’envahit, une fraction de seconde, avant qu’il ne m’invite à le rejoindre.

C’est vrai qu’on ne fait rien « dehors ». On y ferait quoi ? Oh et merde, on verra bien. Je fourre mes pieds dans mes chaussures, attrape un blouson et on est dehors. Je claque la porte derrière nous – elle est assez solide pour encaisser ma colère, elle l’a déjà fait souvent. Le temps que Logan me guide jusqu’à sa caisse, je ne décroche pas un mot. Ce n’est qu’une fois installé sur le siège passager que je rouvre la bouche :

- On va où, alors ? À la plage ? Ou au parc ? Ou alors tu pensais à un truc genre salon de thé ?

Ma propre ironie me paraît un peu acerbe et je m’en mords immédiatement la langue.

- Plus franchement, la plage, ça pourrait être pas mal, en vrai, non ? Enfin, comme tu veux. C’est toi qui conduis, après tout…

Je recule mon siège pour pouvoir étendre mes jambes et me mettre à l’aise, le temps du trajet. Rien que me laisser conduire comme ça a un côté calmant, je dois le reconnaître, malgré la proximité avec Logan et la colère qui émane encore de lui. La rue défile à bonne vitesse, comme si elle évoluait dans un autre espace-temps que moi, et ça aide à prendre de la distance.  Je me sens comme dans une bulle.

- T’avais déjà envie de sortir avec moi, au lieu qu’on se voit toujours chez l’un ou chez l’autre – avant, je veux dire – ou ça t’est venu juste aujourd’hui ?

« Sortir avec. » En même temps, c’est le sens premier du terme, alors je vois même pas pourquoi ce terme me saute aux oreilles.  

- Nan parce que les fois précédentes, ça s’est pas forcément bien passé… Que ce soit après les sushis ou au festival…

J’y pensais plus trop, à ce festival sur la plage. C’était quand ? Il y a… deux ans ? Si ce n’est trois, ou quatre… Ce n’est quand même pas en pensant à ça que j’ai proposé la plage ? Non, c’est juste parce que j’ai envie d’air marin, du bruit des vagues et peut-être de mettre les pieds dans l’eau un instant.

- À chaque fois que ça bouge entre nous, on fait deux pas en avant et un en arrière, voire l’inverse…

On est arrivés sur une grande rue, où Logan a pu prendre un peu de vitesse, d’autant que les feux de circulation sont de notre côté. Le défilé des passants devient presque hypnotique. Ça doit être pour ça que je pense à haute voix. Je laisse retomber ma tête en arrière contre l’appui-tête, un peu trop bas pour ma taille d’Américain, et sur le côté, de façon à regarder Logan.

Yyc
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Je rejoins la voiture en silence. Le véhicule ne se distingue pas des autres : une Toyota d’occasion qui chasse toute extravagance par sa carrosserie anthracite, banale, discrète, se fondant dans le trafic et se confondant à ses jumelles. En somme, tout ce qu’un type comme moi recherche pour passer inaperçu.
Aaron n’aligne pas un mot, à mon plus grand bonheur, car son mutisme momentané me permet de faire un tri dans le bordel ambiant de mes propres pensées. Coincé dans cet appartement — d’ailleurs trop petit pour mes désirs d’opulence, le son même de sa voix me devenait insupportable. Je n’écoutais plus ses arguments puisque sa voix, de son articulation à son débit, en passant par son octave et ses vibrations, me donnait envie de le cogner pour qu’il la boucle et me laisse réfléchir. Dans le silence, et avec la brise fraîche d’un début de mois de mai, je sens mes muscles se détendre et je respire avec plus de légèreté.

Mais ça ne dure pas : Aaron se sent obligé de me faire la conversation alors que nous retrouvons à peine la proximité imposée par l’habitacle. Je mets le contact et ouvre la fenêtre, ignorant royalement les premières tentatives amorcées par Aaron pour engager une discussion. Il me propose la plage, et alors que je mets la ceinture que j’oublie tout le temps de porter, il me vient l’idée de l’emmener dans un putain de salon de thé, seulement pour le prendre à sa propre ironie. Mais va pour la plage. Je conduis jusqu’au centre d’Uzume afin de gagner la voie rapide menant à Fujin. Le trafic n’est pas très dense : à cette heure-ci, tous les décérébrés sont agglutinés dans des bars bondés, dansant sous des enceintes qui braillent des mauvaises chansons.
Je laisse Aaron à ses bavardages et me concentre simplement sur la route. De temps en temps, j’hausse un sourcil dubitatif ; comme lorsqu’il me dit que les fois précédentes, dehors, ne se sont pas très bien passées — ça se passe mieux dans nos appartements, peut-être ? On finit toujours par se gueuler dessus. Finalement, sa métaphore débile, sur des prétendus pas en arrière, m’arrache à mon mutisme, et je lui lance un regard plein d’agacement.

« Un pas en arrière ? Vers quoi ? Tu veux aller où ? On est complètement paumés, c’est le brouillard absolu, et tu me parles de faire des putains de pas en avant — mais vers où ? Tu sais même pas où ça mène, alors dis pas des conneries pareilles. »

Ok. J’ai peut-être été un peu plus véhément que prévu. Je serre les mains autour du volant et reporte mon attention sur la route. Enfin, je m’engage sur la voie rapide et le vent s’infiltrant dans l’habitacle a le mérite de calmer net mon exaspération. Peut-être devrais-je ajouter quelque chose, histoire d’apaiser la situation, mais rien ne me vient. Si pour lui, mettre les choses au clair, c’est faire un pas en arrière, qu’il aille se faire foutre. Je me demande qui a décidé de péter un câble quand j’ai osé lui dire que je n’avais pas confiance en lui — et il aura beau gueuler autant qu’il le souhaite, les cris ne m’ont jamais fait changer d’avis à ce sujet.

Quelques minutes plus tard, le paysage a changé ; les façades travesties par les néons ont laissé place à une architecture traditionnelle et un calme plat. L’air iodé a remplacé les effluves d’alcool et de nourriture. Je gare la voiture non loin de la plage et coupe le contact. On quitte le véhicule pour se diriger vers la plage, moi les mains dans les poches et la capuche remontée sur la tête, comme un ado qui boude. Et j’ai bien envie de bouder, parce que c’est plus facile que de tirer les choses au clair, mais je ne peux pas laisser ce bordel en l’état en me disant qu’on verra ça plus tard, quand j’aurais eu le temps de réaliser que j’ai rien à foutre là, dans la vie d’Aaron, alors qu’on peut pas se piffer.

« Je pense que je n’arrive pas à te faire confiance à cause de ce que tu m’as dit la première fois. »

Je traîne des pieds dans le sable, fixant mon regard sur mes propres foulées. C’est par là que je suis censé commencer, non ? Par là où ça bloque.  

« Pas à Inazami — d’ailleurs on ne s’est rien dit ce soir-là, mais à Uzume. T’avais vraiment l’air de vouloir… » Ma peau ? Non, s’il avait seulement voulu me mettre en taule ou me tuer dans une ruelle, ça aurait été plus simple. Son propos promettait quelque chose de plus insidieux. Du genre « je te tomberai dessus quand tu t’y attendras le moins ». Ce con voulait que je le craigne ! Il a tellement réussi que je l’ai toujours regardé avec ce brin de méfiance ; et sa promesse, celle de me foutre au trou le jour où il l’aura décidé, est directement liée à son putain de métier. « T’étais trop content que je découvre que t’étais flic — un moyen de pression tout trouvé ! C’est difficile de pas te reprocher ton métier après ça. Et tu n’as jamais rien infirmé ensuite. On s’est revus dans ce bar, et je savais pas ce que tu foutais là, alors que je t’ai évité comme la peste. Et puis je t’ai proposé de tuer ce type contre de l’argent. Ça restait pro. Et après ? Je sais pas ce qu’on a essayé, mais on a jamais pu se supporter. La première fois, t’as promis que tu me lâcherais pas ; tu déblatérerais des conneries sur le fait d’être craint, de me foutre en taule quand je m’y attendrais le moins. »

J’ose un regard vers Aaron, et serre les poings dans mes poches. « Je sais ce que tu te dis : “ ce con reste bloqué sur une parole sortie y’a quatre piges ! ”, mais la vérité, c’est qu’on m’a fait le même coup à Londres. Ce type, c’est resté mon pote pendant cinq ans, puis il m’a troué le ventre et laissé pour mort dans une ruelle qui puait la pisse. Cinq ans, tu te rends compte ? Et le pire, c’est qu’on s’entendait hyper bien. » Y’a des gens, comme ça. Qui sont très doués pour faire semblant.

Parler de toute cette merde m’a bien mis en vrac. J’aime pas parler de ça. C’est le genre de truc que je dis à mon psy, mais j’en fais pas étalage en dehors de son cabinet. Finalement, je m’assois à même le sable et jette un regard distrait aux vagues. Quelle belle journée de merde.


Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 2zss Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 73su Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 Wv2j
Aaron Payne
membre policier à kobe
Citation :
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
Aaron Payne

Mes informations

La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Je ne sais pas comment je dois prendre le silence de Logan. Jusqu’à ce qu’il file ma métaphore des pas en avant avec son histoire de brouillard. Là, je me rends compte que c’était aussi bien qu’il se la ferme.

- Des pas vers ne pas se bouffer la tronche comme ça dès qu’on se parle, grommelai-je à la vitre.

Elle, au moins, elle ne me répond pas. Au-delà, je vois le monde défiler, les images se brouiller ; le bruit de l’air qui s’engouffre par la fenêtre de Logan assourdit tous les autres. Si je ferme les yeux, je peux me sentir flotter et ne plus ressentir que la présence de Logan à tout juste deux pieds de moi. Et bizarrement, ça me calme. Enfin, ce n’est pas lui qui me calme ainsi, mais nous sentir tous les deux isolés, le savoir hors de portée de ces « autres » qu’il me préfère, ça, c’était ce qu’il me fallait en cet instant. C’est bref, c’est complètement illusoire, mais je peux me plonger dans cette illusion quelques minutes et le croire à moi.

Le charme est rompu quand il se gare près de la plage. Le paysage s’immobilise, le bruit se tait. Et nous retournons dans le monde réel. Comme pour prolonger notre bulle, je m’efforce de marcher près de lui, presque épaule contre épaule. Il ne semble pas le remarquer, enfoncé comme il est dans son sweat à capuche, mais je pourrais m’en contenter. Sauf qu’on est là pour parler, je le sais, alors il finit par parler. Et peut-être que cette bulle a eu un effet bénéfique sur lui aussi parce que cette fois, son ton est posé et sa critique est claire. Enfin, presque, parce qu’il faut qu’il m’explique un peu ce qu’il veut dire par « ce que je lui ai dit la première fois. »

Je le laisse s’éloigner un peu. Comme ça, ses mots mettent plus de temps à m’atteindre et je peux mieux les saisir. J’essaie vraiment de comprendre ce qu’il veut me dire, ce qu’il me reproche… Et pour la première fois, je crois, je comprends. C’est… tordu… mais c’est clair. Je suppose que ça réclame une réponse tout aussi nette. Réponse que je ne peux pas déclamer alors que je le surplombe de presque trois pieds, alors je me laisse tomber à côté de lui, les pieds plantés dans le sol et les bras autour des genoux. Je suis à moitié tourné vers l’océan et à moitié vers lui, et mon regard passe de l’un à l’autre tandis que j’essaie de formuler quelque chose d’à peu près compréhensible.

- C’était pas pour faire pression. C’était pas pour te faire peur, vraiment. En tout cas, pas pour que tu aies peur de moi. C’était simplement… Je voulais que tu voies qu’il y avait quelque chose qui nous liait. Quelque chose d’indéniable. Même si c’était aussi fin que mon boulot et tes activités nocturnes. Parce que…

Les mots ont du mal à sortir de ma gorge. Ils sont étouffés et hésitants. Mais Logan a montré la voie et moi qui parlait d’avancer, de pas en avant, etcetera, je ne peux pas être celui qui nous retient en arrière. Alors je me fais violence. Je parle à voix basse, comme pour être sûr que personne ne nous entendra.

- J’avais peur que tu disparaisses comme tu m’étais apparu. Que tu m’oublies. Alors que moi, je savais déjà que je t’oublierai pas comme ça. Tu te souviens ce que je t’ai dit, aussi ? Une stupide histoire de… de m’insinuer dans ton esprit, ou je ne sais plus quoi….

Si, je sais encore : si la scène que je me remémore un peu trop souvent, et avec trop de honte, est la bonne, j’ai parlé « d’empoisonner » son esprit.

- La vérité, c’est que c’est toi qui t’étais déjà insinué dans le mien. Et ça pouvait pas rester unilatéral, ça aurait été trop injuste. Ouais, j’aurais aimé que ça reste « pro », comme tu dis. Content que tu l’aies ressenti comme ça, au moins au début, parce que j’étais pas prêt à voir que je voulais… plus.

J’ai de plus en plus de mal à respirer. Je me sens oppressé. Un regard autour de moi m’apprend que nous sommes seul dans ce coin de la plage, aucune oreille indiscrète ne traîne, et pourtant j’ai l’impression d’être enfermé au milieu d’une foule dense. Alors je rassemble mon courage pour essayer de formuler la suite. Je me rapproche un peu de lui mais sans oser le regarder directement.

- J’en veux toujours plus, Logan. Simplement… Ça a pas été facile pour moi de comprendre à quel point.  J’étais pas prêt à le reconnaître, parce que ça m’étais jamais arrivé, de vouloir quelqu’un ainsi. Surtout un mec. J’ai grandi en comptant que sur moi-même, c’est difficile pour moi d’accepter ce… ce besoin de toi dans ma vie. Ça me fait me sentir con. Très con. Et très faible. En position de faiblesse, en tout cas. C’est difficile à accepter mais j’essaie, parce que le refuser… et prendre le risque de… de te laisser partir…

Con, faible, et là tout de suite : ridicule. Et tellement oppressé que je dois reprendre ma respiration tous les quelques mots. Ça empire quand je relève les yeux vers le visage de Logan. La première pensée qui me vient est que j’ai envie de l’embrasser. Ce n’est pas la première fois qu’elle me traverse l’esprit mais elle m’avait toujours paru complètement absurde et décalée, par rapport à la situation. Cette fois, elle est plus présente et pressante que jamais. Peut-être parce que nous nous ouvrons enfin l’un à l’autre, et que donc une telle proximité physique n’est plus complètement aberrante.

Mais je ne m’y résous pas, pourtant. Tout ce que concèdent mes défenses, solidement dressées après plus de trente ans de soupçons et de menaces permanentes, c’est de poser un genou à plat sur le sol, comme si je voulais m’asseoir en tailleur, pour me permettre de me pencher un peu plus en avant vers lui. J’ai déjà oublié la fin de la phrase que j’ai commencée.  

Yyc
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Je plonge machinalement mes doigts dans le sable. Aaron, lui, s’assoit à côté de moi, pas très loin je crois ; la capuche obstrue ma vision périphérique et j’ai les yeux rivés sur les grains blanchâtres qui glissent de mes mains. Mais j’entends sa voix, et c’est le plus important. Il déroule ses explications et j’hausse un sourcil incrédule sur les premières justifications — s’il ne voulait pas me faire peur, il aurait pu s’abstenir de me coincer dans une rue pour me péter la gueule, tiens ! Oui, peut-être qu’il l’a fait parce que j’ai tenté de le tuer. Je ne me souviens plus tout à fait de cette partie. Mais je suis certain de lui avoir sauté à la gorge précisément quand il m’a balancé son baratin de ripoux shooté à l’adrénaline, déglingué au sentiment grisant de domination et de fierté.

Je fais la moue.
Il aurait simplement pu me proposer un verre.

Je jouais juste, moi, à Inazami, à le faire tourner en bourrique grâce à mes sprints de dératé, ravi d’attirer son attention et de le foutre en rogne alors que je me demandais qui c’était. D’où il sortait. Il y a peu de gaijins à Inazami, alors Aaron, bien sûr, il détonnait. Pas dans le décor, pourtant. Cet environnement lui allait bien.

Aaron s’exprime et je le laisse faire, sans jamais l’interrompre, même s’il cale quelques points de suspension qui coupent le rythme de ses confidences. S’insinuer dans mon esprit, en voilà une belle connerie : précisément le truc qui ferait flipper n’importe qui, non ? J’ai pas trouvé ça drôle, moi. Ça m’a refroidi. Je voulais plus jouer. J’étais toujours sur mes gardes, je l’imaginais dégainer sa plaque de flic en déclamant un tonitruant « Tadaam ! Tu vas en taule ! » à des moments incongrus. J’ai pas envie de finir dans une cellule. Merde alors.

La vérité c’est qu’il m’a plu tout de suite — physiquement, je veux dire. Je conçois bien qu’on était loin du coup de foudre. Mais quand il a fait sa tête de con au restaurant, le soir où je me suis tapé la honte, à lui dire qu’il m’obsédait, j’ai conclu qu’il n’y avait rien à tenter et qu’on resterait amis. Sex-friends à la limite. Mais vu la vieille tronche qu’il a tirée, j’ai bien compris que c’était mort et enterré. Il n’a même pas eu l’air concerné une seconde, simplement gavé de cette satisfaction puérile de me voir dans cet état. Connard, va.

Mais je finis par réaliser que c’était pas aussi facile pour lui. Ce sont ses dernières phrases qui me font prendre conscience du bordel que ça a dû être de son côté. Alors j’arrête de torturer ces grains de sable en les écrasant dans ma main et lève plutôt les yeux sur Aaron. Je réalise qu’on est très proches, là, tout de suite, et mes yeux parcourent son visage, son regard, ses lèvres, et encore son regard, sans oser bouger. C’est que ça a l’air sérieux, tout ça. Je veux dire… ça a un côté grave et solennel qui me dépasse. Je m’attendais à un béguin. Une bête histoire d’ego hypertrophié désireux de posséder tout ce qu’il touche. Mais ça… C’est si soudain que ça me fout le vertige. Ou peut-être que c’est de la peur.

Lui a eu tout le temps de réfléchir à ça, quand moi, j’ai tout foutu dans un coffre en me disant que c’était mort et que j’allais pas ressasser dans le vide. Je peux me révéler très doué pour nier prodigieusement toute une panoplie de sentiments et d’émotions dérangeants. « Je ne savais pas. Je m’en doutais pas, sinon, j’aurais pas agi comme ça ». Rejeter en bloc toute idée d’évolution dans notre relation, préférer mes potes à lui et le lui faire comprendre sans ambages, c’était évidemment un moyen d’endiguer tous ces sentiments contradictoires et m’épargner des heures d’introspection désespérées. Je ne suis pas du genre à faire des suppositions, je suis mal à l’aise avec l’ambiguïté ; je garde mes émotions cloîtrées tant que les choses ne sont pas mises à plat. Je ne me projette pas et n’espère pas.

« Il va me falloir un peu de temps. »

Cinq minutes, une semaine, un mois, j’en sais rien — c’est que ça fait beaucoup à digérer, et je n’arrive plus à m’entendre penser, dans tout ce bordel. Je suis complètement paumé. Je sais pourtant qu’il faudrait que je dise quelque chose de plus concret, pour qu’il ne se fourvoie pas, pour le rassurer, peut-être, mais après ma nervosité et la colère de tout à l’heure, le poids de ces aveux est difficile à porter. Malgré tout, je viens lui prendre la main, comme ça, spontanément, comme un réflexe, un « évidemment que je partirai pas ! » silencieux. Merde, on se fout sur la gueule depuis quatre ans et je suis pas parti. Je vois pas pourquoi je le laisserais. C’est l’inverse qui me fout la trouille. Il pourrait finir par se lasser, non ?

Lui tenir la main, pour moi… ça a plus de signification qu’un baiser. Alors forcément, l’intimité d’un tel geste a tôt fait de me troubler, et je me retrouve comme un con, à fixer nos mains entremêlées, désarçonné par le contact. Je pouffe de rire, un peu bêtement, tout à fait nerveusement, et ose une confidence d’un ton fébrile : « C’est trop gênant ! J’ai jamais fait ça ». J’ai jamais fait ça, et je sais pas où me mettre, alors je retire ma main doucement, sans savoir où la poser — à défaut, je martyrise de nouveau le sable.

« Il faudrait commencer par arrêter de faire semblant d’être juste des potes », j’ose un regard vers lui et, comme toujours, je choisis l’humour pour virer la gêne qui me gagne, « Il faudrait que tu m’invites à boire un verre et que t’essaies de me draguer, par exemple. Moi, ça sert à rien que je fasse ça. Quand j’te fais un compliment, tu réponds toujours “ je sais ” ! »

Je ricane, juste pour la forme, pour détendre l’atmosphère. Fatigué de bouder, je retire ma capuche et jette un regard sur la plage vidée de toute présence humaine, et je me force à poursuivre, histoire de finir de tout mettre à plat : « Je pense que c’était important d’en parler. J’étais réellement persuadé que tu t’en fichais de moi, après le désastre au restaurant. Et je parle pas des sushis. Alors j’ai pas cherché plus loin. J’ai simplement essayé de construire une espèce d’amitié bizarre, mais rien d’autre. C’est pour ça… qu’il me faudra un peu de temps, je suppose. Pour envisager notre relation autrement. »

Je pense qu’Aaron aussi, aura besoin de temps. Ces aveux, il a attendu une dispute pour les révéler, il a fallu que je sois sur le point de partir, ulcéré par son attitude ; ils ont été arrachés, et sans doute n’était-il pas encore prêt à m’en parler.


Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 2zss Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 73su Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 Wv2j
Aaron Payne
membre policier à kobe
Citation :
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
Aaron Payne

Mes informations

La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Du temps… J’étouffe un ricanement, quand je l’entends me réclamer du temps. Je sais pas si je dois lui rétorquer qu’il a eu quatre ans, ou compatir. À moi aussi, il m’a fallu un moment pour y voir un peu clair dans mes sentiments pour lui – juste un peu – mais j’ai fini par y parvenir. Et si même moi…

C’est ce que mon impatience a envie de lui rappeler, mais un petit élan de fierté la fait taire. N’est-ce pas à ça que je pensais, quand je parlais de m’insinuer dans son esprit ? de lui brouiller les idées ? le mettre tellement sens dessus-dessous qu’il ne comprend pas son obsession pour moi ? Au moment où j’ai proféré ces idioties, je ne pensais bien sûr pas à ce genre de sentiments mais finalement, ils me conviennent. Je crois. Je ne veux juste pas qu’ils durent trop. Ça pourrait mettre à mal mon ego, après lui avoir plu.

Quand je sens le sable trahir un mouvement au niveau de mes doigts, je baisse les yeux pour découvrir, surpris, la main de Logan se glisser vers la mienne. Je le laisse faire, soulève même un peu ma paume pour lui laisser de la place pour la sienne, et referme mes phalanges sur les siennes. J’ai soudain envie de m’enterrer dans le sable. Enterrer nos mains pour les protéger des regards indiscrets et des jugements qui les accompagnent, ou même nous enterrer tout entier pour que nos mondes respectifs ne se limitent plus qu’à l’autre.  

C’est assez inattendu, que des trucs comme le bruit des vagues ou la douceur de la plage aient réussi à me foutre dans cet état d’esprit. Ouais, c’est gênant, mais tant pis, parce que les autres peuvent aller se faire foutre. Ils ne comprennent rien. Logan et moi, on ne comprend pas toujours tout non plus, quand ça se rapporte à l’autre, mais au moins, c’est pas à cause de la bêtise ambiante. C’est parce que nous nous foutons l’un l’autre dans des états pas possibles, qui défient toute logique.

Mais Logan retire sa main, et le charme est rompu. Je retrouve son humour grinçant, et si je n’écoutais pas attentivement le fond de ses paroles, je pourrais croire avoir rêvé tout ce qui vient de se passer. Heureusement, ses mots sont dénués de toute ambiguïté et son regard est planté dans le mien confirme son sérieux. Je n’ai rien rêvé, rien surinterprété.

- Faire semblant ? J’arrête quand tu veux.


C’était ce qu’on faisait, « semblant » ? J’appellerais ça se voiler la face, mais ça revient peut-être au même. Quoi que ce soit, ça devient trop dur, t’façon.

- Les compliments…. Ouais, ça, c’est autre chose.

Mon ricanement incertain fait écho au sien, mais je ne suis pas certain que les deux aient la même origine. Peu importe. On est au-delà de ça, déjà. Je préférerais lui demander ce qu’il entend par « amitié bizarre » - quoique me rappeler que c’est lui qui a parlé de sex-friends me fournit un début de réponse.

- Ça t’aiderait à raccourcir ce temps si j’essayais de commencer tout de suite les compliments ? Par exemple…

Je fais mine de réfléchir un instant, mais déjà une idée est venue me titiller. Un petit sourire fait tressauter le coin de mes lèvres tandis que je me penche vers lui pour venir lui susurrer à l’oreille :

- Si je te disais que tu devrais arrêter de porter ces pulls trop grands, parce qu’ils cachent trop ton cul : tu me réponds quoi ?

En même temps, pour sécuriser mon équilibre, ma main est venue glisser juste derrière ce cul en question, si près que mon pouce peut l’effleurer par accident – ou pas. Bon, je suis sans doute moins dans le compliment à proprement parler que dans la drague, mais il a mentionné ça aussi donc ça ne devrait pas poser de problèmes, pas vrai ? Et puis, c’est un peu louche de me demander du temps tout en m’autorisant à lui faire du rentre-dedans…

Malgré tout, la peur d’aller trop vite et de voir tout foirer une nouvelle fois m’interdit de pousser la provocation plus loin. Je me redresse, pose mon coude sur mon genou levé pour appuyer ma tempe sur mon poing et reprend comme si de rien n’était :

- Ou je peux juste dire que cette couleur va bien avec celle de tes yeux et que tu devrais la porter plus souvent. En espérant que tu ne me rétorqueras pas que c’est ton sweat préféré, que tu le portes tout le temps et que je dois être aveugle pour pas l’avoir remarqué avant. Désolé, je regarde moins tes pulls que le gars qui est dedans.

Je crois que je me sens pousser des ailes. Je n'aurais jamais lui sortir ces bêtises que j'ai déjà débitées des dizaines de fois, mais avec le même serrement de gorge que lors de la première, pas sans l'aide de quelques bières. Mais j'en ai pris qu'une, pas vrai ? Faut croire que c'est Logan lui-même, sa proximité et les aveux bizarres que nous venons d'échanger qui finissent de m'intoxiquer. Pourvu que ça ne me file pas une trop grosse gueule de bois...

Yyc
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Un an s’est écoulé, rythmé par une routine rébarbative : occupé à lui faire à bouffer, à ranger ce qui devait l’être pour lui épargner une quinte de toux interminable, occupé à m’étouffer moi-même avec ma propre rancœur, j’avais pas fait gaffe à lui. Je savais pas quel regard il posait sur moi, si tant est qu’il me regardait parfois — comment j’aurais pu le remarquer, de toute façon ? Bien sûr, Aaron aurait pu m’en parler avant, si ça lui triturait les méninges et le cœur à ce point. Il aurait pu se pointer dans la cuisine que je squattais, sa cuisine, et oser me parler. Je veux dire… OK. J’avais la tête enfoncée dans mes épaules et mon monde se réduisait aux légumes que je coupais en julienne, me défoulant pathétiquement sur eux avec mon couteau — un loisir qui me gardait loin de l’envie indicible d’en poignarder un ou deux, là-bas, au-dehors, pour passer mes nerfs et assassiner mes rancunes. Mais il aurait pu. Mille fois.

Alors le changement de son attitude, abrupt, me laisse circonspect. Pendant quelques secondes, je fouille son regard à la recherche d’un éclat amusé, railleur, peu certain de son sérieux. Est-ce qu’il se fout de ma gueule, avec ses compliments ? Pas que je le prenne mal ; j’ai seulement été habitué à son sarcasme, à ses remarques teintées d’une certaine moquerie, ou plus généralement, à un rapport de force souvent transposé dans une répartie incisive. J’essaie de savoir si c’est une boutade ou un compliment. Et je suis pas doué pour faire la différence. À défaut de comprendre immédiatement, je dissimule le trouble qui me gagne et réprime farouchement le frisson que le souffle d’Aaron, près de mon oreille, menaçait de provoquer. Je m’en rends compte après coup, comme si tout refouler et tout enfouir, de mes sentiments à mes sensations, était simplement devenu un réflexe.

J’ose un haussement de sourcil dubitatif ponctué d'un ricanement gêné, parce que c’est ce que je suis : embarrassé par ce virage plus qu’amorcé dans notre relation. Il y a moins d’une heure, j’étais bouillonnant de colère, foudroyé par la peur irrationnelle d’être foutu à la porte, et ces émotions résonnent encore en arrière-plan. On les a collées là et j’ai du mal à m’en défaire.

« J’aime ces pulls trop grands justement parce qu’ils cachent mon cul aux autres. Tu préfères que tout le monde ait une vue dessus ? »

Je lui jette un regard plein d’espièglerie, bien déterminé à ne pas laisser la gêne monopoliser la conversation. Pour autant, j’évite de lui retourner ces curieux compliments, peu enclin à poursuivre dans la provocation quand j’ai affirmé avoir besoin de temps. Aller trop vite, suivre bêtement ses sentiments, son instinct, sans y réfléchir, c’est risquer de tout faire éclater pour des broutilles, et ma propension à flipper d’une quelconque attitude s’apparentant à du rejet n’est pas pas d’accord pour me laisser foncer ainsi dans le tas. Le gosse traumatisé par ces pseudo-parents le délaissant invariablement au foyer a déjà failli me tuer une fois, chez Bastian, quand il a décidé de me rouvrir le ventre, estimant sans doute que je méritais de crever plutôt que d’affronter le regard plein de déception de mes proches. Ce gamin, il me dit que c’est trop beau, ce revirement de situation avec Aaron. On les a connus, ces gens qui prétendaient nous vouer un amour inconditionnel.

« Je salue tes efforts pour trouver des choses à dire sur mon style vestimentaire éclaté. Je sais pas si ça raccourcira le temps dont j’ai besoin pour réfléchir… à tout ça. Mais j’suis content qu’on en ait parlé. »

La discussion close, du moins en apparence, je me lève, m’étirant au passage, avant d’entreprendre de retirer mes vêtements. La brise du printemps n’invite pas les plus frileux à aller piquer une tête, mais j’en ai envie, peu importe que je plonge dans l’eau en boxer et que je n’aie aucune serviette de plage traînant dans le coffre de ma bagnole. Je ne suis pas connu pour être pondéré dans mes actes, ni prévoyant. « Tu viens ? », je ricane, retrouvant mon air moqueur habituel, « bien sûr que tu viens, t’aimes trop l’eau pour rater une occasion de me rappeler à quel point t’es plus doué que moi dans ce domaine ». Des bribes du festival me reviennent en tête, et j’ai le souvenir d’Aaron me laissant en plan dans l’eau après m’avoir cherché pour chahuter dans les vagues. Si j’avais pensé que c’était une nouvelle démonstration de son tempérament lunatique, je comprends maintenant que l’explication n’était sans doute pas là.

« Le dernier à l’eau paie le restau à l’autre ! »

Et sur cette exclamation rieuse pleine de maturité, je me dirige vers les vagues, et vers la perspective de bouffer aux frais d’Aaron ; n’importe quel endroit fera l’affaire, tant qu’on m’épargne le restaurant de sushis infâmes qu’on a subi quelques années auparavant.


Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 2zss Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 73su Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 Wv2j
Aaron Payne
membre policier à kobe
Citation :
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202
Aaron Payne

Mes informations

La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
MBTI : Entrepreneur
Messages : 1190
Posts RP : 202

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

Pour le moment, je fais de mon mieux pour rester dans cet état un peu flottant, un peu naïvement ébahi que cette ébriété, quelle que soit son origine, me confère. Sa répartie me fait sourire – oui, je préfère que tout le monde voie son cul à condition qu’il n’y ait pas accès ; qu’ils sachent que cet objet digne de leur convoitise est à moi et à moi seul serait un bonus. Qu’il ne m’envoie pas balader, comme je l’avais anticipé, est la cerise sur le gâteau. Ou non : le summum aurait été qu’il poursuive dans la voie que je trace, mais n’en demandons pas trop. Ou pas tout de suite. Ou sans trop d’espoirs, en tout cas. Ça reste Logan. Et moi. Néanmoins…

- Je suis content qu’on en ait parlé.

- Moi aussi.

C’est vrai. Ça a été dur, mais ça a fait… pas du mal, du moins. Je vais attendre un peu pour me prononcer sur un éventuel bien.

Oh, quoique… Voir Logan faire tomber le haut peut être le premier bien qui sorte de cette discussion. C’est maigre comme consolation, mais je prends avec joie. Et ce challenge ! Je ne refuse jamais un défi, surtout avec de la nourriture à l’œil en ligne de mire, mais alors que j’enlève la première manche de mon blouson, une énorme iniquité me frappe… que je m’empresse de corriger en m’étirant, me jetant même à terre, pour attraper une cheville de Logan et le projeter à terre avant qu’il n’ait pris trop d’avance.

- Okay, mais on fait ça à la loyale ! lancé-je en me traînant vers lui pour venir l’empêcher de se relever.

Vue de loin, notre position doit paraître un poil tendancieuse : lui à plat ventre, moi assis à cheval sur son dos… D’autant que je suis en train de retirer la seconde manche de mon blouson, puis mon t-shirt. En me penchant précautionneusement en arrière, je réussis à retirer mes chaussures, malgré mon équilibre instable, mais pour le reste, je dois me rendre à l’évidence : je ne pourrai pas enlever le bas sans le libérer. Hors de question qu’il reparte pendant que j’ai le fut autour des genoux, alors je prends la seule décision sensée : je repars en courant alors que je ne suis que torse nu.

Je sais d’avance que c’est une connerie, et j’en ai la confirmation dès que j’ai les pieds dans l’eau. Un jean trempé, c’est lourd comme un âne mort ! Mais je vais au bout des choses, patauge pesamment sur quelques pas et pique une tête dès que la profondeur le permet. J’émerge essoufflé mais fier comme un pape. Repoussant en arrière les mèches qui me tombent devant les yeux, je fais un tour sur moi-même à la recherche de Logan.

- J’espère que tu aimes le yakiniku ! lancé-je entre deux inspirations laborieuses.

Mes poumons n’ont pas apprécié ce sprint, mais tant pis pour eux – mon estomac, lui, appréciera de manger à l’œil. Ils protestent d’autant plus que l’air n’est pas bien chaud, et je vous dis pas la température de l’eau. Le plus simple serait de carrément en sortir, sans doute… Mais ce serait petit joueur. Ayant de l’eau à mi-cuisse, je me redresse de toute ma hauteur pour retirer mon jean imbibé jusqu’à la trame. Un court aller-retour vers la plage pour le déposer sur le sable (il va être agréable à renfiler, tiens !) et me voilà de retour dans l’eau.

Cette fois, je m’y plonge jusqu’aux épaules avec l’intention d’y rester un moment. Quand qu’on est dedans, elle est bonne… si on reste en mouvement. Alors je fais quelques tours de brasse, tranquille, le temps de reprendre mon souffle, avant de revenir vers Logan.

- C’est gentil de m’emmener dans mon élément. Mais tu n’avais pas besoin de ça pour me voir me déshabiller, tu sais.  

L’inverse est peut-être vrai, encore pour le moment. Je devrais sans doute ne profiter, mais j’essaie de garder le regard fixé sur son visage. Question de respect, tout de même. Je ne vais pas prendre le risque d’être pris pour un goujat et de gâcher ce qui est en train de se passer ce soir – au cas où Logan aurait encore quelques illusions sur moi.

- À moins que ton but ne soit plutôt de me refiler la crève… Ça a pas un nom, ça, les mères qui rendent leur gamin malade pour qu’on s’occupe d’eux ? Normalement, si je dois finir malade, je m’assurerais que je ne suis pas le seul, mais on serait mal si on se retrouvait tous les deux grippés au fond du lit. Tu devrais bouger avant de te refroidir.

Et sur ce, je le tire par le bras tout en reculant pour l’emmener vers de l’eau plus profonde. Et tandis que je me laisse gagner par le bonheur d’être dans l’eau, je repense à cette ex qui insistait pour qu’on « partage nos passions. » Je crois qu’elle ne s’attendait pas à ce que notre rendez-vous suivant ait lieu dans un stand de tir, mais elle l’avait cherché. Avec elle, bizarrement, je n’avais pas envie d’aller nager. La plage, pour la voir en bikini, me suffisait. Aujourd’hui, avec Logan, j’ai même du mal à nous imaginer ailleurs.

- À défaut de t’emmener boire un verre, paraît que c’est important de partager ce qu’on aime. Et une trempette, moi, ça me détend. L’eau, tu vois, c’est… c’est un endroit où je me sens libre. Je m’éloigne de la plage et des gens, j’évolue dans les trois dimensions…

Je me souviens que lors de notre dernier bain de mer en commun, il n’avait pas montré une aisance folle, alors j’y vais mollo

Yyc
Logan Rothschild
Administrateur ♣ barman au the swan
Citation :
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Logan Rothschild

Mes informations

Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 P1t3
Citation : I'm strong enough to handle things all by myself. I don't need any friend.
chaton hargneux
Genre : Masculin
MBTI : Virtuose - ISTP-A
Messages : 3776
Posts RP : 786
Disponibilité rp : Indisponible
Évidemment, je m’élance déjà, enhardi par ce défi puéril, amorçant une large foulée dans le sable fin de la plage. J’ai ce sourire sur mon visage, ce rire au bout des lèvres, et le regard espiègle de ce gosse patenté qui aime briser les règles. Plonger dans l’eau froide ne m’enthousiasme pas spécialement, mais la récompense que j’ai imposée seul, comme si Aaron se plierait quoiqu’il advienne à mes élans infantiles, fait naître en moi une motivation inébranlable. Une exaltation qui dure deux secondes, aussitôt rabrouée par la poigne ferme d’Aaron sur ma cheville, interrompant ma course sans la moindre aménité. Il tire vire lui, ce salaud, et je tombe vers l’avant, hagard, bête, les deux mains battant l’air à la recherche de mon équilibre, puis m’écroule de toute ma hauteur, la joue plaquée contre le sable.

Vaguement vexé, je grogne, contrarié de m’être fait prendre à mon propre jeu. Il se traîne vers moi, me cloue au sol de son poids, avec toute la perfidie du monde, et il me parle de loyauté ; foutaises ! Trahison ! Je m’exclame, me hasardant à atteindre son petit ego : « T’es trop lourd, décale de mon dos ! C’est d’un régime dont t’aurais besoin, sûrement pas d’un restau, dégage de là ! ». Ma tentative est un échec, il s’en fout et quand il se relève, je l’entends déjà courir vers les vagues. Je redresse la tête ; juste à temps pour le voir entrer dans l’eau avec son jean. La puérilité du geste me fait marrer, et je ricane, à la fois amusé et surpris de constater qu’il prend mes défis stupides assez à cœur pour ruiner son jean. On peut dire qu’il a mérité son restau.

Je le rejoins sans me presser, et effleure l’écume quand Aaron émerge, vraisemblablement essoufflé. Je me dis qu’il ressemble à ces connards de mannequins de mode, ou bien à ces acteurs hollywoodiens, qui sortent de l’eau dans un formidable slow-motion, tandis qu’ils rejettent les mèches folles venues se coller sur leur visage impeccable. Je me rappelle l’avoir appelé « Monsieur Parfait », un jour, et je me surprends à le trouver horripilant, là, dans toute sa petite perfection.

« J’espère que tu aimes le yakiniku ! »
« T’es taré, mec. »

Je ne suis pas aussi parfait. L’eau est froide, et je ne plonge pas avec autant de grâce que lui ; mais je plonge, et le froid me saisit immédiatement. Ce choc thermique bienvenu achève d’effacer les quelques résidus d’une colère un peu récalcitrante, et quand j’émerge à mon tour, c’est comme si ne nous étions jamais pris la tête en ce début de soirée.
Aaron quitte l’eau le temps de retirer son vêtement détrempé. Je me moque ouvertement de lui ; une bien dérisoire consolation face à l’échec du défi que j’avais moi-même lancé, mais le laisse revenir sans plus de chahut. J’ai perdu, faudrait pas que je la ramène trop. De toute façon, c’est lui qui vient me chercher, avec ses taquineries d’un nouveau genre. Je pourrais être mal à l’aise, mais je pouffe de rire, avec une spontanéité qui me surprend moi-même : « Ouais c’est ça, tu fais le farouche dès que je te demande un strip-tease. Que de la gueule, hein ! ». Ouais, que de la gueule. Je ne comprends rien à son histoire de daronne et d’enfant malade, mais mon esprit sarcastique trouve un moyen d’exercer sa répartie, et c’est tout ce qu’il me faut.

« Ça te ferait plutôt chier que je tombe malade et que j’arrête de m’occuper de toi. Fini, les divins plats de Logan — comment tu survivrais, hein ? De toute façon, je te trouve en forme, là. Assez pour enfin te passer de mes services. Ce serait con que tu retombes malade. »

Je me trouve soudain plus bavard, quand il s’agit de déblatérer des conneries. Une logorrhée interrompue quand Aaron me tire par le bras, m’emmenant plus au large. Je n’ai pas peur — moi, avoir peur ?! — mais la sensation de ne plus toucher terre est étrange. J’ai jamais quitté Londres, j’ai seulement connu les piscines, écrins de toutes mes angoisses, et les redoutés exercices de sauvetage qu’on imposait à mon corps gringalet. Parfois, rarement, on allait faire les cons dans des petits lacs, mais il était davantage question de concours du pire plongeon qu’autre chose. Je suis plus à l’aise sur la terre ferme, lorsqu’il existe toujours cette notion d’équilibre et lorsque mes gestes ne sont pas ainsi amortis.

Pour autant, j’obtempère avec bonne volonté. Agréablement surpris par ses confidences, lui qui rechignait à me parler de lui, je me la boucle et l’écoute avec une attention certaine. J’observe en silence le rivage, concentré sur mes propres sensations, mais ne ressens ni le sentiment de liberté qu’il me décrit, ni une quelconque décontraction. Quoique, à bien y réfléchir, si l’eau était plus chaude, sans doute aurais-je pris plaisir à barboter dans l’eau.

J’ose un regard sous mes pieds, et me lance dans un constat saugrenu, qui témoigne sans aucun doute de mon peu d’assurance.

« C’est cool, hein, mais c’est bizarre de ne pas avoir pied. Et… y’a des trucs qui grouillent peut-être en dessous. Genre… Je sais pas. Des trucs. Je préfère jouer dans les vagues. »

Je marque une pause, pensif, et, fatigué de m’agiter pour rester en surface, finis par plonger sous l’eau. Je nage sur quelques mètres, m’éloignant d’Aaron, et les mouvements amorcés réchauffent un peu mon corps engourdi par le froid. Quand j’émerge de nouveau, j’ai comme une illumination, et je m’exclame, tout sourire, tandis que je rejette les quelques mèches venues encombrer mon front : « Moi, mon truc, c’est la musique ! Et ce qui me détend, c’est ma guitare. Je chante, aussi. Parfois. » Je reviens vers lui, avec cette urgence dans la voix, pareil à un gosse pressé de montrer sa panoplie de dessins à un parfait inconnu : « J’suis pas un pro, mais… eh bien, tu pourrais venir au bar où je travaille. Y’a souvent des gens qui viennent chanter et jouer de leurs instruments, et parfois, je monte aussi sur scène. »

J’ai soudain une hésitation. Peut-être qu’il ne supporte pas le rock et qu’il trouve ça assourdissant. Ou peut-être pense-t-il que c’est de la petite musique et que le métal, il n’y a que ça de vrai.

« T’aimes le rock, au moins ? Je joue et chante principalement du rock. Mais ça me ferait plaisir que tu viennes. Un jour. »

Inquiet à l’idée de ne pas pouvoir le convaincre avec la seule perspective d’une chansonnette entonnée dans un endroit bondé, j’ajoute l’argument ultime ; car, bien que je ne sache que peu de choses sur lui, s’il y a bien un domaine sur lequel je suis très au fait le concernant, c’est son penchant pour la bière.

« Et puis, mon boss a toujours de très bons alcools. Tu ne peux pas refuser une bière de qualité. »


Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 2zss Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 73su Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ? [Logan x Aaron] - Page 2 Wv2j
Contenu sponsorisé
Citation :

Mes informations

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum