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Aaron Payne
membre policier à kobe
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La loi est dure mais c est ma loi
Citation : Excuse me for wanting my cake and eat it too, and wanting it both ways. Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
La loi est dure mais c est ma loi
Genre : M
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Aaron Payne

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Quand est-ce que tu me présentes à tes parents ?

ft. Logan

J’aime quand Logan me traite de taré sans vraiment le penser. À son ton, je prends ça comme un compliment, et être traité de taré dans le bon sens du terme par un gars lui-même en dehors de la normalité, c’est une marque de reconnaissance inestimable.  Même si tout est suivi de sous-entendus quant à mon incapacité à m’occuper de moi-même : c’est de bonne guerre. Je fais pareil, après tout. Faut bien sauver la face. Alors je me contente de sourire. Pour la peine, je ne confirmerai pas que ses plats sont « divins ».

J’essaie de me sortir tout cela de la tête mais étonnamment, nager au large ne produit pas son effet habituel sur moi. Normalement, il me suffit de me concentrer sur le bruit des vagues, sur les mouvements du vent sur mon visage et de l’eau sur le reste de mon corps pour partir dans ma bulle et me détendre. Mon corps prend le relai, il réagit de lui-même aux sensations ; et pendant que mon enveloppe nage, mon esprit se laisser flotter. Je suis ainsi parfaitement seul, parfaitement isolé tant physiquement que mentalement. Cette fois, Logan est dans cette bulle, donc la détente n’est pas du même ordre. Oh, je me sens toujours mieux qu’avec lui sur la plage ou même chez moi, mais c’est… différent. C’est drôle de le voir s’inquiéter de ce qui l’entoure.

- Des poissons, des algues… Rien qui puisse te manger, t’inquiète. Et ça peut venir jusqu’à toi dans les vagues quand même, de toute façon.

Et me voilà me rapprochant de lui, la tête dans l’eau jusqu’au menton, entonnant à mi-voix un « tintin-tintin-tintin » façon musique stressante des Dents de la mer. Mais soit Logan a des yeux dans le dos, soit il a de la chance, parce qu’il se laisse couler avant que je l’atteigne. Je m’attends à un coup de péripatéticienne comme celui que je m’apprêtais à lui faire, mais au lieu de ça, il s’éloigne de quelques mètres, ressort et reprend la conversation comme si de rien n’était.

Je n’écoute pas ses tout premiers mots : je suis encore à le regarder et à me dire que quand il dégage son front comme ça, ça fait ressortir ses yeux. Mais quand il affirme chanter, ça fait tilt et je me reconcentre. Je le vois s’avancer vers moi avec ce regard brillant, et j’ai comme l’impression d’avoir raté quelque chose.

- Euh, oui… réponds-je vaguement à son invitation.

Difficile de rater l’hésitation dans ma voix, même si on peut se méprendre sur son origine – le dernier argument de Logan confirme qu’il se trompe, mais la précision m’intéresse tout de même. Non, je ne peux pas dire non à une bonne bière. Mais faudra qu’il m’en dise plus sur ses qualités musicales.

Maintenant que j’y pense, c’est vrai que j’ai vu une guitare, chez lui… Mais j’y avais pas trop prêté attention, à l’époque. Ça aurait pas été le premier ado à s’acheter une gratte en se disant que ça l’aidera à emballer les nanas mais à ne pas savoir en tirer plus que trois accords…  Le pire étant que ça peut suffire à faire de lui la star du camp de vacances et à ce que les filles le regardent comme Justin Bieber. Mais je ne veux pas penser à ça.

- J’aime le rock, lui réponds-je enfin, quand je me souviens de sa question. Les trucs classiques, surtout, et plutôt côté hard rock. Les années 80 : les Gun’s, Scorpions, c’te génération, tu vois ? C’est autre chose que les trucs tout électro et répétitifs qu’on entend maintenant – désolé si ça fait vieux con. Mais cite-moi un gars actuel avec l’énergie sur scène d’Angus Young, franchement ?

Je lui lance un regard le mettant sérieusement au défi de me contredire. Un gars a déjà essayé de prendre le dessus dans une discussion de ce type, il a échoué, et c’était pas faute d’avoir du bagou – je me demande ce qu’il devient, tiens, d’ailleurs… Il a peut-être bien fini par tenir tête à un gars avec moins de patience que moi. Tant pis pour lui, et un peu pour moi mais je m’en remettrai.

- Je t’en demande pas autant, hein ! Mais ouais, tout ça pour dire que je suis curieux, faudra que je passe te voir. T’y es souvent ?

C’est tout à fait sincère. La musique, ça me botte pas mal, et lui aussi, donc rassemblez les deux…

Je crois que c’est la première fois que je regrette ne pas – ne plus – avoir un métier que je pourrais pratiquer tout en me paradant devant lui, ou d’autres. L’uniforme, c’est la classe, mais à moins de tomber sur le moment de l’action qui en jette, y’a pas grand-chose à voir. Et qui sait ce qu’il pourrait y avoir à contempler d’ici quelques semaines…

Mais pour le moment, je ne veux pas penser à ça. Je ne veux pas non plus me demander s’il garde son activité à côté, sans doute que ça me paraît aller de soi. Ou peut-être pas, peut-être qu’il est rangé, et peut-être même que ça ne me dérangerait pas maintenant que j’ai moi aussi pris de la distance avec l’autre côté de la loi. Mais je ne me préoccupe pas de ça pour l’instant. Je fais la causette avec Logan, « Ça fait longtemps que tu bosses là-bas ? Comment t’en es venu à dégoter un job pareil ? » mais sur un ton léger. Surtout, je barbotte.

Et quand on aura froid, on sortira de l’eau. Je renfilerai mon jean trempé et plein de sable juste pour ne pas faire l’indécent le temps de retourner à la voiture ; il me ramènera chez moi et on prendra rendez-vous pour que j’aille admirer ses talents de musicien. Je suppose. Une fin de soirée troublante de normalité qui me laissera un peu hagard, comme face à un paysage devenu méconnaissable après le passage d’un ouragan.

Yyc
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